Les préparateurs en pharmacie se tournent vers l'Europe - Le Moniteur des Pharmacies n° 2794 du 19/09/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2794 du 19/09/2009
 

Témoignages

Vingt-trois préparateurs en pharmacie, ou leurs représentants, venus de onze pays d'Europe se sont réunis à Lille en juin. Objectif ? Travailler à harmoniser leurs pratiques professionnelles et faire reconnaître leur métier au niveau européen. L'occasion pour « Le Moniteur » de faire un petit tour d'Europe pour donner la parole aux « techniciens en pharmacie ».

Ils sont venus de Finlande, de Croatie, du Portugal ou d'Allemagne. Ce sont les équivalents des préparateurs en pharmacie français. Dans leurs pays, ils sont lääketeknikko, farmaceutskih tehnicara, licenciados em farmácia ou Pharmazeutisch-technische Assistent. Ils ont choisi comme dénomination commune : pharmacy technicians (« techniciens en pharmacie »).

Vingt-trois d'entre eux, ou leurs représentants, étaient réunis à Lille en juin dernier pour travailler et échanger sur leur métier dans le cadre du Committee of European Pharmacy Technicians (CEPT)* qui se réunit une fois par an. Dix pays membres étaient présents à Lille, ainsi que la Belgique en tant que pays invité. L'ensemble des préparateurs français, de ville comme hospitaliers, étaient représentés par l'Association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière (ANPPH), organisatrice de la réunion. « Le Comité ne réunit que des associations ou des syndicats professionnels représentatifs au plan national [NdlR : structures exclusivement consacrées au métier], or il n'existe rien de tel en France au niveau des préparateurs officinaux, explique Gilles Bakkaus, président de l'ANPPH. Cependant, nous avons des relations privilégiées avec des officinaux et nous avons une certaine visibilité de leur problématique. »

Porter les diplômes au niveau licence

Ces professionnels souhaitent que leur métier soit reconnu dans chaque pays et au niveau européen. « Les techniciens en pharmacie forment un grand groupe de professionnels de santé et ils sont très présents en officine, à l'hôpital et en industrie. Notre profession est réglementée dans 19 pays sur 27 au sein de l'Union européenne et, pourtant, seuls les pharmaciens sont écoutés », déplore João José Joaquim, président de l'Associação Portuguesa de Licenciados em Farmácia (Association portugaise des diplômés en pharmacie). Pourtant la plupart d'entre eux remplissent les mêmes tâches que les pharmaciens, et en particulier la délivrance de médicaments de prescription qu'ils effectuent, selon le pays, soit de manière autonome, soit sous le contrôle d'un pharmacien, mais parfois aussi sans y être légalement autorisés.

Pour corriger ces écarts, les « techniciens » souhaitent harmoniser leurs formations et porter leurs diplômes à un niveau commun de licence en trois ans, conformément au système LMD défini par les accords de Bologne. « Nous voulons pouvoir appliquer la directive européenne 2005/36/CE relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles et la libre circulation des professionnels. Pour cela, nous avons besoin de faire reconnaître notre niveau de formation car la directive définit que nous devons tous avoir un minimum standard d'enseignement », souligne Susanne Engstrøm, présidente de l'association syndicale Farmakonom. Les membres du CEPT ont donc commencé à comparer leurs formations (matières enseignées, volume horaire, stages pratiques), leurs pratiques professionnelles (tâches effectuées, degré d'autonomie) et leurs statuts (dont le niveau de responsabilité).

Créer une structure de lobbying européenne

Un tel projet ne peut être réalisé que dans le cadre d'une association européenne qui aurait une légitimité que n'a pas le CEPT. Les « techniciens » y travaillent donc. « Nous voulons créer un outil fort qui nous permette d'être entendus à Bruxelles et d'aller au-delà des ministères de la Santé respectifs, lesquels, pour certains, ne répondent pas ou peu aux sollicitations des techniciens en pharmacie », commente Gilles Bakkaus.

