Le marché tourne au bénéfice des acquéreurs - Le Moniteur des Pharmacies n° 2824 du 27/03/2010 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2824 du 27/03/2010
 

CESSIONS 2009

Transactions

Retournement de situation. Les prix des pharmacies ont baissé en moyenne de trois points en 2009, d'après l'étude annuelle d'Interfimo que nous vous dévoilons en avant-première. Le prix sur la France entière s'établit désormais à 88 % du chiffre d'affaires. Cette tendance baissière n'a pourtant pas suffi à débloquer le marché qui enregistre une nouvelle baisse de 10 % du nombre des transactions.

* Estimation du pourcentage de pharmacies en SEL au 1er janvier 2010

Comme en Bourse, les prix des officines ne grimpent pas jusqu'au ciel. Depuis plusieurs années, d'aucuns disent qu'il faut que les prix baissent. Mais les chiffres sont têtus... jusqu'à un certain point. Lorsque la croissance n'est plus au rendez-vous et que les signaux d'alarme persistent, il arrive un moment où la valeur moyenne des fonds officinaux ne peut plus être déconnectée des réalités économiques.

La baisse touche tous les types d'officine

Comme le révèle la dernière enquête Interfimo sur les prix de cession, la détérioration des comptes de la pharmacie sur l'année 2009 a affecté le prix de cession moyen des officines : celui-ci baisse de 3 points par rapport à 2008, à 88 % du chiffre d'affaires TTC, interrompant ainsi une série de neuf années de hausse ou de stabilité. Le marché n'a donc pas fait dans la demi-mesure et tourne clairement au bénéfice des acquéreurs. La baisse est franche et sans concessions : elle touche tous les types d'officine et tous les niveaux de chiffre d'affaires. Elle n'est pourtant pas suffisante pour redonner du tonus au marché. Comme en 2008 et 2007, le volume global des cessions est en repli de 10 %. Interfimo a recensé l'an passé 1 070 cessions de fonds de commerce. Avec les cessions de parts sociales, cela représente environ 1 400 changements de titulaires. Ce phénomène est d'autant plus inquiétant que ce faible volume de transactions est surtout à mettre sur le compte des départs à la retraite, même si ceux-ci ont été moins nombreux qu'en 2008.

Après 9 années de hausse ou de stabilité, un changement de tendance s'amorce en 2009 : le prix de cession moyen baisse de 3 points par rapport à 2008, à 88 % du CA TTC.

clairement au bénéfice des acquéreurs. La baisse est franche et sans concessions : elle touche tous les types d'officine et tous les niveaux de chiffre d'affaires. Elle n'est pourtant pas suffisante pour redonner du tonus au marché. Comme en 2008 et 2007, le volume global des cessions est en repli de 10 %. Interfimo a recensé l'an passé 1 070 cessions de fonds de commerce. Avec les cessions de parts sociales, cela représente environ 1 400 changements de titulaires. Ce phénomène est d'autant plus inquiétant que ce faible volume de transactions est surtout à mettre sur le compte des départs à la retraite, même si ceux-ci ont été moins nombreux qu'en 2008.

Si un pharmacien est vendeur en 2010, il a sérieusement intérêt à revoir rapidement ses prétentions car les acquéreurs ont les pieds sur terre. « Ils sont très vigilants à faire établir par leur conseil des plans de financement avec une base zéro et n'admettent plus d'intégrer des progressions mécaniques du chiffre d'affaires, du volume de marge et de l'excédent brut d'exploitation», signale Luc Fialletout, directeur général adjoint d'Interfimo. Par ailleurs, la baisse moindre du prix de cession exprimé en multiple de l'EBE ne les encourage pas à acheter.

Quant à l'économie de l'officine en 2009, Interfimo constate une progression faible du chiffre d'affaires (1,5 %), s'accompagnant d'une érosion très modérée du taux de marge brute. Le taux d'excédent brut d'exploitation (EBE) se dégrade encore de 0,4 point. Pour la quatrième année consécutive, l'évolution du chiffre d'affaires ne permet pas à l'EBE de progresser en euros.

Pour la 3e année consécutive, le nombre de mutations chute fortement (-10 %). L'an dernier, Interfimo a enregistré 1 400 changements de titulaire.

La fiscalité des SEL plus favorable

Autre caractéristique forte du marché en 2009 : la place dorénavant prépondérante prise par les sociétés d'exercice libéral (SEL). Près de 60 % des acquéreurs ont choisi cette forme d'exploitation l'an dernier. « En 2009, le nombre de SEL (4 916 au 1er janvier 2010) a dépassé celui des SNC (4 172) », précise Luc Fialletout. Pas vraiment étonnant. La fiscalité de la SEL permet d'alléger substantiellement les échéances de remboursement. « Mais celle-ci n'est plus aujourd'hui une variable d'ajustement puisque tout le monde y a recours », fait-il remarquer.

Les pharmaciens installés sont de plus en plus nombreux à investir dans d'autres officines que celles qu'ils exploitent. La généralisation des SEL, en l'absence des nouveaux outils de transmission que sont les SPFPL, risque donc d'être problématique. En effet, au rythme où elles se créent aujourd'hui, acheter ou vendre des parts de SEL sera bientôt une modalité usuelle d'entrée ou de sortie de la profession. Or, aujourd'hui, l'acquéreur a peu intérêt à acheter des parts de SEL, d'où des risques de blocage du dispositif. Dans ces conditions, il y a urgence à mettre rapidement les SPF-PL à disposition de la profession.

Pour en savoir plus

Lors de la présentation de son enquête statistique annuelle pendant le salon Pharmagora, outre la carte de France des prix de cession, Interfimo livrera une analyse de la segmentation du marché par type de pharmacie, par taille et par zone géographique.

Par ailleurs, l'intégralité de l'étude et des diaporamas complémentaires seront disponibles dès le lundi 29 mars au matin sur le site WK-Pharma.fr

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