Quatre antiépileptiques à éviter lors de la grossesse

Valproate, carbamazépine, phénytoïne et phénobarbital doivent être évités chez la femme épileptique enceinte à cause de leur potentiel tératogène mais ne posent pas de problème au cours de l'allaitement. Ces deux recommandations viennent d'être émises par deux sociétés savantes aux Etats-Unis* après l'étude de nombreuses données américaines, européennes et australiennes, recueillies depuis 1985.

La prise d'antiépileptiques durant les trois premiers mois de la grossesse augmente le risque de malformations congénitales majeures mais celui-ci reste « globalement faible ». Les experts rappellent qu'une monothérapie est préférable à une polythérapie. Mais ils avouent qu'il est difficile de recommander une molécule plutôt qu'une autre. Pour l'heure, le recul sur des molécules récentes comme la lamotrigine, le lévétiracétam ou la prégabaline n'est pas encore suffisant.

Eviter les grossesses sous valproate

Les femmes sous valproate sont invitées à planifier leur grossesse au moins six mois avant la conception afin que le traitement soit modifié à temps. Le contrôle régulier au long de la grossesse du taux sanguin d'antiépileptique est préconisé car il baisse pendant cette période. La supplémentation en acide folique dans le but de réduire le risque de tératogénicité est aussi validée par les experts.