Les « techniciens » sont conscients des difficultés d'une telle entreprise. Il y a la barrière du langage, le fait qu'ils sont bénévoles et les coûts générés par l'organisation des meetings. Mais surtout, comme le souligne Jutta Brielich, représentant l'Allemagne : « Il est difficile de changer car chaque pays a ses propres lois, sa propre réglementation et sa propre formation. » Cette disparité peut être un frein dans la mesure où elle suscite des objectifs différents. Dans certains pays, les « assistants en pharmacie » forment un troisième métier situé entre les pharmaciens et les « techniciens », avec un certain degré d'autonomie, et ne souhaitent pas forcément voir ces derniers s'émanciper outre mesure, tandis qu'ailleurs, où seuls deux métiers coexistent (pharmaciens et « techniciens »), ceux-ci souhaitent plus franchement conquérir de nouvelles prérogatives. Mais cette diversité des expériences et des savoir-faire peut aussi être considérée comme un atout.

Pour l'heure, des contacts vont être pris avec les « techniciens » d'autres pays européens car, conclut Zdenko Tausic, président de la Société pharmaceutique slovène, « on ne peut pas décider à douze pour l'ensemble de l'Europe ».

Indépendamment de ces revendications, l'obtention d'un niveau licence pour les préparateurs en pharmacie pourrait aussi advenir sous l'impulsion de l'Organisation mondiale de la santé. En effet, face à la pénurie mondiale de professionnels de santé, l'OMS envisage de créer une nouvelle profession de « technicien » formé en 3 ans ou d'élever le niveau des professionnels existants. Dans le cas de la France, c'est cette seconde solution qui primerait avec une évolution des préparateurs en pharmacie, a laissé entendre au mois de mai dernier le président du Conseil national de l'Ordre : « Dans notre pays, il pourrait y avoir une évolution des préparateurs vers un niveau bac + 3 car il y a peu de chance qu'une nouvelle profession soit créée », indiquait alors Jean Parrot.

En tout cas, il ressort de nos rencontres avec ces « techniciens » en pharmacie européens que la plupart souhaitent, d'abord et avant tout, une plus grande liberté de circulation dans l'Union européenne en tant que professionnels. Ecoutons leurs revendications.

France

Pour la fin du contrôle effectif

« Nous sommes convaincus qu'une association européenne peut nous permettre de faire évoluer la formation, l'exercice professionnel et la responsabilité professionnelle des préparateurs en pharmacie », commente Gilles Bakkaus, président de l'Association nationale des préparateurs en pharmacie hospitalière (ANPPH).

L'ANPPH revendique pour l'ensemble des préparateurs un diplôme de niveau licence quel que soit leur lieu d'exercice, comme les infirmières et à l'instar des autres professions paramédicales qui vont bientôt passer à ce niveau de formation. « Nous avons formulé une proposition d'amélioration de la formation des préparateurs-techniciens en pharmacie et nous l'avons soumise au cabinet de la ministre de la Santé, poursuit Gilles Bakkaus. Cette proposition prend en compte des troncs communs et passerelles possibles avec les autres professions paramédicales et ce, bien que les techniciens en pharmacie ne soient pas reconnus comme tels, ce qui permettrait aux professionnels de changer plus facilement de métier. Elle comprend en fin de cursus un choix optionnel entre les différents secteurs d'activités pharmaceutiques : officine, hôpital et industrie.»

Pour un concept d'« autonomie graduée »

Les hospitaliers travaillent à ce projet depuis plusieurs années. Ils espèrent que les préparateurs officinaux vont les rejoindre et adhérer à cette démarche. « Il serait dommage de travailler à une licence sans les officinaux, confie Gilles Bakkaus. Par ailleurs, nous attendons beaucoup des travaux en cours à la DHOS sur la réingénierie des diplômes paramédicaux. Enfin, nous proposons de réviser l'article du Code de la santé publique qui stipule que les préparateurs en pharmacie travaillent sous le contrôle effectif d'un pharmacien, qui n'est pas applicable et pas appliqué, et de le remplacer par une notion d'autonomie graduée. »

Si le BP n'a pas évolué depuis 1997, les hospitaliers ont eux continué leurs efforts pour aboutir à la création du diplôme de préparateur en pharmacie hospitalière en 2001. Ce diplôme homologué de niveau III demande un an de formation après le BP. Il est obligatoire pour travailler dans les hôpitaux publics. L'ANPPH a intégré le CEPT en 2005 avec comme objectif la reconnaissance du métier de technicien en pharmacie au niveau européen.

