Les Rendez-vous formation - Pharmagora 2009 - Le Moniteur des Pharmacies n° 2780 du 16/05/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2780 du 16/05/2009
 

Cahiers Formation du Moniteur

Vous n'avez pas pu assister aux Rendez-vous formation organisés par « Le Moniteur » lors de Pharmagora ? En voici une synthèse. Et l'occasion de vous tester, Rendez-vous par Rendez-vous.

Les anticancéreux en ville

Le suivi du patient cancéreux ne se limite pas à son seul traitement antimitotique. Nausées, douleurs chroniques ou aiguës, dénutrition, alopécies sont également fréquentes. Le rôle du pharmacien dans le suivi global du patient est donc essentiel.

Troubles digestifs

Il peut s'agir de nausées et vomissements, de diarrhées, de constipation ou de mucites. Ainsi, Xeloda entraîne très fréquemment une diarrhée, pouvant justifier l'utilisation d'un obturateur anal (remboursé en cas de diarrhée sévère). Les mucites apparaissent généralement au cours de la deuxième semaine de traitement. Elles peuvent être très douloureuses et gêner l'alimentation.

Douleur

L'intensité de la douleur est notée par le patient grâce à une échelle de visualisation analogique EVA. L'évolution de la note permet de vérifier que le traitement antalgique est adapté. A savoir : le sulfate de morphine à libération immédiate nécessite 45 minutes pour agir et n'est pas un produit adapté au traitement d'une douleur paroxystique ou à la prévention d'un acte douloureux. Le choix se porte alors sur Actiq (absorption transmuqueuse) ou sur une pompe à morphine. Si la douleur est chronique, elle peut être prise en charge par des patchs de fentanyl. Le dispositif devant être changé tous les trois jours, il est conseillé de noter sur le patch au stylo jour et heure de pose.

Dénutrition

Il est important de connaître le poids de référence du patient pour mesurer le degré d'amaigrissement. Différents produits hypercaloriques ou hyperprotéinés peuvent être proposés, en choisissant un goût et une texture adaptés au patient. Préférer un produit sans lactose en cas de diarrhée, enrichi en fibres en cas de constipation, semi-solide en cas de risque de fausse route... En cas de mucite, le complément oral peut être pris à l'aide d'une paille.

Alopécie

La chute des cheveux débute 2 à 3 semaines après l'initiation du traitement et atteint son maximum un à deux mois plus tard. Les cheveux repoussent 3 à 4 mois après la dernière dose d'anticancéreux, avec souvent une texture voire une couleur différente. Pendant la phase d'alopécie, une prothèse capillaire peut être proposée. Le mieux est d'adresser la patiente à des structures spécialisées. Le prix d'une prothèse capillaire varie de 125 à 600 euros.

Prothèse mammaire

Entre 50 et 78 ans, 1 femme sur 100 porte une prothèse mammaire externe. Il existe des prothèses et des sous-vêtements pour le sport, et il est tout à fait possible d'avoir plusieurs prothèses en fonction de l'activité. La prothèse se lave à l'eau et au savon. Il existe des prothèses non solidaires du corps, principalement délivrées en premier appareillage, et des prothèses solidaires du corps, plus légères et plus naturelles. La vente des prothèses mammaires ne nécessite pas d'agrément spécifique.

Intervenantes

Hélène Prêcheur (à gauche) a fondé Hélène Prêcheur-Les Formations pratiques (http://www.medicalreflex.fr), organisme spécialisé dans les dispositifs médicaux de ville. Avec Laëtitia Lemoine (à droite), pharmacienne, diplômée en nutrition, elle a présenté un cahier de suivi du patient cancéreux. Il associe des fiches de procédures pour le pharmacien et des fiches conseil patient détachables. Ce dossier est disponible lors de la formation « Rôle de la pharmacie dans la prise en charge du patient cancéreux » (http://www.heleneprecheur-lesformationspratiques.fr)

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-En cas d'alopécie postchimiothérapie, les cheveux repoussent 3 à 4 mois après la dernière dose d'anticancéreux.

2-Le sulfate de morphine à libération immédiate agit en moins de 10 minutes.

3-Entre 50 et 78 ans, une femme sur 100 porte une prothèse mammaire externe.

Florence Bontemps

La contraception orale

Chaque année, environ 1 250 000 grossesses sont répertoriées en France, dont 36 % ne seraient pas prévues et environ 200 000 sont volontairement interrompues (chiffres stables depuis 10 ans). Dans 23 % des cas d'IVG, la femme est sous contraceptif oral.

Le pharmacien est quotidiennement amené à délivrer des contraceptifs oraux, or nombre de cas problématiques peuvent se présenter.

Début de traitement

- Une pilule estroprogestative peut être démarrée le premier jour des règles mais aussi à tout moment du cycle à condition d'avoir effectué un test de grossesse. La contraception est efficace après 7 jours si elle est initiée au cours du cycle et immédiatement si l'instauration a lieu le premier jour des règles.

- Une pilule progestative pure est efficace 2 jours après le début de la première plaquette, quel que soit le jour du cycle où elle est débutée.

Oublis de pilule

- En cas d'oubli de prise d'une pilule estroprogestative ou de retard de plus de 12 h, les périodes les plus à risque de grossesse sont la première et la troisième semaine de la plaquette.

- Quoi qu'il arrive, une contraception mécanique devra être utilisée pendant les 7 jours suivant l'oubli et une contraception d'urgence sera envisagée en cas de rapports sexuels datant de moins de 5 jours.

- Les pilules progestatives tolèrent un retard de prise maximal de 3 heures pour Microval et Milligynon et 12 heures pour Cerazette.

- En cas d'oubli de pilule, un test de grossesse devra être réalisé 15 à 20 jours après la date d'oubli et dans tous les cas un second test est recommandé 3 jours après le premier. Attention, les mentions « efficaces dès le premier jour de retard des règles » ne concernent que les femmes ne prenant pas de contraceptifs oraux. En effet, les saignements observés sous pilule ne sont pas des règles mais des hémorragies de privation.

Cas particuliers

- En cas de vomissements ou de diarrhées dans les 4 heures suivant la prise d'une pilule, il est recommandé d'en reprendre une seconde. Le pharmacien devra penser à en informer toute patiente atteinte de troubles gastro-intestinaux. En cas de diarrhées ou vomissements trop fréquents, il convient d'instaurer une méthode de contraception mécanique.

- Lorsque le moment habituel de prise de pilule est le coucher, tout éventuel oubli reporte la possibilité d'y remédier au lendemain matin. Il peut donc être plus prudent de choisir un moment de la journée laissant plus de possibilités d'y remédier rapidement (le matin par exemple).

- Le Norlevo et son générique sont des contraceptifs et non des contragestifs. Ils ne comportent pas de contre-indication et peuvent être utilisés même plusieurs fois au cours d'un unique cycle. Plus ils sont pris tôt après le rapport à risque, plus leur efficacité est grande. Les monographies recommandent une prise si possible dans les 12 h ou à défaut dans les 72 h suivant le rapport. Ces contraceptifs d'urgence peuvent toutefois être conseillés, avec une efficacité de l'ordre de 50 %, jusqu'à 5 jours après le rapport sexuel non protégé.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-Une pilule microprogestative est efficace uniquement après un mois de traitement.

