Les parasites du chien et du chat

Mon chien a passé l'été à la campagne et il est rentré couvert de puces. Il a aussi des petits grains noirs sur sa croupe. Qu'est-ce que c'est ? »

Votre Réponse

« Les grains noirs sont les excréments des puces. En les mouillant, une couleur rougeâtre apparaît car les puces se nourrissent du sang de leur hôte. »

Les questions à poser

Que ce soit pour un chien ou un chat, la délivrance d'un traitement antipuces nécessite de bien cerner les caractéristiques de l'infestation en posant les questions suivantes :

- « L'animal se gratte-il férocement ? » C'est un symptôme typique lors d'une infestation par les puces.

- « Est-ce la première fois ? A-t-il déjà été traité ? Avec quels produits ? Pendant combien de temps ? » Cela permet de vérifier le bon usage des produits.

- « Y a-t-il d'autres animaux dans la maison ? » Il faut traiter tous les animaux afin qu'ils ne réinfestent pas l'environnement (chez les chats notamment, les puces sont parfois moins visibles).

- « Quel est l'âge de l'animal ? La femelle est-elle gestante ? » Certains antiparasitaires sont contre-indiqués.

ReconnaÎtre l'infestation

Symptômes

Lors d'une infestation par des puces, l'animal se gratte souvent intensément. On peut relever la présence de papules très prurigineuses en région abdominale, dorsolombaire et sur la face interne des cuisses. Parfois, des rougeurs et une chute de poils consécutives à la dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) surviennent après une première sensibilisation. Les lésions de grattage sont susceptibles de s'infecter (pyodermites).

Confirmation

Les puces se trouvent essentiellement dans l'environnement (panier, couverture, parquet, moquette...). On les voit rarement sur l'animal (2 à 4 mm, forme aplatie, couleur brune). Mais on peut les mettre en évidence en brossant l'animal sur un linge blanc : on peut alors observer des particules noirâtres (les excréments des puces) de près d'un millimètre en forme de virgule. Constituées de sang séché à moitié digéré, ces particules deviennent rougeâtres après humidification.

Éradiquer les puces

- Pour se débarrasser définitivement des puces, il faut traiter à la fois tous les animaux de la maison et l'habitat.

- C'est d'autant plus important que, outre la DAPP, les puces sont susceptibles de transmettre le Dipylidium (un ténia) ou des maladies infectieuses.

- De plus, en cas de forte infestation, la puce peut piquer l'homme (petites vésicules rouges sur la peau) et éventuellement transmettre la maladie des griffes du chat.

Stratégie de lutte

- Le premier jour : déparasitage des animaux par un insecticide d'action rapide (shampooing, lotion spray, shampooing mousse...). Traiter l'habitat à l'aide d'un fogger. Compléter par l'utilisation d'un spray pour des actions locales sur les objets : panière, niche, coussin, tapis, voiture, etc.

- 24 heures après, débuter un traitement d'entretien préventif : spot-on ou produit d'action systémique dont la rémanence est longue voire collier insecticide mais dont l'action est plus incertaine.

- En cas de forte infestation ou chez les animaux particulièrement exposés (balades en forêt, chasse...), répéter les traitements ponctuels à courte durée d'action (spray, shampooings secs...) environ tous les 15 jours. On peut également associer produits par voie orale et spot-on, par exemple chez un animal très sujet à la DAPP.

- En cas d'échec, deux possibilités : le produit antipuces a été mal utilisé ou l'animal s'est réinfesté rapidement au cours d'une sortie.

Choix des antiparasitaires externes

- Lotion : d'action immédiate, elle est facile d'emploi (généralement sous forme de spray vaporisateur). Elle est particulièrement indiquée lorsqu'il y a plusieurs animaux à traiter. La durée de protection varie selon la composition du produit. Celui-ci s'applique sur tout le corps, à rebrousse-poil.

