Ben mon vieux !

Vous avez deux ans pour participer à des expérimentations sur la forfaitisation du médicament en EHPAD avant sa généralisation prévue en 2011. Pour espérer faire une place au pharmacien référent, obtenir des forfaits en phase avec les besoins réels, voire - sait-on jamais - repousser l'application de la mesure. Le problème, c'est que l'on ne sait rien de ces expérimentations, notamment qui les pilotera (les services de madame Létard ? Avec quel entrain ?...). Le succès dépendra du terrain. Alors, la profession est-elle prête à dépasser les dogmes, à travailler en bonne entente avec les représentants des EHPAD, même s'ils osent parfois prononcer le gros mot « PUI » ? A écouter les officinaux (éthiques !) qui travaillent déjà avec des EHPAD ? Prête à mettre un terme aux incohérences disciplinaires donnant lieu à des mises en cause non justifiées ? A se pencher sur les process de préparation des doses à administrer, sources de polémiques mais aussi parfois synonymes d'avancées en matière de service et de traçabilité (reconnues même par certains ordinaux) ? Enfin, à travailler ensemble syndicalement (le voeu le plus pieux...) ? Sans initiatives, sans collaboration, même entre frères ennemis, les pouvoirs publics compteront les points avant de trancher (arbitrairement ?)... A moins que l'article 45 de la LFSS soit remis en cause avant par une juridiction, tant il paraît discriminatoire de soigner différemment un aîné selon qu'il réside chez lui ou en EHPAD. Un recours serait envisagé devant la HALDE. Mais, comme dit le dicton, aide-toi....