2-Une pilule estroprogestative peut être démarrée à tout moment du cycle si un test de grossesse est négatif.

3-Norlevo peut être conseillé jusqu'à 5 jours après un rapport sexuel à risque de grossesse, avec encore une efficacité de l'ordre de 50 %.

Intervenant

Professeur associé à la faculté de pharmacie de Paris-XI, Vivien Veyrat est également membre du conseil d'administration de l'Appex (Association pour la promotion des pharmacies expérimentales) et adjoint dans la région parisienne. Vivien Veyrat est l'div de nombreux « Cahiers Formation » du Moniteur des pharmacies et fait partie de son comité scientifique.

Géraldine Galan

Médicaments et grossesse

Le drame de la thalidomide, qui a conduit à la naissance de 8 000 enfants phocomèles, est encore dans tous les esprits. Mais le non-traitement ou l'interruption de traitements vitaux peuvent aussi être nocifs pour la femme enceinte et son bébé.

Un risque qui varie au fil du temps

Par commodité, la grossesse est classiquement divisée en trois trimestres. En réalité, du point de vue du risque médicamenteux, les périodes sont inégales :

- Les deux premiers mois : période de l'embryogenèse. C'est le moment des malformations visibles. La formation d'un organe s'effectue sur quelques jours. Un médicament peut avoir un effet dramatique s'il est pris à J15 et aucun effet s'il est pris à J20. La date exacte de la prise d'un médicament est donc capitale pour évaluer le risque. Ainsi, la Dépakine entraîne des spina-bifida, mais seulement jusqu'à 28 jours après la conception (période où la mère sait à peine qu'elle est enceinte !). A l'inverse, il faut savoir rechercher en début de grossesse les médicaments à libération prolongée ou à longue demi-vie, pris juste avant la conception. Environ 5 demi-vies sont nécessaires pour éliminer un médicament, ce qui peut parfois représenter plusieurs semaines (15 semaines pour le Lariam).

- Les sept derniers mois : période de vie foetale. Les organes grandissent et deviennent fonctionnels. Les médicaments ne donnent plus de malformations mais des atteintes histologiques et fonctionnelles (foetotoxicité).

- Les derniers jours avant l'accouchement : période d'imprégnation. L'effet d'un médicament sur le foetus est le même que celui voulu ou non chez sa mère, à la différence que le foetus n'a a priori pas « besoin » de ce médicament. A la naissance, le bébé peut souffrir d'un syndrome d'imprégnation (bêtabloquants, benzodiazépines...) ou d'un syndrome de sevrage (morphiniques, IRSS...).

Il ne faut pas non plus méconnaître le risque d'« atteintes à distance » : c'est par exemple le cas du Distilbène administré aux femmes enceintes en cas de risque de fausse couche, et qui a conduit à des cancers génitaux 20 ans plus tard chez leurs filles.

On ne peut donc pas limiter les précautions de prise de médicaments au seul premier trimestre, mais le risque est très différent d'un moment à l'autre de la grossesse.

Le rôle du placenta

Contrairement à l'image qu'on en a habituellement, le placenta est bien plus une « passoire » qu'une barrière entre mère et enfant, et hormis quelques grosses molécules (héparine, insuline...), tous les médicaments pris par la mère le sont aussi par le bébé ! De plus, le foie de ce dernier n'étant pas actif, il a parfois plutôt tendance à concentrer les médicaments (ex. : benzodiazépines).

Quelle attitude adopter ?

Dans l'espèce humaine, il existe 2 à 3 % de malformations spontanées, dont 4 à 5 % seraient dues à un médicament. En réalité, peu de médicaments sont réellement tératogènes ou foetotoxiques. Même en cas de risque avéré, ce risque ne concerne jamais 100 % des grossesses.

Quatre libellés de RCP possibles

Les RCP sont pour la plupart libellés selon quatre niveaux de risques.

- Utilisation possible ou envisageable : le libellé « possible » représente le niveau d'utilisation le plus sûr.

- Utilisation à éviter par précaution : cela signifie que les données sont parcellaires et qu'aucune n'est inquiétante.

- Utilisation déconseillée : il y a suspicion de risque chez l'homme ou chez l'animal, à confirmer ou à infirmer

- Utilisation contre-indiquée : risque prouvé chez l'homme. Mais attention ! un médicament indispensable à la femme enceinte sans alternative thérapeutique ne sera pas classé « contre-indiqué » en cours de grossesse.

Médicaments « dangereux » en cours de grossesse

Les médicaments tératogènes sont peu nombreux : isotrétinoïne par voie orale, acitrétine (Soriatane), acide valproïque (Dépakine, Dépamide, Dépakote), autres anticonvulsivants comme la carbamazépine (Tégrétol), le lithium, antinéoplasiques (méthotrexate, cyclophosphamide...), anticoagulants oraux (AVK), carbimazole (Néo-Mercazole), misoprostol (Cytotec), mycophénolate (Cellcept, Myfortic)...

A ceux-là s'ajoutent les médicaments foetotoxiques contre-indiqués : AINS et aspirine à posologie anti-inflammatoire, IEC et antagonistes de l'angiotensine II (sartans)...

Conduite à tenir

Les médicaments contre-indiqués pendant la grossesse ne doivent pas être délivrés chez la femme enceinte. Tous les autres (« à éviter », « déconseillés »...) peuvent être prescrits et délivrés s'il n'est pas possible de les éviter. Pour l'équipe officinale, il est essentiel de s'assurer que le médecin a prescrit en connaissant l'état de grossesse de la patiente, et qu'il n'y a pas d'alternative possible.

Il faut garder en tête que le non-traitement est parfois préjudiciable à la mère mais aussi au foetus : ainsi, dans l'asthme, le maintien de l'équilibre thérapeutique est indispensable chez la femme enceinte. L'hypoxie aiguë ou chronique est extrêmement grave pour le foetus.

Autorisé ou interdit ?

Antalgiques

Le paracétamol peut être utilisé aux doses usuelles : les données sont très nombreuses et rassurantes en début de grossesse. Aucune foetotoxicité n'a été rapportée aux doses thérapeutiques usuelles.

Pour le dextropropoxyphène et la codéine, les données sont rassurantes en début de grossesse. En cas de traitement chronique à doses suprathérapeutiques ou de toxicomanie, il existe un risque de sevrage néonatal. Il faut éviter les fortes doses juste avant l'accouchement : elles peuvent entraîner une dépression respiratoire chez le nouveau-né.

AINS

Avant 5 mois de grossesse, il n'y a pas de risque tératogène mais le risque de fausse couche serait multiplié par deux.