- Poudre et shampooing sec : d'action immédiate, la rémanence de ces produits est de quelques jours. Ils nécessitent aussi d'être appliqués à rebrousse-poil pour pouvoir atteindre la peau.

- Shampooing : il combine l'action de nettoyage à l'effet insecticide. Toutefois, le fait de rincer le produit élimine une partie du principe actif, d'où l'absence de rémanence. A utiliser en complément lors d'infestation massive.

- Shampooing mousse : ne nécessitant pas de rinçage, il est particulièrement recommandé pour les races à poils serrés et imperméables (labradors, épagneuls...).

- Spot-on : appliqué sur la peau de l'animal, le produit diffuse en surface avec un délai d'action de 24 à 48 heures. Il pénètre par voie transcutanée et exerce une action systémique. Il s'agit d'une forme galénique facile à employer. Appliquer le produit entre les omoplates de l'animal (endroit inaccessible au léchage) en écartant les poils. Ne pas baigner l'animal dans les deux jours suivant le traitement.

- Colliers antiparasitaires polyvalents (puces, tiques...) : il s'agit d'un moyen d'action prolongée, de 2 à 4 mois selon les produits, mais en pratique il est recommandé de changer le collier toutes les 4 à 6 semaines. Malgré cela, en cas d'infestation massive ou chez un animal pesant plus de 15 kg, leur action peut être insuffisante. En effet, en fonction de la taille de l'animal, mais aussi en fonction de son pelage ou de son mode de vie, le rayon d'action du collier devient plus aléatoire (notamment au niveau de l'arrière-train, du ventre et du bas du poitrail).

- Produits par voie orale : ils offrent une grande sécurité d'emploi et assurent des concentrations homogènes d'insecticide sur la totalité du corps de l'animal, quelles que soient la nature du pelage (même long ou dense) ou les conditions extérieures (pluie, baignade, shampooing). L'action du produit s'installe progressivement en 4 à 8 semaines environ. L'effet maximal est obtenu après un traitement de plusieurs mois consécutifs.

Traitement de l'habitat

- Les insecticides pour l'habitat contiennent un adulticide et un inhibiteur de croissance des larves (pyriproxyfène...) qui empêchent le développement des formes immatures (oeufs, larves) en adultes. Ces insecticides se présentent sous forme de sprays ou lotions à pulvériser ou de foggers (autodiffuseurs pour traiter une ou plusieurs pièces).

Utilisation en local : agiter le spray puis pulvériser à environ 50 cm, directement sur les endroits susceptibles d'abriter oeufs et larves.

En cas d'infestation massive, renouveler le traitement 15 jours après la première application.

Utilisation du fogger : éloigner les animaux et les personnes des lieux à traiter. Fermer les portes et les fenêtres extérieures, ouvrir portes intérieures et placards à traiter, recouvrir les aquariums, protéger les aliments et ustensiles de cuisine. Placer le fogger sur un endroit surélevé. Agiter et appuyer sur le bouton pour déclencher la diffusion. Laisser agir environ 2 heures avant d'aérer largement pendant 1 heure.

- Pour une maison de vacances, la traiter avant le départ pour éviter une réinfestation massive.

- Passer régulièrement l'aspirateur dans les endroits traités et jeter le sac.

Les conseils associés

- Prendre régulièrement soin du pelage de l'animal en le brossant.

- La puce et le pou étant des hôtes intermédiaires du ténia, il est donc conseillé de vermifuger les animaux infestés par ces parasites.

- En cas de DAPP, inciter le propriétaire à consulter un vétérinaire. Une injection de corticoïde peut être nécessaire pour calmer les démangeaisons.

- Les cocons ne sont détruits par aucun insecticide et peuvent subsister 6 à 12 mois dans l'environnement. Il est donc normal de constater à nouveau dans la maison la présence de puces après traitement par un insecticide. La rémanence des produits fera disparaître ces nouvelles puces.

