Et maintenant, à qui le tour ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 2864 du 15/01/2011 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2864 du 15/01/2011
 

Actualité

L’événement

Auteur(s) : Véronique Pungier

Sources d’effets indésirables graves au regard d’une efficacité clinique contestée, le buflomédil et le nimésulide pourraient bien disparaître à leur tour.

Dans son numéro de janvier 2011, Prescrire a une nouvelle fois réclamé le retrait du marché du buflomédil et du nimésulide. Le premier (Fonzylane et ses huit génériques) est critiqué pour sa mauvaise tolérance neurologique et cardiaque alors qu’aucun bénéfice clinique n’est démontré. En novembre 2006, le dosage à 300 mg a été retiré mais celui à 150 mg demeure encore sur le marché. Or des notifications d’effets indésirables (avec deux décès) persistent – en particulier chez des patients souffrant d’insuffisance rénale – bien que la molécule soit prescrite selon les préconisations de l’AMM, sans oublier plus d’une centaine de cas d’intoxications.

Pour le nimésulide (Nexen et ses deux génériques), c’est le risque d’atteintes hépatiques graves qui est en cause. Là encore, les atteintes sont notifiées alors que la posologie utilisée est conforme à l’AMM. En France, en septembre 2007, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, reprenant les directives de l’Agence européenne du médicament, recommandait de limiter la durée de prise du nimésulide à la période la plus courte possible sans dépasser deux semaines. Pourtant l’AINS, pas plus efficace que les autres principes actifs de la classe, semble plus dangereux. D’ailleurs il n’existe plus depuis 2002 dans plusieurs pays, comme en Finlande, en Espagne, en Belgique, en Irlande ou encore en Argentine.

Les deux molécules sont actuellement réévaluées, comme le sont régulièrement les médicaments. Le sort du buflomédil devrait être décidé dans les premières semaines de 2011.

Buflomédil et nimésulide ne sont pas les seuls incriminés. Aux Etats-Unis, la varénicline (Champix) est l’objet de plus 1 200 plaintes à cause de ses effets indésirables psychiatriques (état dépressif, idées suicidaires…). En France, le député socialiste Gérard Bapt vient de demander à Xavier Bertrand « de revenir sur la décision de remboursement du coxib Arcoxia ».

Et l’on découvrit « Prescrire »

Il n’est pas exceptionnel que la revue Prescrire juge sévèrement les nouveaux médicaments en cours de commercialisation ou alerte ses lecteurs sur les risques des thérapeutiques disponibles sur le marché. D’ailleurs, son « Palmarès des médicaments », qui prime chaque année les progrès réalisés par la recherche, n’a décerné que onze Pilules d’or en 29 années. Et seuls deux médicaments hospitaliers l’ont reçue depuis 1999… Les lecteurs réguliers de la revue ne sont donc plus surpris par ses points de vue négatifs.

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