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FICHE INGRÉDIENT
Auteur(s) : Michèle Sauvage
• Le rétinol est la dénomination INCI de la vitamine A ainsi nommée car trouvée dans la rétine. Il est utilisé depuis l’antiquité pour traiter les problèmes de vision crépusculaire. La première synthèse chimique de vitamine A pure date de 1947.
• Le rétinol et ses esters se présentent sous forme de cristaux jaune pâle ou de solutions huileuses jaunes insolubles dans l’eau, solubles dans les solvants organiques, très sensibles à l’oxydation, à la chaleur et à la lumière.
• C’est un alcool primaire composé d’un cycle non aromatique et d’une chaîne latérale à 5 doubles liaisons conjuguées. La forme biologique la plus active est le rétinol tout-trans. La liposolubilité du rétinol est liée à sa structure isoprénique. Les produits d’estérification de la fonction alcool primaire constituent la forme de stockage de la vitamine A dans l’organisme. La présence conjointe de la fonction alcool et des doubles liaisons rend le rétinol très sensible à l’oxydation. Les dérivés biologiquement actifs sont des produits d’oxydation comme le rétinaldéhyde ou les acides rétinoïques. Les doubles liaisons de la chaîne latérale entraînent des possibilités d’isomérisation impliquant une spécificité d’action des différents dérivés du rétinol.
• Le rétinol existe sous forme de rétinyl-esters dans les produits d’origine animale comme le foie, les œufs, les matières grasses du lait ou des fromages.
• On peut en faire l’extraction (l’huile de foie de morue est l’une des meilleures sources de vitamine A). En raison de la présence de nombreux isomères, l’industrie du médicament ou des cosmétiques lui préfère la vitamine A synthétique.
• Une autre source de vitamine A est apportée par les caroténoïdes à activité pro-vitaminique A (β-carotène, lycopène, β-cryptoxanthine) de certains végétaux (épinards, brocolis, carottes, tomates, melons…).
• Stocké au niveau du foie, le rétinol est utilisé en fonction des besoins. Transformé au niveau des cellules cibles (pour être actif, il doit être oxydé), il donne le rétinaldéhyde, qui par une seconde oxydation peut se transformer en acide rétinoïque tout-trans.
• Ces différentes formes interviennent dans la vision, la différenciation et la prolifération des tissus épithéliaux ou dans la stimulation de la croissance et dans la reproduction. Elles ont aussi un rôle sur l’immunité cellulaire et humorale ainsi qu’en oncologie.
• Dans les préparations cosmétiques antirides, il réduit la cohésion du stratum corneum, augmente la prolifération épidermique et normalise la kératinisation des unités pilo-sébacées. On observe ainsi un épaississement de l’épiderme et un amincissement de la couche cornée.
• Le rétinol qui comporte une partie hydrophile et une partie hydrophobe est présent dans les membranes cellulaires qu’il pourrait protéger contre les réactions radicalaires.
Dans les crèmes à visée anti-âge, antirides et régénératrices, il est prescrit des concentrations de 0,01 à 0,5 %. Dans des émulsions corporelles, destinées à un effet réparateur, le rétinol peut être dosé à 1 %.
• Son application cutanée peut provoquer des réactions de picotements, des rougeurs.
• Le rétinol est très instable. Diverses méthodes sont utilisées pour augmenter sa stabilité et sa solubilité (microcapsules, inclusion dans des cyclodextrines, addition d’antioxydants, de filtres UV…).
• L’acide tout-trans-rétinoïque ou trétinoïne ou « vitamine A acide » est le métabolite principal du rétinol. On lui a d’abord attribué un intérêt cosmétique comme « régénérateur de la peau », mais vu son caractère trop irritant et son efficacité dans le traitement de l’acné vulgaire, il devient le premier traitement local anti-acnéique. Son usage est interdit en cosmétologie.
• Le rétinaldéhyde est aussi un dérivé naturel du rétinol, mais ce n’est pas un médicament. Il été développé afin de trouver un rétinoïde topique moins irritant que l’acide rétinoïque. Il bénéficie d’une meilleure tolérance mais pâtit d’une activité moins importante que celle de l’acide rétinoïque.
Sources : Produits dermocosmétiques. mode d’emploi, C. Lafforgue et J. Thiroux, éditions Arnette, Le Moniteur ; http://iramis.cea.fr/scm/lions/thesis/These_Sandrine_Weisse.pdf ; Cahier de formation de biologie médicale N° 38 – 2007, www.bioforma.net ; http://www.pharmacorama.com ; Vitamine A et caroténoïdes provitaminiques, Anses ; http://www.imaage-paris.com/actu/article.php3?id_article = 588 ; La cosmétique dans le vieillissement cutané, A. Cohen-Letessier, Performances médicales ; Etude rétrospective sur le développement des kératoses actiniques lors de l’application topique à long terme de rétniladéhyde à 0,05 % (thèse), A. Campanelli ; Rétinoïdes topiques, Ph. Saig, Thérapeutiques dermatologiques.
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