- Attention ! Eviter de baigner l'animal après l'application d'un antiparasitaire. Bains et shampooings risquent de diminuer la rémanence des produits.

les tiques - au comptoir

« Mon chien peut-il refaire une piroplasmose ? »

M on chien est très exposé aux tiques. Il vient d'ailleurs de faire une piroplasmose. Il est guéri mais peut-il être à nouveau contaminé ? »

Votre réponse

« Oui, votre chien peut faire plusieurs piroplasmoses. Il est donc essentiel de le traiter préventivement toute l'année s'il sort souvent. En effet, même si l'infestation par les tiques est saisonnière avec une recrudescence au printemps et à l'automne, on peut en retrouver sur l'animal toute l'année. »

Les tiques sont des acariens qui parasitent de préférence les chiens, les chats étant moins fréquemment atteints. Le risque de morsure est maximal au printemps (mars à juin) et à l'automne (période de la chasse), toutefois, les tiques sont présents dans la végétation toute l'année. En France, on rencontre trois espèces de tiques : Dermacentor reticulatus, très présent en bordure de forêts et des terrains vagues ; Rhicephalus sanguineus, tique domestique (chenils et habitations) ; Ixodes ricinus vivant surtout en forêt. Les deux premières tiques sont vecteurs de la piroplasmose, maladie mortelle rencontrée essentiellement chez le chien. Ixodes ricinus transmet la maladie de Lyme et l'encéphalite à tique (seulement quelques foyers dans l'Est de la France) à l'homme et au chien.

Les questions à poser

Pour évaluer le risque qu'a l'animal d'attraper des tiques, il est nécessaire de poser quelques questions à son maître :

-« Avez-vous déjà vu des tiques sur votre chien ? »

- « Se promène-t-il dans les jardins publics, les bois, les prés ? »

- « A-t-il déjà eu la piroplasmose ? »

En cas de réponse positive à l'une de ces questions, l'animal est exposé aux morsures de tiques.

Stratégie préventive

La lutte contre les tiques peut être menée efficacement avec des insecticides polyvalents actifs sur les tiques, les puces et les poux. Un vaccin (dès l'âge de 5 mois) peut être indiqué pour les chiens ou chats très exposés (chasse ou proximité des forêts...). Il permet de diminuer le risque d'apparition de la maladie et d'atténuer la gravité des symptômes.

En cas de forte exposition

Pour renforcer la protection chez un chien exposé en permanence, il est possible d'associer un collier et un spot-on ou de compléter l'activité d'un spot-on par l'application d'une lotion tous les 15 jours (opter pour une durée de protection moyenne : 7 jours à 1 mois). Insister sur les membres, la poitrine et la tête.

En cas de faible exposition

L'application d'un produit d'action immédiate mais brève suffit lorsqu'un animal, vivant en appartement toute l'année, passe une journée à la campagne. Dans ce cas, la rapidité d'action doit primer sur la rémanence.

Le traitement

- Au retour d'une balade, il faut inspecter attentivement l'animal, même s'il porte un collier ou a été traité à l'aide d'un spot-on.

- Ce n'est qu'après 2 à 3 jours de fixation que la transmission des maladies se produit. Il faut donc retirer la tique dans ce laps de temps.

- Par ailleurs, si la tique reste en place au niveau du point de fixation, une réaction inflammatoire apparaît qui, en cas de surinfection par des bactéries, peut évoluer vers un abcès.

La localisation de la tique

La tique se fixe de préférence au niveau de la peau glabre (intérieur des cuisses, pavillon de l'oreille, partie ventrale de l'abdomen...), en implantant profondément son rostre, ce qui explique qu'il soit si difficile de l'extraire.

Le retrait de la tique

- Pour enlever une tique, il existe deux solutions : le crochet à tiques ou le feutre à base d'acaricide. Tous deux permettent son retrait sans douleur et sans laisser le rostre dans la peau.