Slovénie

Pour une formation européenne unique

Les « techniciens slovènes » peuvent préparer les ordonnances de médicaments sur prescription mais ils ne peuvent pas les dispenser. Seuls les pharmaciens peuvent le faire et donner des conseils aux patients. Leur formation dure quatre années et comprend 6 mois de pratique en officine. Ils peuvent aussi être propriétaires de magasins spécialisés dans la vente de médication officinale, de matériel médical et de compléments alimentaires.

« Les farmacevtski tehnik souhaitent que le CEPT devienne une association européenne car cela nous permettrait d'être écoutés par le gouvernement quand nous demandons une évolution de notre métier, énonce Zdenko Tausic, président de la Société pharmaceutique slovène. Nous souhaitons qu'il y ait une libre circulation des techniciens depuis la Suède jusqu'au Portugal. Il faut pour cela que nous ayons tous la même formation, sinon nous n'aurons pas les mêmes chances de travailler partout. Mais il faut ouvrir le CEPT à d'autres pays car on ne peut pas décider à douze pour l'ensemble de l'Europe. »

Croatie

Pouvoir travailler dans toute l'Europe

« Le fait d'être membre du CEPT est un atout pour défendre nos positions et faire évoluer notre statut. Nous adhérons à l'idée de créer une association européenne car nous espérons être égaux aux techniciens des autres pays et pouvoir circuler librement en Europe dès que nous ferons partie de l'Union européenne, remarque Marija Zuzak, présidente de l'Association croate des techniciens en pharmacie. C'est le pharmacien qui doit délivrer les médicaments, en principe, mais nous le faisons tous les jours. Nous donnons des conseils aussi et nous réalisons des préparations. Finalement, nous effectuons le même travail que les pharmaciens mais nos salaires sont plus bas. Notre profession n'est pas réglementée mais notre association travaille avec l'Ordre des pharmaciens et le ministère de la Santé pour qu'elle le soit et pour que les techniciens obtiennent le statut de professionnels de santé et qu'ils soient intégrés dans l'Ordre des pharmaciens. La formation des techniciens en pharmacie dure cinq ans, dont quatre de cours et une de formation pratique supervisée par un pharmacien. Nous souhaitons avoir un niveau de formation plus élevé mais les pharmaciens s'y opposent. »

Finlande

Pour une libre circulation

« Notre principal espoir en tant que membre du CEPT est d'aboutir à la libre circulation des professionnels en Europe et à une égalité des conditions de travail avec les pharmaciens », commente Erika Kähärä, secrétaire du syndicat des salariés du secteur privé (section pharmacie) PAM (Palvelualojen Ammattiliitto).

La formation de « technicien en pharmacie », ou lääketeknikko, dure 2 ou 3 ans selon le niveau d'études initial du candidat. Elle comprend un temps de formation pratique en pharmacie et elle est dispensée par 5 écoles spécialisées.

La profession n'est pas réglementée et les « techniciens » sont chargés de la gestion des stocks, du système informatique et du travail administratif. Ils ne peuvent pas dispenser de médicaments ni donner de conseils aux patients, ces tâches étant réservées aux pharmaciens ou proviisori (cinq ans d'études en université) et aux assistants ou farmaseutti (trois ans en université).

Suède

L'Europe comme outil de négociation nationale

« Notre profession n'est pas réglementée, notre formation non plus. Le CEPT est important pour nous car il peut nous aider à défendre notre profession auprès du gouvernement. Le fait de partager des expériences et discuter avec d'autres pays où la profession est réglementée nous donne des idées à ramener en Suède pour faire évoluer la réglementation et la formation et pour augmenter notre statut » assure Carine Jansson, présidente de Farmaciförbundet, association regroupant les employés de pharmacie. Il y a trois degrés de formation parmi les professionnels de la pharmacie : les « techniciens en pharmacie » ou apotekstekniker suivent une formation de un an et demi dans une école spécialisée, les assistants ou receptarier se forment en 3 ans à l'université et les pharmaciens ou apotekare ont cinq ans d'étude à l'université. Les techniciens réalisent les mêmes tâches que les prescripteurs et les pharmaciens, excepté le fait qu'ils ne peuvent pas signer les prescriptions.

