Joseph-Philippe Benwaïche : « Le pharmacien doit s'ouvrir à de nouvelles méthodes » - Le Moniteur des Pharmacies n° 2793 du 12/09/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2793 du 12/09/2009
 

GROUPEMENT

Entreprise

Après avoir poussé la porte de Plus Pharmacie il y a deux ans, Phoenix Pharma est désormais majoritaire (51 %) dans le capital du groupement. Cette nouvelle situation capitalistique changera-t-elle la donne pour les pharmaciens adhérents ? Interview de Joseph-Philippe Benwaïche, son président.

Pourquoi avez-vous décidé de céder la majorité du capital à Phoenix Pharma ?

Quand il est entré dans le groupement, il y a plus de trois ans, il était déjà convenu qu'il deviendrait majoritaire. Surtout, aujourd'hui, le développement d'un groupement doit passer par l'appui de partenaires financiers solides.

Quelle est votre stratégie de développement ?

Pendant longtemps, le pharmacien a vu l'avenir dans son rétroviseur. Désormais, il doit s'ouvrir à de nouvelles méthodes, dans un environnement où c'est le consommateur qui décide. Le pharmacien doit être un expert du médicament, mais ne peut pas se passer d'être un acteur économique, notamment sur le prix. C'est pourquoi nous avons voulu, avec Phoenix Pharma, nous doter de nouveaux moyens pour aider le pharmacien à créer une vraie valeur ajoutée en investissant sur son concept d'agencement, en lui offrant la possibilité de communiquer et en lui permettant de former son équipe. Pour cela, nous allons continuer à développer nos propres marques et un éventail de formations, mais aussi proposer des campagnes de communication pour nos deux enseignes, et ce dès le mois prochain.

La participation majoritaire de Phoenix Pharma va-t-elle changer la donne pour les adhérents, en particulier au niveau de la distribution ?

Non, rien ne changera pour eux. Ils pourront continuer de travailler, s'ils le souhaitent, avec d'autres répartiteurs. Bien sûr, nous considérons Phoenix Pharma comme un partenaire privilégié. D'ailleurs, le management du groupement ne change pas : je reste président du conseil d'administration et Phoenix Pharma est représenté par deux administrateurs sur douze.

Dans sa récente enquête, « Que Choisir » jugeait un peu moins calamiteuse (sur les interactions) la prestation des pharmaciens Pharmavie (comme de Giphar et Giropharm). Qu'en pensez-vous?

Elle ne me surprend pas. Il faut savoir accepter ces remarques, qui sont très pertinentes. Cette enquête est un coup de semonce qui doit nous réveiller car le monopole doit se justifier. Depuis sa parution, j'ai demandé à tous les adhérents du groupement de faire davantage d'efforts en ce qui concerne le conseil.

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