- Attention le fait qu'une tique se fixe sur un animal protégé par un spot-on ou un collier ne signifie pas que cette protection est inefficace ! Le produit agit en quelques heures. Les tiques fixées sont tuées et tombent dans les 48 heures.

Les erreurs à éviter

Certaines méthodes pour retirer les tiques peuvent favoriser l'inoculation des parasites. Elles sont à proscrire.

- La pince à épiler : risque de provoquer un enkystement et un abcès en cas de retrait incomplet.

- L'éther, les solutions huileuses ou à base d'hydrocarbure pour asphyxier ou anesthésier la tique avant le retrait : insuffisamment efficace (délai trop long, rupture du rostre et abcédation) et risque de régurgitation de la tique et de transmission des parasites.

ascaris et autres vers ronds - au comptoir

« J'ai vu des sortes de spaghettis blancs dans les selles de mon chiot »

Il me semble que mon chiot de 2 mois a des vers dans ses selles. Cela ressemble à des spaghettis blancs. Que dois-je faire ? »

Votre réponse

« Il s'agit d'ascaris qui sont des vers digestifs ronds. Ils sont très fréquents chez les chiots. Il faut les combattre par un vermifuge adapté à administrer tous les mois jusqu'à l'âge de 6 mois. C'est important pour éviter la survenue de troubles digestifs et pour sa croissance. »

Les questions à poser

Les vers parasitent aussi bien les chiens que les chats. La délivrance d'un antiparasitaire nécessite de s'informer correctement :

- « Quel âge a l'animal ? A-t-il déjà été vermifugé ? » Pour identifier type de vers et fréquence d'administration du vermifuge.

- « D'où vient-il ? » S'il s'agit d'un jeune chiot récemment acquis car certains parasites se rencontrent plus particulièrement dans les élevages.

- « Présente-t-il des symptômes particuliers ? » Une diarrhée, des vomissements, une toux, un amaigrissement sont des signes évocateurs.

- « Quel est l'aspect des vers ? » Forme de spaghettis (vers ronds) ou de grains de riz (vers plats).

Les principaux vers ronds

Ascaris

- Espèces : Toxocara canis et Toxascaris leonina chez le chien, Toxocara cati chez le chat. Vers cylindriques de couleur blanchâtre de 5 à 20 cm de long, localisés dans l'intestin grêle et se nourrissant du contenu digestif. Dans les selles ou les vomissements, aspect de spaghettis.

- Fréquence : les chiots et les chatons sont fréquemment infestés avant le sevrage. L'infestation des adultes est moins répandue mais les femelles hébergent des larves qui restent à l'état quiescent pendant plusieurs années. Ces larves se réactivent lors des chaleurs ainsi que 15 jours avant et après la mise bas et donnent naissance à des vers adultes.

- Mode de contamination : pour le chiot, in utero via les larves (réactivées) hébergées par la mère, puis par le lait maternel ou par l'ingestion de larves éliminées dans les selles. Pour les chatons, pas d'infestation in utero mais uniquement par la tétée.

- Symptômes : ballonnement abdominal, appétit capricieux, alternance diarrhée/constipation, prurit anal. Lors de fortes infestations : vomissements, altération du pelage, anémie. Possibilité de migration larvaire provoquant des épisodes de toux.

- Risque pour l'animal : troubles plus marqués chez les jeunes avec risque de retard de croissance. En diminuant les défenses de l'animal, les ascaris amoindrissent la réponse aux vaccinations. En cas de fort parasitage, les ascaris s'entremêlent et forment des pelotes dans l'intestin qui peuvent conduire à une issue fatale (occlusion et/ou perforation intestinale) ou se compliquer de migrations larvaires hépatiques.