Après 5 mois de grossesse, toxicité cardiopulmonaire et rénale. Les AINS entraînent une inhibition des prostaglandines. Or les prostaglandines jouent un rôle chez le foetus dans la maturation rénale et dans le maintien du canal artériel. Ce canal, qui relie l'aorte et la branche gauche de l'artère pulmonaire pendant la vie foetale, est indispensable à la vie du foetus et ne se ferme qu'à la naissance, lorsque les poumons deviennent fonctionnels. A proximité du terme, un seul comprimé d'AINS (y compris ibuprofène) peut provoquer sa fermeture, entraînant le décès du foetus in utero. Attention ! tous les AINS sont contre-indiqués quelle que soit la voie, y compris par voie cutanée.

Corticoïdes

Les corticoïdes peuvent être utilisés pendant toute la grossesse quelles que soient la posologie et la voie d'administration. La prednisone, prednisolone, et la méthylprednisolone sont préférées car mieux étudiées chez la femme enceinte.

Antiémétiques

La doxylamine (Donormyl) n'a pas d'indication en France. C'est pourtant le mieux connu des antiémétiques en début de grossesse. Il est largement utilisé à l'étranger. Le métoclopramide (Primpéran) peut être prescrit si la doxylamine ne convient pas. La métopimazine (Vogalène) et la dompéridone (Motilium) sont envisageables quel que soit le terme si la doxylamine et le métoclopramide sont inefficaces ou mal tolérés. En cas de vomissements incoercibles, la chlorpromazine (Largactil) et le sulpiride (Dogmatil) peuvent être prescrits

Antibiotiques urinaires

Toute infection urinaire doit être soigneusement traitée chez la femme enceinte : un ECBU doit être pratiqué avant le traitement et 8 à 10 jours après. En attendant les résultats, nitrofurantoïne (Furadantine) ou céfixime (Oroken) peuvent être prescrits. Au vu de l'antibiogramme, d'autres antibiotiques peuvent également l'être : bêtalactamines (amoxicilline, Augmentin...), pour lesquelles les données sont nombreuses et le recul très important, norfloxacine (Noroxine) et ciprofloxacine (Ciflox), qui sont non tératogènes chez l'animal, et pour lesquelles il y a n'y a pas de toxicité articulaire en cas d'administration pendant la gestation. Le cotrimoxazole (Bactrim) peut être utilisé au-delà du premier trimestre de la grossesse. Au premier trimestre, il pourrait être responsable d'anomalies de fermeture du tube neural et de cardiopathies (à confirmer).

Intervenante

Le Dr Elisabeth Elefant est responsable du Centre de référence sur les agents tératogènes, service d'information destiné aux professionnels de santé sur les risques des médicaments, des radiations, des vaccins et des dépendances pendant la grossesse. Le CRAT élabore ainsi des stratégies thérapeutiques pour la femme enceinte ou qui allaite. Le site http://www.lecrat.org est accessible à tout professionnel de santé, sans inscription.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-La Dépakine est responsable de spina-bifida, mais seulement si elle est administrée jusqu'à 28 jours après la conception.

2-Les AINS sont contre-indiqués à partir du 5e mois de grossesse, sauf par voie cutanée.

3-Le dextropropoxyphène et la codéine peuvent être utilisés en début de grossesse (les données sont rassurantes).

Florence Bontemps

Ordonnances pièges

Les pharmaciens le savent bien, la délivrance des médicaments requiert de leur part une vigilance de tous les instants, tant sur le fond que sur la forme ! Les sources d'erreurs sont nombreuses et variées. Voici quatre ordonnances pièges provenant du terrain. Prenez votre loupe et repérez ce qui pose problème.

Ordonnance 1

Cette ordonnance pose-t-elle un problème ?

Oui, car la posologie du Codenfan, sirop dosé à 1 mg/ml de codéine, est exprimée en dose par kg et non en mg par prise. Le conditionnement de Codenfan renferme une cuillère-mesure graduée en mg (de 1 à 15 mg). Lors de l'instauration d'un traitement par Codenfan, la posologie recommandée est de 0,5 mg/kg/prise de codéine. En cas de douleurs plus intenses, la dose peut être augmentée à 0,75 mg/kg voire 1 mg/kg toutes les 8 ou 6 heures (soit 3 à 4 prises/j), voire toutes les 4 heures (sans dépasser 6 prises/j). Il faut savoir que la dose maximale de codéine par prise est de 1 mg/kg et que la dose quotidienne maximale est de 6 mg/kg. Dans le cas présent, le médecin aurait donc dû prescrire une dose de 5,5 mg de codéine trois fois par jour étant donné le poids de 11 kg de l'enfant.

ordonnance 2

Combien de boîtes délivrez-vous ?

Il faut délivrer au total quatre boîtes pour un mois de traitement : une boîte de 30 comprimés sécables de Cordarone, 1 boîte de 30 comprimés quadrisécables de Préviscan, 1 boîte de 60 comprimés à libération modifiée de Diamicron et 1 boîte de 90 comprimés pelliculés dosés à 1 000 mg de metformine.

Le piège concerne la ligne Préviscan. Attention à la lecture de la posologie de l'anticoagulant ! Il faut comprendre « 3/4 de comprimé un jour en alternance avec 1 comprimé le lendemain », et non pas « 3/4 de comprimé le matin et 1 comprimé le soir » !

Dans le cas présent, c'est la seconde solution qui a été comprise et deux boîtes de Préviscan ont été délivrées : l'INR de la patiente était de 7 au bout d'un mois de traitement ! Au comptoir, vous pouvez aussi distribuer aux patients un carnet d'information et de suivi du traitement par antivitamines K édité par le Comité d'éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française (cespharm@ordre.pharmacien.fr).

Ordonnance 3

La stagiaire a substitué la suspension buvable Advil par son générique. Qu'en pensez-vous ?

La suspension buvable Advil 20 mg/ml n'est pas inscrite au Répertoire des génériques et ne peut donc pas être substituée par un générique. Le groupe générique « ibuprofène 20 mg/ml » a pour princeps la suspension buvable Nurofenpro 20 mg/ml Enfants et Nourrissons sans sucre (ex-Nureflex sans sucre suspension buvable). Un seul générique est à ce jour (5.5.2009) inscrit au Répertoire dans ce groupe générique : Ibuprofène Mylan 20 mg/ml Enfants et Nourrissons. Surtout, le conditionnement d'Advil 20 mg/ml Enfants et Nourrissons renferme une seringue pour administration orale graduée en kg permettant de délivrer une dose de 7,5 mg/kg par prise d'ibuprofène. Or, les autres spécialités à base d'ibuprofène pour les enfants et les nourrissons (dosées à 20 mg/ml, certes) comportent une seringue pour administration orale graduée en kg délivrant une dose de 10 mg/kg par prise. Substituer Advil par une autre spécialité à base d'ibuprofène dosée à 20 mg/ml expose un risque de surdosage si le patient suit la posologie prescrite par le médecin. Rappelons que la posologie usuelle chez le nourrisson et l'enfant de 3 mois à 12 ans est de 20 à 30 mg/kg/jour en 3 à 4 prises sans dépasser 30 mg/kg/jour.

ordonnance 4

Que penser des deux ordonnances de madame Point ?

