Les pharmacies rurales ont limité la casse en 2008 - Le Moniteur des Pharmacies n° 2807 du 12/12/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2807 du 12/12/2009
 

ÉCONOMIE

Entreprise

D'après l'enquête économique de l'APR, les officines rurales ont passé l'année 2008 sans trop d'encombres. Le chiffre d'affaires moyen a effet progressé de 2,2 %, pour une marge de 27,36 %.

Malgré les effets cumulés des PLFSS successifs et des différentes mesures affectant l'économie des officines, les pharmaciens ont limité la casse en 2008. C'est ce que révèle l'enquête économique de l'Association de pharmacie rurale (APR), qui a décortiqué 127 bilans et comptes de résultat de l'exercice 2008.

Le chiffre d'affaires moyen a progressé de 2,02 % (1 488 kÛ). Il dépasse le score du panel rural des statistiques de Fiducial Expertise (+ 1,64 %, à 1,442 MÛ). De même, l'évolution de la marge retarde l'échéance des 25 % dans les trois ou quatre prochaines années, puisqu'elle enregistre une hausse moyenne de 0,33 point, à 27,36 % (contre 27,64 % pour Fiducial), malgré une baisse des coopérations commerciales de 23,80 %. En valeur absolue, le gain de marge est de 16 kÛ, affichant un montant de 410 kÛ.

L'excédent brut d'exploitation se stabilise

Grâce à une gestion rigoureuse et une maîtrise des coûts au plus près des besoins, l'EBE et le résultat se maintiennent par rapport à 2007. Toutefois, si l'on rapproche les chiffres de 2008 de l'officine rurale moyenne (EBE : 150 kÛ et résultat net : 132 kÛ) de ceux de 2003, la progression est très faible (respectivement de 14,5 % et 13,8 %) compte tenu de l'augmentation de l'inflation durant cette période.

La taille reste un gage de meilleure rentabilité. En effet, les officines de plus de 1,5 MÛ de chiffre d'affaires margent encore à 28,91 %, malgré des frais de personnel représentant 11,42 % du chiffre d'affaires (HT). Pour ces pharmacies, l'EBE avoisine un taux de 10 % et le résultat 9 %.

En 2008, la durée de règlement fournisseur se réduit de 4 jours (à 37 jours) et la durée moyenne de rotation des marchandises ne progresse que d'un jour (à 40 jours).

Rémunération pour dispensation à domicile ?

La diminution globale du pouvoir d'achat des Français risque d'entraîner un allongement plus important de la durée de rotation des marchandises. Dans un condiv de réduction des délais de paiement des fournisseurs, la trésorerie risque de souffrir si la gestion des stocks n'est pas optimisée.

L'environnement médical des officines rurales reste un point de vive inquiétude. En effet, 22,5 % des ruraux interrogés rapportent une diminution du nombre des médecins près de leur lieu d'exercice et le risque de désertification à moyen terme se retrouve dans 67,9 % des réponses (contre 61 % en 2008). En outre, depuis la forfaitisation des LPP, le chiffre d'affaires a baissé de 15,6 % en moyenne. Pour échapper au pire, 47,5 % des pharmaciens souhaitent une refonte du mode de rémunération mais 51,2 % n'ont pas d'avis sur les honoraires à la boîte, à l'ordonnance ou à la ligne.

En revanche, ils sont favorables à une rémunération spéciale pour une dispensation à domicile (77,9 %), pour des conseils ciblés (69,2 %) et pour la préparation des doses à administrer (59,2 %).

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