Quand le manque de médecins profite aux pharmaciens - Le Moniteur des Pharmacies n° 2768 du 28/02/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2768 du 28/02/2009
 

INDUSTRIE

Emploi

La pénurie médicale n'a pas que des inconvénients ! Longtemps réservés aux médecins dans l'industrie, des domaines tels le développement clinique, le médico-marketing ou la pharmacovigilance s'ouvrent aux pharmaciens.

Si l'on parle beaucoup de pénurie de médecins en France pour certaines spécialités et zones géographiques, on connaît moins celle touchant l'industrie pharmaceutique. Comme l'explique Virginie Leu-Reboullet (cabinet Whitehead Mann) : « Aujourd'hui, les jeunes médecins se tournent de préférence vers les hôpitaux et les cliniques où ils trouvent facilement des postes et peuvent faire carrière. Ils sont donc moins intéressés par l'industrie. S'y faisant rares, ils sont, de plus, plus chers ! » Résultat : pour couvrir ses besoins en matière de postes « médicaux », l'industrie recrute de plus en plus parmi d'autres profils, des scientifiques et des pharmaciens notamment.

Le développement clinique

« Depuis deux ou trois ans, on constate que de moins en moins de médecins se dirigent vers les programmes de recherche et d'études de l'industrie. Aujourd'hui, des postes de chef de projet clinique (responsable d'études) sont proposés à des pharmaciens ayant déjà une expérience ou une bonne connaissance du domaine thérapeutique ciblé », rapporte Véronique Mougin (cabinet 3S Santé). Cette spécialisation dans le domaine thérapeutique permet de compenser le manque d'expertise clinique médicale, expertise que possèdent les médecins qui ont évolué à l'hôpital. Un doctorat en pharmacologie ou en sciences, encore mieux un post-doc, apporte ainsi de la légitimité aux pharmaciens recrutés dans ce secteur de l'industrie.

« L'internat et l'expérience hospitalière sont aussi des atouts indéniables pour les industriels qui apprécient l'excellente formation des internes, leurs compétences, leur bonne connaissance de l'hôpital, leur capacité à communiquer avec le monde médical », signale Virginie Leu-Reboullet.

Le médico-marketing

« On commence à voir apparaître, du côté des industriels, des offres de postes - de terrain notamment - pour des scientifiques ou des pharmaciens », indique Virginie Leu-Reboullet. Avec, parallèlement, un changement notoire dans les annonces de recrutement : le libellé du poste n'est plus « médecin régional » mais « responsable scientifique en région » ou « pharmacien régional ». Leur mission : manager l'équipe de visite médicale, soutenir la force de ventes, tisser un réseau relationnel avec les professionnels et spécialistes du domaine où ils évoluent, etc. « Les interlocuteurs étant des médecins, il faut avoir un bon relationnel avec ce milieu, une bonne connaissance du langage médical et de sa pratique, sans oublier l'expertise clinique. Ceux qui sont recrutés sont considérés comme des référents médicaux », précise Véronique Mougin.

La pharmacovigilance

« Historiquement dévolus aux médecins, les postes de chargés de pharmacovigilance sont aujourd'hui pour moitié occupés par des pharmaciens. Ce sont désormais des équipes mixtes », informe Véronique Perrey, chargée du recrutement chez Merck Lipha Santé. La signature d'un médecin sur les documents officiels est toutefois toujours obligatoire !

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