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SANTÉ PUBLIQUE
Actualité
S uite à un article sur l'usage thérapeutique du cannabis aux Etats-Unis, paru dans Courrier international, l'Académie nationale de médecine renouvelle son opposition à l'utilisation médicale de la plante, arguments supplémentaires à l'appui. Elle considère que la pharmacopée contient des médicaments bénéficiant de propriétés pharmacologiques supérieures à celles du tétrahydrocannabinol (THC). Elle souligne par ailleurs qu'il existe une grande variabilité qualitative et quantitative dans les substances contenues dans la marijuana (herbe) et dans le haschich (résine), rappelant qu'une dose thérapeutique utile doit être connue avec précision pour tout médicament. Les indications du cannabis sont variées : cachexie ou anorexie sous chimio ou radiothérapie, ou sous traitement VIH, antalgie... (voir enquête du Moniteur n° 2803 du 21/11/2009).
Enfin, l'Académie de médecine pointe l'importance du rapport bénéfices/risques d'un médicament et estime, concernant le cannabis, que « les effets pharmacologiques sont d'une intensité modeste alors que les effets secondaires sont nombreux et très souvent adverses », notamment au niveau psychique. Elle souligne aussi des effets physiques : dépression de l'immunité, artérites, infarctus du myocarde, cancers bronchopulmonaires et ORL, ces derniers semblant toutefois liés au moins en partie à l'inhalation de produits de combustion lorsque la substance est fumée. Mais des formes orales en granulés et en comprimés sont à l'étude.
u Espagne et Canada : des extraits standardisés sont autorisés.
u Pays-Bas, Grande-Bretagne, Suisse, Italie : le cannabis thérapeutique est dépénalisé.
u Allemagne : délivrance de dérogations au cas par cas.
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