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CE QUE VOUS EN PENSEZ
Actualité
Les pharmacies de centre commercial sont souvent appréciées par ces patients qui recherchent l'anonymat. Un jour, l'un d'eux a menacé l'équipe avec une seringue. J'ai alors pris la décision de limiter à une dizaine le nombre de patients venant se faire délivrer du Subutex dans mon officine. La recommandation de l'Académie de pharmacie part de l'idée qu'il faut du temps pour accueillir et suivre un patient toxicomane. Peut-être est-ce aussi une précaution déontologique pour éviter certains arrangements ? Ceci étant, si le personnel est en nombre suffisant et bien formé, si le titulaire a choisi de se spécialiser dans ce type de prise en charge et d'asseoir l'économie de son officine sur cette activité, pourquoi contingenter les pharmacies ?
Cela me paraît délicat de refuser de servir un patient toxicomane au motif que la pharmacie a dépassé son quota. J'ai exercé précédemment dans une grande pharmacie niçoise, structurée et organisée. Nous étions capables d'absorber quotidiennement la gestion et la délivrance de 40 à 50 traitements de substitution. C'est à chaque pharmacien de connaître ses capacités et de fixer ses propres limites.
Limiter le nombre de prises en charge par pharmacie est une bonne idée quand on sait le temps qu'il faut consacrer à chaque patient toxicomane. Il est donc important qu'il soit toujours dirigé vers la même pharmacie pour qu'il soit bien accueilli et suivi. Accepter un nombre trop important de toxicomanes peut avoir un impact négatif auprès de la clientèle. Toutefois, dès lors que les relations se passent bien, il n'y a pas de raisons valables de contingenter. Cette recommandation sera donc difficile à appliquer.
Enquête flash*
Pensez-vous, comme le recommande l'Académie de pharmacie, qu'il faille limiter à respectivement 20 et 10 le nombre de patients traités par buprénorphine ou méthadone dans chaque pharmacie ?
Oui 66,37 %
Non 33,63 %
(Sur une base de 342 votants.)
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