Les médicaments biosimilaires substituables d'ici trois ans ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 2780 du 16/05/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2780 du 16/05/2009
 

NOUVELLES MISSIONS

Pharmagora 2009

Débat et conférences

Si, dans les deux ou trois ans, aucun problème majeur ne survient avec les biosimilaires, nous devrions pouvoir observer, dans certains cas et dans certaines conditions, un droit de substitution pour le pharmacien », a estimé le Dr Pierre-Emmanuel Gérard, responsable de la stratégie chez IMS Health, lors d'une conférence organisée par la Fédération nationale de l'information médicale. Rappelons que, pour le moment, les biosimilaires nécessitent une prescription initiale hospitalière et que seul un médecin de ville est en mesure de substituer dans le cadre d'un renouvellement. Selon Kais Tahiri, directeur Hôpital-Biotech de Sandoz, « le problème clé n'est pas scientifique mais lié à un problème de traçabilité. Une fois qu'il sera résolu, il n'y aura plus aucun frein à la substitution ».

Quoi qu'il en soit, ce marché s'annonce prometteur. « Les biosimilaires ne vont sans doute pas se développer aussi rapidement que les génériques mais ils atteindront le même niveau d'ici 10 à 15 ans », est persuadé Pierre-Emmanuel Gérard, même si, de son propre aveu, des freins persistent (rapport bénéfice/risque encore incertain, autorités de santé encore très méfiantes, médecins encore très réticents et patients chroniques fidélisés à leur traitement).

Les biosimilaires ne sont pas des génériques

Rappelons que de telles spécialités sont biologiquement similaires à des biomédicaments référents dont le brevet a expiré. Les deux sont issus des biotechnologies, qui utilisent principalement la technique de l'ADN recombinant, mais on ne peut pour autant parler de génériques. Il faut 3 à 5 années et 30 à 70 millions d'euros pour développer un biosimilaire, contre environ 1 an et 1 million pour un générique et 100 à 120 millions pour un princeps. En effet, la production de biosimilaires nécessite celle d'une lignée cellulaire, ainsi que des essais in vivo et in vitro et des études de toxicité et de tolérance locale. « Les études cliniques de phase III se font en outre versus médicament princeps car les résultats doivent être absolument superposables. Il est donc plus difficile de faire un biosimilaire qu'un princeps », souligne Kais Tahiri. Au point qu'il permet une amélioration en termes de qualité ou de galénique du fait des progrès technologiques réalisés à l'issue de l'échéance brevetaire, soit 20 ans après le lancement du princeps. Pour un prix en moyenne 20 % moins cher !

Un Caducée pour Roselyne !

Sept Caducées ont été attribués à l'issue d'un vote des pharmaciens d'officine :

- Pierre Fabre Médicament a reçu le Caducée du laboratoire qui a le mieux contribué au développement de la médication officinale.

- Le Caducée du groupement de pharmaciens qui a le mieux contribué au développement de l'exercice officinal a été remis à Pharma Référence.

- Celui de la meilleure formation e-learning auprès des équipes officinales a récompensé Sanofi-Aventis.

- Le Caducée de la meilleure innovation (solution informatique, robotique, agencement ou Logistique) a été remis à Pharmagest.

- Santé Verte a reçu celui du meilleur accueil sur Pharmagora.

- Le Caducée du plus beau stand a salué celui d'Astera.

- Thuasne a reçu le Caducée de la meilleure animation.

- Enfin, le Caducée d'Or spécial a été remis lors de l'inauguration à Roselyne Bachelot, notre ministre de tutelle, avec les remerciements unanimes des représentants de la profession pour son engagement auprès des pharmaciens.

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