Le Mildac est un médicament de phytothérapie composé d'un extrait de millepertuis. Deux dosages existent : Mildac 300 mg et Mildac 600 mg. Au vu de la posologie ici prescrite, il faut délivrer une boîte de Mildac 300 mg ; Mildac 600 mg s'administre à raison de un seul comprimé par jour. Par ailleurs, le millepertuis est un inducteur enzymatique. Dans le Thesaurus de l'Afssaps mis à jour en décembre 2008, il apparaît une nouvelle interaction entre les inhibiteurs de la pompe à protons et le millepertuis. Cette interaction est à prendre en compte car elle est associée à un risque d'inefficacité du traitement antisécrétoire à cause de l'augmentation de son métabolisme par le millepertuis. Il est préférable de rappeler le gynécologue pour réévaluer l'intérêt de la prescription de millepertuis.

Intervenante

Adjointe à temps partiel dans une officine de Nancy, Geneviève Grison enseigne également au centre de formation des apprentis de la ville en tant que professeur de pharmacologie et de pathologie. Elle collabore régulièrement à la rédaction des cahiers « Le Moniteur Formation Conseil » et assure des modules de formation permanente pour l'association des préparateurs à Nancy et pour Pharmakéïon.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-Le millepertuis, inducteur enzymatique, augmente le métabolisme du pantoprazole, risquant de rendre inefficace le traitement par inhibiteur de la pompe à protons.

2-Nurofenpro 20 mg/ml Enfants et Nourrissons sans sucre peut être substitué par le générique Ibuprofène Mylan 20 mg/ml Enfants et Nourrissons.

3-Le sirop pédiatrique Codenfan dosé à 1 mg/ml de codéine se prescrit en dose par kilo.

Véronique Pungier

Ordonnance 1

CHU de Nancy

Clinique chirurgicale pédiatrique,

orthopédie et traumatologie

de l'enfant et de l'adolescent

Le 25 février 2009

Mlle Julie Durand,

11 kg

Doliprane : dose/kg x 4/j si douleurs

Codenfan : dose/kg x 3/j si douleurs malgré Doliprane

Mediset pansement Hydrotul : 1 pack

Membre d'une association agréée, le règlement des honoraires par chèque est accepté.

Ordonnance 2

Docteur Jacques Ducoeur

5, place d'Armes

54000 Nancy

Le 17 novembre 2008

Mme Paulette Martin, 72 ans

Cordarone : 1-0-0 sauf samedi et dimanche

Préviscan : 3/4-1

Diamicron 30 mg LM : 2-0-0

Metformine 1000 : 1-1-1

A renouveler 2 fois

Membre d'une association agréée, le règlement des honoraires par chèque est accepté.

Ordonnance 3

Dr Nicolas Laurier

Médecine générale

4, avenue Charles-de-Gaulle

83000 Toulon

Le 29 novembre 2008

Clémence Thonon

13 mois,

11,5 kg

Valium Roche 1 % solution buvable (flacon compte-gouttes/20 ml) : 6 gouttes matin, midi et soir pendant 2 jours

Advil 20 mg/ml suspension buvable (flacon de 200 ml) : 1 dose matin, midi, 16 heures et le soir pendant 3 jours

Doliprane 2,4 % sans sucre suspension buvable (flacon de 100 ml) : 1 dose matin, midi, 16 heures et le soir pendant 3 jours

Membre d'une association agréée, le règlement des honoraires par chèque est accepté.

Ordonnance 4

Dr Isabelle Coroux

Médecine générale

25, rue des Pivoines

61000 Alençon

Le 16 mars 2009

Mme Chantal Point

52 ans

Aldactazine : 1 le matin/1 mois

Inipomp 20 : 1 le soir/1 mois

Bipéridys : 1 le matin, 1 le soir pendant 4 jours/1 boîte

Doliprane 1000 : 1 le matin, 1 à midi, 1 le soir pendant 5 jours

Dexeryl Crème : 1 tube

Membre d'une association agréée, le règlement des honoraires par chèque est accepté.

Dr Jean Legrand

Gynécologue

12, allée des Platanes

61000 Alençon

Le 19 mars 2009

Mme Chantal Point

52 ans

Mildac : 2 comprimés/jour. 1 boîte à renouveler 1 fois

Abufène : 2 comprimés/j 20 jours/mois

A renouveler 6 fois

Membre d'une association agréée, le règlement des honoraires par chèque est accepté.

Les urgences pédiatriques au comptoir

La pharmacie est bien souvent perçue comme un lieu de premier recours pour les urgences pédiatriques. L'équipe officinale doit faire face à plusieurs difficultés : prise en charge d'un nourrisson ou d'un petit enfant parfois déconcertante, gestion du stress et de l'inquiétude des parents, connaissance et relais des conseils de prévention.

Petites ou grandes urgences : voici quatre situations où parents, grands-parents ou personne en charge de l'enfant peuvent solliciter le pharmacien soit parce qu'ils n'arrivent pas à joindre leur médecin, soit parce qu'ils ne savent pas juger du degré de gravité et veulent un premier avis, soit tout simplement parce que le pharmacien est un interlocuteur de contact plus facile.

Convulsions

- Le cas : Mathieu, 2 ans, arrive à la pharmacie dans les bras de son père. Il a présenté une agitation brutale pendant 3 à 5 minutes. Son père décrit une cyanose temporaire puis une hypotonie globale. L'enfant est calme à présent. Sa température est de 39 °C.

- Analyse : L'agitation brutale est le reflet de la crise convulsive (mouvements cloniques). Elle est suivie d'une phase de repos (hypotonie). La cyanose temporaire est normale car pendant les convulsions l'enfant ne respire pas.

- Ce qu'il faut faire : ne pas hésiter à déshabiller l'enfant, rechercher la présence de taches de purpura (signes de gravité faisant évoquer une infection à pneumocoque ou méningocoque) et de traces d'hématomes (consécutifs à une chute). Demander si c'est la première fois que l'enfant présente des convulsions, s'il y a des antécédents dans la famille (maladie épileptique). Faire préciser par le papa depuis quand Mathieu a de la fièvre et si la température est montée rapidement (facteur important de risque de convulsion).

Dans le cas présent, Mathieu a certainement convulsé à cause de la fièvre. D'autres causes sont possibles : maladie épileptique, méningite purulente, hématome sous-dural, intoxication, déshydratation aiguë...

Conduite à tenir

- S'il s'agit d'une première crise et/ou en présence de signe de gravité (crise se prolongeant plus de 30 minutes, répétition de plusieurs crises sans reprise de conscience entre chacune, agitation, sueur et/ou cyanose qui persistent, détresse respiratoire...), appeler le 15. Des examens approfondis seront systématiquement réalisés.

- Dans tout autre condiv : orienter rapidement vers une consultation médicale.

Prévention et conseils

u Expliquer comment faire baisser la fièvre au moyen de paracétamol en monothérapie à donner toutes les quatre heures, en fonction du poids de l'enfant (pas d'associations qui cumulent les effets indésirables et les contre-indications de deux produits !). Conseiller la brumisation. Eviter les bains, peu efficaces et souvent inconfortables pour l'enfant.

