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Actualité
Auteur(s) : Magali Clausener*, Matthieu Vandendriessche**
Le pharmacien correspondant est né d’un décret paru le 7 avril dernier. Pour le moment, ses contours sont seulement esquissés. Il en ressort une coopération renforcée avec les médecins, au bénéfice des patients. Explications et réactions.
Le pharmacien correspondant est aujourd’hui sur les fonds baptismaux. Attendu depuis plus d’un an, le décret paru au Journal officiel du 7 avril dernier fixe les modalités de cette nouvelle mission officinale, axée sur une collaboration plus étroite avec les médecins. C’est l’une des grandes évolutions pour le pharmacien introduites par la loi HPST (Hôpital, patients, santé et territoires). Et l’une des premières à devenir réalité. Cependant, il faudra encore un peu de temps pour que le pharmacien correspondant fasse ses premiers pas. Le décret ne dit pas tout, qui doit être complété par des protocoles de coopération et d’action. Le pharmacien assure le suivi de patients chroniques en lien avec le médecin. Sous son contrôle, il peut renouveler le traitement et ajuster les posologies. Mais quelles sont les pathologies concernées ? Combien de fois peut-il renouveler l’ordonnance ? Sur quels critères cliniques le pharmacien va-t-il appuyer son intervention ? Pour le moment, rien n’est tranché, y compris sur le processus d’élaboration. Plusieurs voies sont possibles. Les URPS (Unions régionales des professionnels de santé) vont déposer des projets aux ARS (Agences régionales de santé), qui en rendront compte à la HAS (Haute Autorité de santé). Cette mise en place peut aussi suivre la voie conventionnelle avec l’Assurance maladie. Sans oublier les complémentaires santé, qui ont leur carte à jouer. Derrière toutes ces questions se profile celle du financement de ce suivi interprofessionnel, sur lequel les syndicats se montrent évidemment très attentifs. D’ores et déjà, ils se félicitent de cette avancée pour l’exercice professionnel, dont voici les premiers contours.
Tout pharmacien titulaire, adjoint ou gérant d’une officine, désigné par les patients qui suivent un traitement chronique. Cela reste à préciser. On pense au diabète, à l’hypertension artérielle, à l’asthme, mais aussi au traitement de substitution aux opiacés.
Il peut renouveler le traitement et ajuster des posologies, sous le contrôle du médecin. Celui-ci fixe la durée totale du traitement, période de renouvellement comprise. Dans tous les cas, elle ne peut excéder un an. Le prescripteur indique aussi l’intervalle de posologie (minimale et maximale) que le pharmacien doit respecter. Il agit toujours avec l’accord du médecin ou à sa demande. Le pharmacien doit le tenir informé de toute intervention sur l’ordonnance.
Le décret stipule que la posologie devra être ajustée en fonction d’un « bilan de médication ». C’est au médecin d’en préciser la nature. Il s’agit notamment d’une évaluation de l’observance et de la tolérance aux médicaments. Comme à son habitude, le pharmacien détecte les effets indésirables et les interactions médicamenteuses.
Le pharmacien mentionne le renouvellement de la prescription sur l’ordonnance. Pour ce qui concerne l’ajustement de posologie, il est inscrit sur une feuille annexée à l’ordonnance datée, signée et portant le tampon de l’officine. L’ordonnance doit préciser l’existence de cette feuille annexée. Par ailleurs, le dossier pharmaceutique du patient prend en compte toutes ces données.
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