Préservatifs à 20 centimes à la faculté - Le Moniteur des Pharmacies n° 2805 du 28/11/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2805 du 28/11/2009
 

PROFESSION

Actualité

Boire ou conduire, il faut choisir. Mais entre payer ou ne pas se protéger, non. « Sortez couverts ! » permet aux étudiants d'acheter des préservatifs pour presque rien à la fac.

Je crois qu'il est de notre devoir de ne pas laisser les étudiants face à des choix impossibles. Ils ne doivent pas choisir de ne pas avoir de rapports protégés parce que les préservatifs sont trop chers pour leur budget . » Ainsi s'est exprimée Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, le 23 novembre en lançant officiellement l'opération « Sortez couverts ! » dans les universités. L'association Croix verte et Ruban rouge, présidée par Jean Lamarche, cofinance des distributeurs de préservatifs à 20 centimes l'unité ou 1 euro les 6 dans toutes les universités et résidences estudiantines gérées par les CROUS. 600 premiers distributeurs seront installés par Polidis début 2010.

Distribution gratuite dans les officines du 78

Il ne reste plus qu'à souhaiter à cette initiative le même succès qu'elle a connu en pharmacie (voir Le Moniteur n° 2803/2804). « Oui, mais il reste encore 8 000 pharmaciens qui ne jouent pas le jeu », s'emporte Christophe Dechavanne qui, du coup, invente aussitôt un nouveau slogan : « Si votre pharmacien n'a pas le préservatif à 0,20 euro, changez de pharmacie ». Et d'interroger à brûle-pourpoint Lucien Bennatan, président du groupe PHR, impliqué dans l'opération : « Comment convaincre les réticents ? Réponse du tac au tac d'un P-DG décidément très provocateur : « Eh bien peut-être faut-il proposer ces mêmes préservatifs à Michel-Edouard Leclerc, lui qui veut déjà vendre des médicaments comme les pharmaciens... Cela décidera sûrement nos confrères récalcitrants. » Et la ministre de lui adresser un regard approbateur.

Le 1er décembre, le syndicat des pharmaciens des Yvelines délivrera gratuitement des préservatifs dans toutes les officines du département. Certaines ont en effet passé de grosses commandes avec Durex. Tant et si bien que le nombre d'échantillons gratuits est tel qu'il permet de fournir toutes les officines, même non clientes de la marque. Chaque officine yvelinoise devrait ainsi pouvoir offrir une trentaine de préservatifs lors de cette journée.

ce que vous en pensez

Généraliser le dépistage du VIH chez les personnes de 15 à 70 ans

LAKSHMI SERALY, Saint-Julien-l'Ars (Vienne)

Dépister systématiquement l'infection par le VIH dans l'ensemble de la population française n'est pas une priorité. Mieux vaut cibler certaines tranches d'âge. Je trouve plus opportun par exemple de dépister la coqueluche car nous voyons énormément de cas déclarés chez les adultes. Par ailleurs, chez les jeunes actifs, la recherche du VIH est déjà souvent demandée par les assurances avant l'attribution d'un prêt immobilier par exemple. Evitons les examens en doublon.

MARTINE AZEMAR, Clermont-l'Hérault (Hérault)

J'y suis favorable. A 15 ans, les jeunes prennent tous les risques. L'autre âge retenu par la Haute Autorité de santé ne me paraît pas non plus injustifié car il y a encore une vie sexuelle à 70 ans ! Mais je pense que cette proposition est surtout utile pour les populations marginales et les plus démunis qui n'ont pas toujours le réflexe prévention. Car une personne plus avisée, face à un comportement à risque, fera d'elle-même le test.

NADINE GINOUX, Marseille (Bouches-du-Rhône)

La fourchette me paraît pertinente. D'autant que le mode de contamination par voie sanguine est indépendant de l'âge. Rien ne dit qu'il ne se produira pas une autre affaire du sang contaminé... Je participe aujourd'hui aux actions de dépistage du diabète, demain je serai également partie prenante si le ministère de la Santé vient à organiser une campagne de sensibilisation au dépistage du VIH dans les officines.

Propos recueillis par François Pouzaud

en direct du Net

Enquête flash*

Dépister le VIH dans la population de 15 à 70 ans, comme le propose la Haute Autorité de santé, est-il pertinent ?

Oui 60 %

Non 36,84 %

NSP 3,16 %

(Sur une base de 380 votants.)

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