- Avoir un thermomètre à la maison et s'en servir. Idéalement, chez l'enfant, prendre la température rectale. Le test frontal entraîne des variations de plus ou moins 2 °C et n'est pas utilisable sur les peaux épaisses (noires ou mates). Le thermomètre auriculaire n'est fiable que si le tympan est propre (pas de cérumen).

- A savoir : le diazépam intrarectal stoppe les convulsions. C'est un traitement curatif. Il n'y a aucun intérêt à l'administrer à titre préventif.

Chute

- Le cas : Thomas, 8 mois, est tombé de la table à langer il y a 30 minutes. Il a vomi juste après sa chute. Il a pleuré beaucoup puis s'est calmé. Il a une bosse au niveau du front.

- Analyse : un enfant qui tombe a toujours un réflexe vagal, d'où le vomissement immédiat. Il n'y a pas lieu de s'en inquiéter. En revanche, des vomissements 15 à 20 minutes après la chute sont un critère de gravité.

- Ce qu'il faut faire : demander sur quoi l'enfant est tombé. Evaluer son état de conscience, rechercher d'autres traumatismes (jouer avec lui pour faire bouger ses membres). L'examen des réflexes photomoteurs est inutile.

- A savoir : on parle d'une chute de grande hdiv lorsque celle-ci est supérieure à deux fois la taille de la personne, ce qui est le cas ici pour Thomas.

Conduite à tenir

- Dans le cas d'une chute de grande hdiv, même si l'enfant semble aller bien, il est recommandé de prendre un avis médical. En attendant, conseiller à la maman de surveiller l'enfant, de s'assurer qu'il s'alimente et joue normalement. Certains médecins recommandent de réveiller plusieurs fois l'enfant la nuit suivant la chute pour contrôler s'il est conscient.

- Si l'enfant est inconscient, appeler le 15. L'emmener à l'arrière de l'officine et l'installer sur un comptoir. Le mettre en position latérale de sécurité en le tenant et en restant près de lui jusqu'à l'arrivée des secours.

Prévention et conseils

Mieux vaut changer les enfants sur un lit que sur une table à langer. S'assurer de garde-corps aux fenêtres. Eviter les lits superposés pour les moins de 7 ans.

Brûlures

- Le cas : Kevin, 4 ans, est amené par sa maman. Il s'est renversé de l'eau brûlante. La brûlure s'étend à l'ensemble de son avant-bras.

- Analyse : toute brûlure présentant des cloques dont l'étendue est supérieure à la moitié de la paume de la main du blessé nécessite l'avis d'un médecin.

Conduite à tenir

La brûlure de Kevin couvre tout l'avant-bras. Il faut donc alerter le 15. Faire couler de l'eau froide sur la brûlure pendant 10 minutes mais pas davantage (sauf sur indication médicale), au risque de provoquer une hypothermie. Allonger l'enfant et le recouvrir d'une couverture isotherme. Lui donner du paracétamol. L'effet antalgique immédiat est faible mais son administration va potentialiser l'effet de la morphine qui sera donnée ultérieurement par les secours.

Prévention et conseils

Ne jamais appliquer quoi que ce soit sur une brûlure du second degré (la Biafine est réservée aux brûlures superficielles). Penser à refroidir immédiatement la brûlure en la passant sous l'eau.

A la maison, faire régler la température de l'eau chaude des robinets en dessous de 50 °C.

Maltraitance

- Le cas : Johana, 6 mois, arrive avec sa maman qui explique qu'elle est tombée du canapé. L'enfant dort à présent. Elle présente un hématome sur tout l'avant-bras qui évoque plus qu'une « simple chute ».

- Analyse : le pharmacien suspecte un problème de maltraitance mais il convient de rester prudent : l'enfant est peut-être effectivement tombée du canapé. Dans la panique, la maman a pu effectivement l'attraper brutalement par le bras.

- A savoir : dans les problèmes de maltraitance des bébés, il faut craindre le syndrome du bébé secoué (l'enfant est secoué violemment par les bras ou le tronc, ce qui provoque des oscillations violentes de la tête). Il y a généralement peu de lésions superficielles. Autre condiv : devant un enfant qui s'étouffe ou qui tombe et perd connaissance, les membres de l'entourage peuvent paniquer et le secouer brutalement.

Conduite à tenir

Il faut déshabiller l'enfant et vérifier s'il y a d'autres hématomes. Au moindre doute de maltraitance, confier l'enfant au médecin traitant ou appeler le 15. Ne pas hésiter à évoquer ses doutes au téléphone avec le médecin hors de la présence des parents. Si les parents ne veulent pas voir de médecin, insister en expliquant que c'est grave et qu'il faut un avis médical. Au besoin, faire accompagner le parent par un membre de l'officine jusque chez le médecin.

Intervenants

Jean-Marc Agostinucci (à gauche) est praticien hospitalier au SAMU 93. Jean Occulti (à droite), pharmacien d'officine, est chargé d'enseignement à la faculté de pharmacie de Paris-V. Il est membre des Formateurs de santé associés, une association regroupant des médecins, des pharmaciens et des infirmiers dont le but est d'organiser des actions de formation continue pour l'ensemble des professionnels de santé afin d'améliorer la qualité de la prise en charge des patients.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-Pour faire baisser la fièvre, il convient d'administrer du paracétamol en monothérapie toutes les 4 heures.

2-En cas de brûlure importante, il faut faire couler de l'eau froide dessus pendant 20 minutes au moins.

3-Le fait qu'un enfant vomisse juste après une chute n'est pas un facteur alarmant.

Conseil associé à l'ordonnance

Place à la délivrance active, qui valorise les compétences du pharmacien, améliore l'observance, fidélise le patient, sort l'équipe l'officinale de la routine et... augmente le panier moyen en générant de façon souvent spontanée une vente associée.

Principe de base

La délivrance active est une démarche en quatre temps :

- Validation de l'ordonnance, en prenant garde à ne pas se centrer sur des contingences administratives mais sur une bonne compréhension du traitement. Prendre le temps de lire l'ordonnance en présence du patient.

- Une fois les produits sortis, place aux explications sur le traitement (interactions alimentaires, mode et horaires de prise...). De 30 à 40 % des ordonnances sont mal suivies et 25 000 décès par an seraient liés à un défaut d'observance. Votre rôle est ici essentiel.

- Conseils hygiénodiététiques : ce sont des conseils gratuits qui sont essentiels pour améliorer la prise en charge du patient et qui doivent être prodigués systématiquement.

- Produits ou accessoires complémentaires : ils découlent quasi automatiquement des conseils hygiénodiététiques prodigués. Il ne faut jamais les proposer trop tôt car le patient le prendrait pour de la vente forcée. Vos propositions doivent découler naturellement de vos conseils.

Application pratique

Imaginons la délivrance active d'une ordonnance de Veinamitol/Titanoréïne dans le cadre d'un traitement antihémorroïdaire.

