Sauver les vignettes orange

Je ne peux pas laisser dire M. Davant que la Mutualité française va expliquer aux adhérents comment se passer des médicaments à vignette orange sans réagir [NdlR : voir Le Moniteur n° 2828]. Ce sont des propos honteux et scandaleux envers notre profession tout entière, sachant que la liste des médicaments à vignette orange comporte des produits indispensables et irremplaçables pour un suivi thérapeutique efficace et sérieux concernant des pathologies multiples. Exemple : Lamaline en gélules, antalgique puissant et analgésique opioïde ; Diprosalic, Nérisone en pommade en cas de psoriasis ; Azantac, antagoniste des récepteurs H₂ ; Aciclovir, inhibiteur des Herpes virus…

Tous ces médicaments sont des produits prescrits par des médecins afin de soigner des pathologies précises, délivrés et dispensés par des pharmaciens d’officine. M. Davant veut expliquer aux patients comment se passer de ces médicaments, je crois rêver ! Quelle compétence possède-t-il pour juger et évaluer l’ordonnance d’un médecin […] ?

Qui endossera la responsabilité d’un échec thérapeutique suite à un refus de paiement (peut-être justifié par manque de moyen) de la part d’un patient, qui se soldera, peut-être, par une hospitalisation ? Toute la profession doit réagir aujourd’hui afin de dénoncer ces pratiques scandaleuses et irresponsables qui ne servent qu’à remplir, encore plus, les caisses de ces fameux mutualistes.