Les projets de réformes ne passent toujours pas - Le Moniteur des Pharmacies n° 2767 du 21/02/2009 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2767 du 21/02/2009
 

FACULTÉS

Emploi

Réforme du statut des enseignants-chercheurs, suppression de 900 postes dans les universités, proposition de loi sur la première année des études de santé... Les projets du gouvernement mettent les universités françaises en ébullition. Les facs de pharmacie aussi.

Le mot d'ordre reste le même : retrait immédiat du décret sur le statut des enseignants-chercheurs. A l'initiative du mouvement, la coordination nationale des universités a appelé, le 11 février, l'ensemble des universités et des laboratoires à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible et illimitée.

Le décret vise à donner aux universités la capacité de gérer leurs ressources humaines en fonction de leur stratégie de recherche, de leur politique de formation, des besoins de leurs étudiants, etc. Mais, selon ses détracteurs, le div accorde de « superpouvoirs » aux présidents d'université. A partir de la rentrée 2009, ils vont pouvoir décider des promotions et des primes des 57 000 professeurs et maîtres de conférences et de leur emploi du temps, c'est-à-dire le partage entre heures de recherche et d'enseignement.

La décision d'augmenter ou de diminuer ces heures doit se prendre en fonction de l'« efficacité » des enseignants-chercheurs dans ces deux domaines. Certains craignent que cela soit fonction des affinités entre le président et les enseignants. Une accusation récusée par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche : la modulation des services des enseignants-chercheurs se fera à la suite d'une évaluation sur leurs activités d'enseignement et de recherche « au niveau national et non local, par des pairs de la même discipline tous les 4 ans. Le président de l'université prendra ensuite les décisions après consultation des responsables de chaque composante et de chaque discipline ».

Non à la rentabilisation de la recherche

Ce qui importe, selon Valérie Pécresse, c'est surtout « la façon dont les présidents d'université vont appliquer le décret ». Elle a donc appelé ces derniers à construire une charte destinée à sa « bonne application ». Cela n'a pas suffi. Une médiatrice a donc été désignée pour recevoir les membres de la communauté universitaire, les organisations représentatives... et rédiger un nouveau div. Elle a deux mois pour remplir sa mission.

En attendant, manifestations et mouvements de protestation continuent. Les détracteurs voient, de manière sous-jacente, dans l'évaluation un moyen de sanctionner les chercheurs dont les recherches sont peu « productives » et de les inciter à s'orienter vers des recherches aboutissant rapidement à des découvertes concrètes et directement utiles.

La première année commune reportée ?

En pharmacie, la protestation des enseignants et des étudiants s'est surtout focalisée sur la réforme de la première année des études de santé. Une « semaine fac morte » avait par exemple été organisée à Angers en décembre, Reims a arrêté les cours durant 10 jours début février. Aujourd'hui, chacun attend la commission qui doit bientôt réunir députés et sénateurs pour trouver un accord sur le div. Le Sénat a en effet, le 12 février, adopté des amendements repoussant l'entrée en vigueur de la réforme à 2010 et décalant à 2012 la réorientation des étudiants après le premier semestre.

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