Après la validation de l'ordonnance et l'explication du traitement, le conseil hygiénodiététique est particulièrement important pour soulager le patient et éviter les récidives : utiliser un savon doux et non parfumé ou des lingettes spécifiques pour l'hygiène anale, pratiquer une activité physique régulière, éviter les bains chauds prolongés, les stations assise ou debout prolongées, lutter contre la constipation en buvant 1,5 à 2 litres d'eau par jour et en privilégiant les aliments riches en fibres, supprimer boisson gazeuses, alcool, café, thé, cacao, épices et agrumes. La vente associée de savon doux ou de lingettes, qui va réellement améliorer la prise en charge du patient, découle tout naturellement de ces conseils. Et, bien souvent, après vous avoir écouté, le patient vous demandera spontanément l'un de ces produits sans que vous le lui proposiez !

Cinq questions pour aiguiller le conseil

Vous séchez sur ce qu'il pourrait être judicieux de proposer au patient ? Cinq questions permettent de faire le tour de façon rapide des propositions complémentaires réellement utiles au patient : « Tous les symptômes sont-ils traités ? », « La tolérance du traitement peut-elle être améliorée ? », « Le confort du patient peut-il être amélioré ? », « Un traitement de fond peut-il être bénéfique ? », « Un accessoire est-il nécessaire ? ».

Cinq questions, cinq pistes de produits à proposer, qui vont réellement améliorer le confort et la prise en charge du patient.

Intervenante

Fabiole Moreddu, pharmacien consultant, est l'div de plusieurs ouvrages parus aux Editions Pro-Officina (Le Conseil associé à l'ordonnance, Le Conseil associé à une demande spontanée, Le Conseil en pédiatrie...). Sa méthode de délivrance active de l'ordonnance permet de sécuriser la délivrance, de valoriser le rôle du pharmacien et de proposer au patient des produits ou accessoires destinés à améliorer son confort et optimiser la prise en charge de sa pathologie.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-Les produits ou accessoires complémentaires doivent être proposés au patient avant de prodiguer les conseils hygiénodiététiques.

2-La délivrance active de l'ordonnance est susceptible d'augmenter le panier moyen.

3-25 000 décès par an seraient liés à un défaut d'observance.

Florence Bontemps

Les antiasthmatiques

Objectifs de traitement mal compris, manipulation compliquée des appareils, traitements contraignants... Le pharmacien doit être capable de repérer et de prévenir le risque d'inobservance des traitements antiasthmatiques.

Un patient sur deux bénéficiant d'une thérapie antiasthmatique ressentirait des effets gênants constituant un frein à l'observance du traitement. Mais attention, des troubles dus à la pathologie en elle-même sont parfois confondus avec des effets indésirables liés aux médicaments !

Vigilance avec la Ventoline

- Un flacon de Ventoline contient 200 doses et ne doit être utilisé qu'en cas de crise. La fréquence de recours au spray de bêta-2-mimétique à courte durée d'action est donc révélatrice de la fréquence des crises. Un patient asthmatique équilibré devrait utiliser au plus un ou deux flacons par an. Au comptoir, le pharmacien a accès à la fréquence de délivrance grâce à l'historique du patient ou au DP (dans la limite de 4 mois). Il joue donc un rôle clé dans cette surveillance, et doit penser, en cas de besoin, à conseiller au patient d'établir une feuille de suivi, sur laquelle sera notée chaque utilisation du spray.

Corticoïdes : sus aux idées reçues !

- Les corticoïdes sont connus pour générer de nombreux effets indésirables lors de traitements au long cours par voie générale (retards de croissance, oedèmes...). La voie inhalée assure un passage systémique restreint et les effets indésirables sont limités. Ils dépendent en particuliers de la durée de traitement, de la dose administrée et déglutie et du dépôt pulmonaire (absence de métabolisation pulmonaire).

- Il convient de rassurer les patients sur le risque d'effets indésirables des corticoïdes par voie inhalée, d'insister sur leur importance dans la prise en charge de l'asthme et de diffuser les conseils adéquats (bien se rincer la bouche après chaque prise). Il est également important de souligner le délai d'action de ces médicaments (environ 1 mois), afin d'éviter des arrêts spontanés de traitement sous prédiv d'inefficacité.

- Des troubles du sommeil et des réveils nocturnes accompagnés de toux sont la plupart du temps liés à une aggravation de l'asthme, et non aux traitements. La confusion qui peut être faite par le patient sur la cause de ces troubles peut l'amener à stopper le traitement, entraînant une aggravation de la pathologie bronchique.

Asthme et contrôles antidopage

L'asthme n'impose pas, en général, l'arrêt du sport. Il est toutefois primordial de respecter un certain nombre de règles dans le cadre de compétitions sportives du fait du caractère dopant des bêta-2-mimétiques et des corticoïdes. Leur utilisation est autorisée par voie inhalée, sous réserve de fournir à la fédération sportive un dossier médical mentionnant l'historique des troubles et les résultats d'épreuves fonctionnelles respiratoires. Depuis 2007, avant toute compétition, une note du pneumologue ou du médecin d'équipe doit attester de l'asthme du compétiteur.

Intervenante

Professeur de pharmacologie à la faculté de pharmacie de Lyon jusqu'en 2005, Geneviève Chamba dirige aujourd'hui Pharmakéïon, organisme de formation pour la promotion de la pratique officinale. C'est dans ce cadre qu'elle anime, dans toute la France, des sessions de formation continue pratiques sur des thèmes comme l'asthme, le diabète ou l'ostéoporose. Geneviève Chamba est également l'div de « Cahiers Iatrogénie » du Moniteur des pharmacies.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-Un patient asthmatique équilibré ne devrait consommer au plus qu'un à deux flacons de Ventoline par an.

2-Le délai d'action des corticoïdes par voie inhalée est d'environ une semaine.

3-Les réveils nocturnes peuvent être un symptôme d'aggravation de l'asthme.

Géraldine Galan

Orthopédie à l'officine

En l'absence de formation obligatoire et devant la complexité grandissante des orthèses, une erreur de délivrance est vite arrivée. Le pharmacien a tout intérêt à se former et à faire essayer les orthèses afin de les délivrer selon les règles de bonnes pratiques.

Diplôme requis pour la délivrance des orthèses

Selon la Convention nationale des pharmaciens de 2006, sig,é avec l'Assurance maladie les orthèses de série peuvent être dispensées par tous les officinaux sans formation universitaire complémentaire, y compris les semelles orthopédiques, en sous-traitant la fabrication si besoin. Seule la délivrance des orthèses élastiques sur mesure (ex. : chaussettes, bas et collants de contention), des bandages herniaires, des ceintures médicochirurgicales sur mesure, des corsets d'immobilisation sur mesure et des vêtements compressifs pour grand brûlés nécessitent le diplôme universitaire d'orthopédie.

Toutefois, ce diplôme apporte les connaissances permettant au pharmacien de délivrer les orthèses de série selon les règles de bonnes pratiques. L'essayage des orthèses fait par la pharmacien est important. Cela lui permet de comprendre leur fonction et de tester le confort et la facilité de mise en place.

Prise en charge des orthèses

Pour être prise en charge, l'orthèse doit être conforme au cahier des charges de la liste des produits et des prestations (LPPR) défini par l'Assurance maladie. Elle n'est pas substituable sans accord du prescripteur ; le pharmacien doit respecter le nom de marque mentionné par le médecin ou s'entretenir avec lui s'il pense qu'un autre choix serait plus judicieux.

