Les oxyures - Le Moniteur des Pharmacies n° 2879 du 23/04/2011 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2879 du 23/04/2011
 

Comptoir

FICHE FORMATION

Auteur(s) : Michèle Sauvage

En France, l’oxyurose, très contagieuse, reste chez l’enfant la parasitose la plus répandue. En effet près de 40 % des enfants ont été contaminés au moins une fois avant l’âge de 10 ans.

De quoi s’agit-il ?

L’oxyurose est une parasitose cosmopolite due à un nématode, spécifique de l’homme : Enterobius vermicularis. Il s’agit d’un ver rond blanc non segmenté de 0,5 à 1 cm de long.

Quel est le cycle parasitaire ?

Les oxyures ont un cycle monoxène (chez un seul hôte) court et intestinal de 28 jours. Après accouplement dans l’intestin les femelles migrent jusqu’à la marge anale qu’elles atteignent le soir. Les œufs embryonnés sont libérés au niveau des plis radiés de l’anus et sont immédiatement infestants d’où une ré-infestation ou une transmission facilitées. Les œufs ingérés libèrent dans l’estomac les larves qui migrent vers la région iléo-cæcale où elles deviennent adultes en 3 semaines.

Quel est leur mode d’infestation ?

• Il est strictement humain.

• Une transmission dans l’entourage scolaire ou familial par l’intermédiaire d’objets, de vêtements et de literie contaminés ainsi qu’une ré-infestation à partir de ses propres œufs par grattage et portage buccal est fréquente.

Quels sont les signes cliniques ?

L’oxyurose est caractérisée par un prurit anal vespéral ou nocturne dû à la salive urticante des parasites femelles lors de leur fixation au niveau de la marge anale. Cela entraîne des lésions de grattage voire d’eczéma. Plus rarement on peut noter des troubles intestinaux (diarrhées, douleurs abdominales) ou nerveux (insomnies, irritabilité).

Quel diagnostic biologique ?

Le diagnostic macroscopique des oxyures repose sur la présence de vers adultes dans les selles. La mise en évidence des œufs se fait grâce au « scotch test de Graham » par application d’un morceau de ruban adhésif transparent, le matin au réveil sur les plis radiés de l’anus et recherche des œufs au microscope.

Quelles mesures prophylactiques ?

• Des mesures d’hygiène personnelle (lavage régulier des mains avec brossage des ongles, rinçage soigneux des fruits et crudités) et lutte collective contre le « péril fécal » (traitement des eaux usées, égouts).

• Faire une éducation sanitaire auprès des enfants (lavage, brossage des ongles, ongles coupés, éviter les mains portées à la bouche, ne pas se gratter), changements réguliers des sous vêtements, pyjamas et draps (lavage en machine à 60°).

Sources : Parasitoses digestives : lambliase, taeniasis, ascaridiose, oxyurose, amibiase, hydatidose (100), Dr F. Durand – Dr MP Bernier-Pinchart – Pr H. Pelloux, édition 2005, www-sante.ujf.fr/SANTE/ ; Oxyurose, http://www.univ-lyon1.fr/internat/download/item100e.doc ; www.ocp.fr ; www.vidalonline.com.

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