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Actualité
Régions
Auteur(s) : Jean-Claude Pennec
La Poste propose désormais aux officines un service de portage de médicaments à domicile pour les particuliers qui ne peuvent se déplacer. L’initiative divise les pharmaciens.
Depuis quelques semaines, la Poste propose aux officines françaises un service de portage de médicaments à domicile, assuré par ses facteurs dans le cadre de leurs tournées quotidiennes. Ce service s’inscrit dans la gamme « Facteur Services Plus ». En Rhône-Alpes, quelques officines de l’Ain, de la Loire, d’Isère mais aussi de la Drôme, d’Ardèche et du Rhône ont déjà utilisé ce service notamment pour des personnes résidant dans des secteurs ruraux. Les pharmaciens sont néanmoins prudents sur son développement. « Le recours à un tel service par un pharmacien ne peut être que ponctuel, souligne ainsi Bernard Minne, le président de l’ordre régional des pharmaciens. « Il ne peut pas remplacer le lien que le pharmacien entretient avec le patient ».
Cette initiative pose d’autres problèmes. Si La Poste investit un tel marché, rien n’empêchera d’autres logisticiens (UPS, DHL, FedEx ou TNT) de se positionner rapidement. Un autre pharmacien s’interroge sur l’équité de service sur l’ensemble du territoire. Indispensable ou pas ? « Le plus souvent, il y a toujours un voisin pour prendre le médicament. Et le pharmacien peut aussi se déplacer », fait remarquer Didier Vieilly, pharmacien à Vénissieux qui note aussi qu’a contrario, « il y a des jours où la Poste ne livre pas les paquets, et dans certains quartiers comme à Vénissieux, les postiers ne veulent plus livrer les paquets ».
Pour lui, d’ailleurs, il s’agit bien d’une « fausse barbe » : l’arrivée d’un tel service n’est-elle pas la porte ouverte à de multiples dérives autrement plus inquiétantes, permettant par exemple aux laboratoires de livrer les médicaments en se passant des officines ? « C’est ouvrir la boîte de Pandore » insiste-t-il. « Je suis contre. Le maillage territorial des officines est fait pour répondre à un tel service et c’est pour cela qu’on se bat ».
Enfin, Bernard Montreuil, représentant du syndicat des pharmaciens du Rhône, rappelle que la négociation entamée entre la Poste et la FSPF a échoué au niveau national pour des raisons tarifaires
1) Le pharmacien achète un carnet de 20 vignettes en port payé d’avance de 84 euros TTC (70,23 € HT), pour un poids maxi de 3 kg.
Pour recourir à ce service, l’officine doit passer avec la Poste une « Convention de Portage de Médicaments » au domicile des patients qui fixe les principes : objet, modalités d’exécution du service, tarifs, responsabilités des parties, résiliation, etc.. La convention ne peut lier que la Poste et un pharmacien, « et lui seul », clairement identifié. Le patient n’est donc en rien associé à cette convention.
A noter que les produits de la chaîne du froid (vaccins, par exemple), les stupéfiants et assimilés ou les médicaments trop urgents sont d’office exclus du service.
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