Le prix de vente de nombreuses orthèses dépasse le forfait pris en charge par l'Assurance maladie en raison d'une technologie de plus en plus complexe. Toutefois, la pharmacie est dans l'obligation de proposer aux patients bénéficiant d'une couverture maladie universelle (CMU) trois orthèses sans dépassement : le collier C1 (9,25 euros), l'attelle de genou articulée (102,23 euros) et l'attelle de genou non articulée (57,23 euros).

Certaines orthèses ne sont pas remboursées par la Sécurité sociale : anneaux claviculaires, orthèse de poignet, bandage thoracique, ceinture de grossesse (libellée sous ce nom), talonnettes...

Mise en place des orthèses

Le pharmacien doit faire essayer l'orthèse pour vérifier si celle-ci remplit bien la fonction souhaitée et si elle est bien adaptée en taille. L'orthèse ne doit occasionner aucune gêne ni douleur. Au contraire, elle doit procurer un soulagement quasi immédiat.

Le pharmacien doit aussi s'assurer que le patient peut repositionner correctement son orthèse sans aide.

Quelques erreurs à éviter

Collier cervical

- Le collier C4 ou miniminerve ne doit pas être confondu avec une minerve fabriquée sur mesure. Il peut être libellé « collier quatre points » ou « collier Philadelphie ».

- Les mesures du tour de cou et de la hdiv menton-sternum sont prises sur un patient ayant un regard horizontal. Le patient ne doit être ni en hyperextension ni en hypoextension.

- Le collier cervical couvre la circonférence du cou sans chevauchement.

Anneaux claviculaires

- Les anneaux claviculaires peuvent être nommés « Clavicular » ou « anneaux de Hidden ».

- Cette orthèse demande une surveillance : douleurs, diminution de la sensibilité, oedèmes, modification de couleur ou de la chaleur de la main imposent de contacter le médecin.

Bandage d'épaule

De nombreuses orthèses possèdent le même code LPPR pour des fonctions bien différentes : blocage de l'épaule coude au corps, blocage de l'épaule en abduction, support de l'avant-bras. Attention à choisir l'orthèse la mieux adaptée ! L'orthèse type Mayo-clinic répond à la plupart des cas. L'orthèse Dujarrier est généralement moins bien supportée par les patients.

Orthèse de poignet-main

- En cas de relais de plâtre, l'orthèse doit mesurer la même longueur que celle du plâtre qu'elle remplace.

- Les éclisses peuvent être retirées pour être travaillées ou définitivement en cas de phase de sevrage de l'orthèse.

- La paume de la main doit reposer sur l'éclisse palmaire. Retirer l'éclisse dorsale en cas de gêne.

- En cas de douleur du canal carpien, choisir une orthèse poignet-main. Pour une tendinite de Quervain, l'orthèse poignet-pouce est la plus adaptée.

Ceinture

- De nombreuses orthèses différentes possèdent le même code LPPR.

- Attention au choix du modèle :

- morphologie/coupe : une ceinture adaptée à une personne ne l'est pas forcément à une autre ;

- immobilisation recherchée : soutien lors d'effort ou immobilisation forte en cas d'instabilité vertébrale ;

- taille adaptée : le patient doit pouvoir perdre ou prendre quelques kilos ;

- hdiv : la hdiv doit être suffisante afin d'englober la zone de la lésion.

- Les baleines s'adaptent à la courbure du dos : les travailler si besoin. Elles se placent de part et d'autre de la colonne vertébrale. Faire asseoir le patient afin de vérifier s'il supporte sa ceinture.

- Le bas de la ceinture lombaire doit être positionné à la naissance du pli fessier.

Genouillères

- L'orthèse ne doit pas descendre sur la jambe. Faire marcher le patient pour le vérifier.

- Les genouillères ne doivent pas provoquer de garrot.

- Les attelles non articulées de genou correspondent aux attelles de Zimmer. La hdiv correspond à la distance prise de mi-cuisse à mi-mollet. Les attelles de Zimmer se placent généralement sur le pantalon. La jambe est en extension totale ou avec un flexum de 20°, suivant la prescription.

Chevillères

Les orthèses stabilisatrices de la cheville doivent être utilisées dans une chaussure qui maintient suffisamment les malléoles (ex. : tennis).

Talonnettes

Les pastilles d'éviction des talonnettes pour syndrome d'éperon calcanéen se placent côté intérieur du pied.

Compression médicale

- Les bas antiglisse n'adhèrent pas en cas de jambe conique (disparité entre taille de la cuisse et du mollet), lorsque la peau est distendue ou après l'application de crème hydratante (laver la partie adhésive avec de l'eau savonneuse).

- Attention, les abaques peuvent différer selon les références pour une même marque.

l'épicondylite

L'épicondylite (inflammation des tendons des muscles de l'avant-bras qui s'insèrent au niveau du coude) peut être prévenue par le port d'une coudière comportant un amortisseur ou un bracelet qui limite la sollicitation du muscle et protège les insertions tendineuses.

En revanche, pour soulager une épicondylite, ces orthèses ne sont pas les plus adaptées. La guérison de l'épicondylite nécessite la mise du poignet en légère hyperextension. Dans ce cas, choisir une orthèse poignet-main à thermoformer ou une orthèse de série en travaillant l'éclisse (lame rigide) palmaire. L'orthèse Ligaflex Immo (Thuasne) propose trois positions d'immobilisation dont le poignet en hyperextension.

Intervenant

Titulaire à Metz, Jacques Callanquin est chargé d'enseignement à la faculté de pharmacie de Nancy pour les DU d'orthopédie et de MAD. Il est également responsable de la formation « Comment initier et développer la podologie à l'officine ». Les orthèses de série. Guide à l'usage des praticiens, son dernier ouvrage, a paru aux éditions Pharmathèmes. Jacques Callanquin est membre de l'Académie nationale de pharmacie.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-Le diplôme universitaire d'orthopédie n'est pas obligatoire pour la délivrance des orthèses de série.

2-Le pharmacien est dans l'obligation de proposer une attelle de genou articulée sans dépassement pour les patients bénéficiant de la CMU.

3-L'attelle de Zimmer correspond à une attelle de genou articulée.

Sylviane Le Craz

La démarche qualité en pratique

L'erreur est formatrice ! La démarche qualité vise à rechercher l'ensemble des causes et à proposer des solutions pour éviter la répétition du problème. Chaque solution, mise par écrit, peut faire l'objet d'une procédure qualité.

Un client satisfait en parle à trois personnes autour de lui, un client mécontent à onze... La non-qualité (perte de clientèle déçue, produits délivrés par erreur, temps passé à gérer les conflits avec les clients... ) entraîne également un coût non négligeable pour l'officine : 6 à 8 % de son CA.

Le premier principe d'une démarche qualité est de se poser toute une série de questions pour chaque dysfonctionnement : Que s'est-il passé ? Qui en est à l'origine ? Comment est-ce arrivé ? Quand ? Combien de fois ? Où ? Pourquoi ? Exemples.

