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Questions de comptoir
Réponse. Il s'agit sans doute du bromure de méthylnaltrexone, autorisé depuis avril 2008 aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration. Il n'est pour l'instant pas autorisé en France. Ce dérivé de la naltrexone permet de restaurer un transit normal en bloquant l'action des opiacés au niveau des récepteurs mu intestinaux. L'action analgésique de l'opioïde n'est pas influencée du fait du passage très limité de la méthylnaltrexone à travers la barrière hématoencéphalique.
La molécule est disponible sous forme sous-cutanée dans l'indication des constipations induites par les traitements par opiacés. Elle est administrée en une prise quotidienne et n'est pas recommandée chez les patients chez qui une occlusion intestinale est suspectée ou diagnostiquée. Ses principaux effets indésirables semblent être des douleurs abdominales, des flatulences, des nausées et des diarrhées.
Source : laboratoire Wyeth, http://www.fda.gov et Thomas J. and Co., « Methylnaltrexone for Opioid-induced Constipation in Advanced Illness », « NEJM » 2008 ; 358 (22) : 2332-2343.
Précision
Se référant à la lettre Allôgalien de novembre 2008, Le Moniteur annonçait, dans son numéro 2754 du 22 novembre 2008, que la préparation à base d'acide salicylique (15 g), acide lactique (3,5 g), acide acétique (3,5 g), éther (7,5 g), alcool à 95° (7,5 g) et collodion (qsp 100 g) était remboursable par l'assurance maladie. Pas si simple ! Même si Allôgalien défend sa position sur le fond, arguant que des verrues peuvent parfois s'apparenter à une maladie grave selon leur nombre et leur localisation, la circulaire de la CNAM du 5 novembre 2008 n'est pas d'accord sur le remboursement de cette préparation (circulaire CIR-58/2008 de l'Assurance maladie), estimant qu'une verrue est une pathologie bénigne. En tout état de cause, pour qu'une préparation soit remboursable, la mention « prescription à but thérapeutique en l'absence de spécialités équivalentes disponibles » doit être inscrite sur l'ordonnance par le médecin, celui-ci ne pouvant l'apposer que si la préparation respecte les conditions de prise en charge réglementaires. La CNAM précise que seul le prescripteur a la responsabilité d'apprécier s'il est bien dans le cadre des maladies rares, orphelines ou maladies chroniques d'une particulière gravité. En cas de contrôle a posteriori, l'action doit être menée auprès du médecin.
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