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ÉCONOMIE
Entreprise
Parce que le salaire représente le plus gros poste de dépenses des entreprises, les titulaires doivent prendre garde à optimiser les coûts salariaux. Dans le condiv économique actuel, l'Union nationale des pharmacies de France (UNPF) lance donc un cri d'alarme pour inciter les titulaires à attribuer plus rigoureusement les tâches à leurs collaborateurs.
Chiffres à l'appui, Pierre Harmel, vice-président chargé des affaires sociales à l'UNPF, démontre ainsi l'importance de confier à chaque collaborateur les missions qui correspondent strictement à sa qualification professionnelle. Pour cela, il a comparé le coût de revient de trois salariés : un adjoint au coefficient 500, un préparateur au coefficient 280 et un apprenti.
Sur une base de 35 heures hebdomadaires, le coût salarial de présence (charges salariales et patronales incluses) du pharmacien adjoint est approximativement de 4 755 euros, celui du préparateur de 2 500 euros et celui de l'apprenti est deux fois moins cher que le préparateur, après déduction des aides de l'Etat et de la Région. Voilà un constat arithmétique qui devrait donc inciter les titulaires à repenser la répartition des différentes missions au sein de leurs équipes.
Selon Pierre Harmel, « l'officine ne peut plus se permettre d'utiliser des salariés surqualifiés. On ne doit plus voir de préparateur, et encore moins d'adjoints, ranger des commandes ou gérer le tiers payant par exemple. Il est plus rentable de confier ces tâches à un rayonniste ou à un apprenti ».
Car une mauvaise allocation des ressources humaines altère forcément la rentabilité de l'entreprise.
« Pour la première fois depuis dix ans, le Fonds national pour le développement du paritarisme et le financement de la négociation collective dans la pharmacie d'officine accuse une baisse de 2 % de sa collecte. Cela traduit une réduction des effectifs. Cette tendance est d'ailleurs confirmée par une étude menée par l'UNPF en avril 2009, selon laquelle 40 % des pharmaciens titulaires ont réduit leur masse salariale et 20 % ont l'intention de le faire », conclut Pierre Harmel.
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