Belgique

Les techniciens en pharmacie reconnus comme des paramédicaux

« Les assistants pharmaceutico-techniques vont bientôt être identifiés et recevoir un numéro d'agrément. La démarche du ministère pour régulariser notre statut s'explique par le fait que notre profession fait partie des professions paramédicales. Ce qui n'est pas le cas en France où les préparateurs font partie du personnel de pharmacie », commente Michèle Pirson, représentant l'Union nationale des assistants en pharmacie de Belgique. La profession est régie par l'arrêté royal du 5 février 1997. « Nous avons une certaine autonomie dans le travail bien que tous nos actes soient réalisés sous contrôle du pharmacien. Qu'il s'agisse de réceptionner et d'enregistrer des prescriptions médicales, de délivrer des médicaments, d'informer les patients sur l'usage des médicaments, d'enregistrer et d'identifier des matières premières ou d'exécuter des préparations magistrales. Mais nous regrettons qu'il n'y ait aucune évolution professionnelle possible », poursuit Michèle Pirson. La formation dure deux ans et comporte des cours dans une école spécialisée et un stage pratique en officine. Quant au CEPT, « la Belgique en a fait partie il y a très longtemps, mais à l'époque peu de pays européens semblaient intéressés. Si bien que nous avons cessé d'y participer. Les nouveaux membres étant très actifs, nous pensons prochainement leur demander de nous accepter. »

Portugal

Technicien et propriétaire d'officine, c'est possible

« Un technicien en pharmacie peut être propriétaire d'une officine dès lors qu'il emploie un pharmacien comme directeur et responsable scientifique et technique. En effet, le propriétaire d'une officine n'a pas besoin d'être pharmacien. Cet exercice n'est interdit qu'aux médecins et aux industriels, commente João José Joaquim, président de l'Associação Portuguesa de Licenciados em Farmácia (Association portugaise des diplômés en pharmacie). Notre autonomie professionnelle est inscrite dans la loi. Il a fallu 20 ans de travail pour en arriver là. Notre force est d'avoir un syndicat unique pour toutes les professions paramédicales, chacune d'entre elles étant regroupée au sein d'une association nationale. » Le niveau licence est effectif depuis l'entrée en vigueur du système LMD cette année. « Nous souhaitons qu'une association européenne soit créée et que nous travaillions ensemble pour faire reconnaître notre profession dans chaque pays et au niveau européen. Nous souhaitons avoir une carte professionnelle européenne de technicien de pharmacie et pouvoir circuler librement en Europe », conclut João José Joaquim.

Royaume-Uni

Un titre enfin reconnu par la loi

« Depuis le 1er juillet, les techniciens en pharmacie doivent s'inscrire auprès de la Royal Pharmaceutical Society of Great Britain. Ils acquièrent ainsi un statut de professionnel de santé avec un titre reconnu. Une période de deux ans est prévue pour faciliter la transition, explique Tess Fenn, membre de l'Association of Pharmacy Technicians United Kingdom. Nous souhaitons établir un standard minimal pour la formation et la pratique en pharmacie en accord avec les accords de Bologne. » Les techniciens en pharmacie font partie de l'équipe pharmaceutique qui comprend, outre les pharmaciens, des assistants de médecine, qui aident les patients à suivre leur traitement. « Les pharmaciens vérifient que l'ordonnance est correcte avant de la passer aux techniciens qui enregistrent la prescription, dispensent et donnent des conseils aux patients. En officine, les techniciens ont aussi pour tâche de gérer les stocks. Ils travaillent sous le contrôle des pharmaciens mais restent responsables de leur pratique professionnelle. Nombre d'entre eux travaillent avec l'équipe de soins pour aider les patients à suivre leur traitement. » La formation des pharmacy technicians dure deux ans avec une période d'apprentissage. A partir du 1er octobre 2009, chaque officine devra désigner un pharmacien responsable. Il pourra s'absenter jusqu'à deux heures par jour mais devra rester joignable. En son absence, il pourra déléguer quelques-unes de ses tâches à un membre de l'équipe, et notamment un pharmacy technician.