Contrôle du libre accès

- Le cas : un client revient à la pharmacie trois jours après avoir acheté une boîte de Fervex en libre accès : c'était pour son père, et ce produit n'est pas adapté. Il veut l'échanger, mais la boîte est abîmée et la pharmacie refuse. C'est la troisième fois en un mois qu'un tel problème survient.

- Les causes : à l'évidence, il y a eu carence de contrôle lors de la délivrance du produit. De plus, les patients ont l'habitude, dans la plupart des commerces, de pouvoir échanger les produits qui ne leur conviennent pas, et la banalisation du médicament en libre accès ne fait que renforcer cette idée.

- Les solutions : il est indispensable d'écrire une procédure de vente des médicaments en libre accès : questionnement minimal de base pour chaque médicament (en particulier pour ceux présentant une contre-indication ou un effet indésirable particulier), rappel des principales précautions d'emploi et remise des documents d'informations au patient.

On pourra également préciser, par exemple à l'aide d'une affiche posée dans le rayon libre accès, que les médicaments ne sont pas repris et déterminer à l'avance qui gère les conflits avec les clients le cas échéant.

Erreur de délivrance

- Le cas : une cliente revient avec une boîte d'antidépresseurs délivrée la veille au soir. Ce n'est pas le bon dosage. Vous vérifiez dans vos tiroirs : seul le dosage le plus fort est en stock et vous ignoriez l'existence d'un dosage plus faible.

- Les causes : le manque de suivi de la sortie de nouveaux produits s'est conjugué à une lecture trop rapide de l'ordonnance. Aucun contrôle des ordonnances n'est prévu a posteriori, même aux heures de forte affluence comme c'était le cas la veille au soir. Enquête faite, cette erreur s'est déjà produite avec un autre médicament.

- Les solutions : mettre en place une information fiable sur les nouveautés en organisant une veille documentaire et en communiquant les informations au reste de l'équipe (cahier de liaison, affichage...). Contrôler systématiquement les ordonnances en fin de journée, aux heures de rush. Relever par écrit les erreurs retrouvées et en tirer les conclusions.

Intervenante

Martine Costedoat, pharmacienne, est formatrice PRAQ pour les UTIP et responsable du projet Qualité QMS Pharma 2010 en France. Elle intervient également lors de formations sur le thème de la qualité au Centre européen d'intérêt et de développement de l'officine (CEIDO).

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-La non-qualité entraîne un coût de l'ordre de 0,6 à 0,8 % du CA de l'officine.

2-Un client satisfait en parle à trois personnes, un client mécontent à onze.

3-Mettre en place une veille documentaire sur les nouveautés produits en informant l'équipe est une démarche qualité.

Florence Bontemps

Accompagner le libre accès

La liste des médicaments que le pharmacien peut rendre directement accessible au public est disponible sur le site de l'Afssaps et recense actuellement près de 300 spécialités (princeps ou génériques).

organiser et agencer le rayon

Principe

Les médicaments en libre accès « doivent être présentés dans un espace clairement identifié » et « à proximité immédiate des postes de dispensation des médicaments et d'alimentation du dossier pharmaceutique » (1).

- Construire son rayon en mettant en avant les médicaments des 3 ou 4 pathologies les plus demandées en conseil : les médicaments des pathologies respiratoires (leaders du marché de l'OTC), les antalgiques, les médicaments des pathologies digestives et la dermatologie couvrent les deux tiers des demandes hors prescription, les substituts nicotiniques arrivant juste derrière.

En pratique

- Suivre la logique d'achat du consommateur en regroupant les offres par univers : placer par exemple, à la suite des substituts nicotiniques, les spécialités à visée sédative et les associations vitamines-minéraux.

- Respecter les règles du merchandising : pas plus de trois références exposées par étagère et établir une rotation en fonction de la saisonnalité. Opter pour une signalisation claire et uniforme.

- Attention aux linéaires préagencés proposés par les laboratoires qui ne correspondent pas forcément à la demande de votre clientèle !

pas un libre-service

Si dans un premier temps le patient fait son propre choix, il est indispensable ensuite que le pharmacien ou un membre de l'équipe officinale contrôle ce choix pour le valider.

- Dès l'accueil, ouvrez le dialogue en demandant « Que recherchez-vous ? » ou en indiquant « Si vous souhaitez une information, n'hésitez pas à me la demander » (à préférer au « Puis-je vous aider ? » qui sous-entend que le patient n'y connaît rien). Poser des questions ouvertes : « A qui est destiné ce médicament ? », « Que prenez-vous d'autre ? », « Qu'avez-vous déjà pris ? », « Que ressentez-vous exactement ? »...

- Le Journal officiel précise que le pharmacien doit mettre à disposition du patient les informations émanant des autorités de santé relatives à ces médicaments (2). Penser à demander les brochures ou à les télécharger sur les sites du Cespharm ou de l'Afssaps.

- Enfin, ne pas conclure en disant « Si vous ne constatez pas d'amélioration d'ici 5 jours, consultez votre médecin ». Soyez plutôt positif et rassurant en indiquant « Respectez bien ces consignes et n'hésitez pas à repasser à la pharmacie pour donner de vos nouvelles ».

le lien avec le dp

Le dossier pharmaceutique est un outil informatique visant à sécuriser au maximum la dispensation des médicaments, donc totalement justifié avec le développement du libre accès. Une piste pour convaincre les patients réticents à l'activation de leur dossier pharmaceutique.

(1) http://www.afssaps.fr, onglet « Dossier thématique », rubrique « Médicament en accès direct ».

(2) Afssaps, onglet « Publication », rubrique « Affiche, brochure et dépliant ».

Intervenante

Christine Caminade a travaillé pendant huit ans en officine en tant qu'adjointe avant de se consacrer à la formation continue. Depuis 1996, elle est responsable de l'organisme de formation continue Christine Caminade Conseil.

Testez-vous

Parmi ces trois affirmations, laquelle est fausse ?

1-L'espace en libre accès doit se situer à proximité des postes de dispensation des médicaments.

2-Ne pas exposer plus de trois références par étagère.

3-Les médicaments les plus demandés en conseil sont les substituts nicotiniques et les médicaments contre la fatigue (vitamine C, multivitamines...).

Nathalie Belin

Pharmagora 2009

Les réponses aux tests

Chaque bonne réponse aux tests vaut 1 point.

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Vous n'avez sans doute pas pu venir à Pharmagora cette année... Dommage ! Réservez dès maintenant votre week-end du 27 au 29 mars 2010 pour assister aux « Rendez-vous formation » du Moniteur lors de Pharmagora 2010 !

Vous avez de 5 à 7 points

Un peu juste ! Continuez à vous former en lisant les « Cahiers Formation » du Moniteur qui paraissent chaque semaine. Et n'hésitez pas à faire les tests en 10 questions à choix multiples sur http://www.Wk-Pharma.fr !

Vous avez de 8 à 10 points

Bravo ! Vous êtes un lecteur attentif du Moniteur ou vous avez assisté à l'ensemble des « Rendez-vous formation » qu'il a organisé lors de Pharmagora !

Vous sentez-vous régulièrement en insécurité dans vos officines ?


Décryptage

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1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.

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