Danemark

Gérants de succursales !

« Nous souhaitons aider les techniciens des autres pays à élever leur propre niveau de formation et nous voulons pouvoir appliquer la directive européenne relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles qui permet la libre circulation des professionnels », commente Susanne Engström, présidente de Farmakonom, qui regroupe 5 000 membres. Ils peuvent diriger une filiale de pharmacie et y délivrer des médicaments sans contrôle d'un pharmacien. « Les farmakonoms ont les mêmes compétences qu'un pharmacien, ils sont totalement autonomes pour délivrer des prescriptions et donner des conseils aux patients. Leur seule restriction, c'est qu'ils ne peuvent pas être propriétaires d'une officine. Nous suivons 3 ans d'études supérieures dans une école spécialisée alors que les pharmaciens suivent 5 ans d'étude en université. » Pour l'heure, les « techniciens » danois travaillent sur la possibilité de confier une partie des fonctions qu'ils exercent à l'officine à une équipe non formée.

Allemagne

Unifier la formation entre Länder

« Nous participons au CEPT pour savoir ce que font les autres pays. Toutefois, nous n'avons pas besoin de l'Europe car nous sommes reconnus par les pharmaciens et nous travaillons avec eux pour faire évoluer notre profession », commente Jutta Brielich, responsable de l'Europe au sein du syndicat ADEXA, qui défend tous les employés de la pharmacie. Les Pharmazeutisch-technische Assistent, ou PTA, dispensent médicaments, conseils et préparations. Ils préparent notamment les cytotoxiques pour les chimiothérapies au sein d'officines spécialisées présentes dans pratiquement chaque ville. Les PTA travaillent sous la responsabilité d'un pharmacien (Apotheker) qui vérifie les prescriptions et signe les fiches de réalisation des préparations. Il n'est pas tenu de le faire à tout instant et peut tout contrôler en fin de journée. En officine, les PTA ne s'occupent pas du travail administratif et commercial. Le travail administratif et commercial (commande de médicaments, gestion des stocks, stockage des produits, traitement des factures et des bons de livraison, gestion de l'informatique, organisation de l'espace de vente...) est réalisé par des assistants commerciaux appelés PKA (Pharmazeutisch-kaufmännische Angestellte). La formation des PTA dure deux ans en école spécialisée et six mois d'apprentissage en pharmacie. La formation n'est pas homogène. Chaque Land a ses propres règles et il n'y a quasiment pas d'échanges entre les écoles, qu'elles soient nationales ou privées. ADEXA propose que la formation des techniciens en pharmacie passe à 3 ans et qu'elle soit homogène sur l'ensemble du pays.

Norvège

Une passerelle vers l'assistanat

« Notre syndicat, très puissant, a une forte influence sur le gouvernement. Il négocie avec les employeurs et obtient de bons agréments, pour une formation et une responsabilité accrues. Notre objectif, en participant au CEPT, est d'apprendre ce qui se passe dans les autres pays. Cela nous permet par exemple de comparer les conditions de travail chez Boots, présent en Norvège et au Royaume-Uni. Le fait d'être au CEPT n'a pas d'incidence sur les négociations que nous pourrions mener ici. C'est nous qui apportons des éléments de réflexion aux autres pays », explique Rita Riksfjord Antonsen, vice-présidente de l'association syndicale Farmasibundet. Il y a trois types de professions dans les officines : les pharmaciens ou farmasøyt (5 ans en université), les assistants ou reseptar (3 ans en université) et les techniciens en pharmacie ou apotektekniker (3 ans en école spécialisée). Les techniciens ont exactement les mêmes tâches que les pharmaciens et les assistants, excepté le fait qu'ils ne peuvent signer les prescriptions à délivrance. Ils ont la possibilité de reprendre des études pour devenir assistants après 3 ou 4 ans de formation en université.

* Créé en 1999, le CEPT fédère douze pays d'Europe : Allemagne, Croatie, Danemark, Finlande, France, Irlande, Norvège, Portugal, Royaume-Uni, Serbie, Slovénie, Suède.

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