- Risque pour l'homme : les enfants notamment sont exposés à la toxocarose, zoonose transmise par les larves d'ascaris. Ils se contaminent par ingestion des oeufs à partir du sol, de végétaux souillés, de mains sales... Risque de troubles digestifs, hépatiques, respiratoires ou cutanés. La guérison est spontanée. Dans certains cas rares, la localisation oculaire de la larve peut entraîner une cécité partielle ou totale.

Trichures

- Espèce : Trichuris vulpis. Ver rond, environ 6 cm de long, blanc rougeâtre, en forme de virgule. N'infeste que le chien. S'implante dans la muqueuse du gros intestin. Se nourrit du sang et des tissus de l'hôte.

- Fréquence : très fréquent dans les collectivités de chiens (chenils, élevages, refuges) à partir de l'âge de 10-12 semaines.

- Symptômes : troubles digestifs discrets (selles molles ou diarrhées avec parfois présence de sang), amaigrissement, anémie.

- Risque pour l'animal : bénin.

- Risque pour l'homme : il n'y a aucun risque de transmission.

Ankylostomes

- Espèce : Ancylostoma caninum, Uncinaria. Petits vers de 1 cm. Cycle complexe avec différents modes de transmission : par ingestion de larves (herbe contaminée, ingestion d'un petit rongeur, lait maternel) ou par voie percutanée.

- Fréquence : peu importante.

- Symptômes : très sévères, parfois mortels. Manifestations respiratoires (toux...) ou cutanées, amaigrissement important, diarrhée plus ou moins hémorragique.

- Risque pour l'animal : décès si les conditions d'élevage sont mauvaises (« anémie des chiens de meute »).

- Transmission à l'homme : possible (larva migrans sous-cutanée) dans les DOM-TOM ou en zones tropicales.

Les anthelminthiques contre les vers ronds

- Ascaris : pamoate de pyrantel, lévamisole, tétramisole, fébantel, pyrantel, oxibendazole, mébendazole, nitroscanate, pipérazine, oxfendazole, fenbendazole, flubendazole, milbémycine, sélamectine...

- Ankylostomes : pamoate de pyrantel, fébantel, nitroscanate, oxibendazole, fenbendazole, flubendazole, lévamisole, milbémycine, sélamectine....

- Trichures : fébantel, fenbendazole, oxfendazole, flubendazole, mébendazole, milbémycine...

Le spectre antihelminthique peut varier avec la dose et la durée du traitement. Les benzimidazolés (mébendazole, flubendazole, fébantel...) sont actifs sur les trichures avec des traitements de 3 ou 5 jours.

Les principes de la vermifugation

- Vermifuger toujours tous les animaux présents sous le même toit.

- Pour avoir une action maximale, alterner des molécules différentes.

- Prévenir le propriétaire du risque de diarrhées quelques heures après la prise d'un vermifuge et de vomissements avec certains produits.

- Donner le vermifuge le matin à jeun ou dans une ration réduite pour qu'il soit plus concentré.

- En cas de parasitisme tenace ou de signes sévères (abattement de l'animal, diarrhées sanglantes), conseiller un bilan vétérinaire.

Le choix de la forme galénique

Il faut adapter au mieux la forme d'administration à l'animal à traiter (taille, espèce, goûts alimentaires).

- Certains spot-on sont efficaces à la fois contre les vers ronds et les puces. Ce sont des produits systémiques (voir tableau page 9).

- Liquide ou pâte appétente sous forme de seringue doseuse : à administrer directement dans la gueule ou à mélanger dans la pâtée ou à déposer sur la patte ou sur les coussinets plantaires (ingestion du produit par léchage).

- Comprimés : l'écraser et le cacher dans une boulette de viande ou l'introduire directement au fond de la gorge. Attention à la taille du comprimé pour les jeunes chiots et les races naines !

- Sucre à croquer pour les animaux gourmands.

ténia et autres vers plats - au comptoir

« Mon chien se frotte le derrière par terre »

M on chien traîne son arrière-train sur le sol. Pourtant, il se porte bien et je n'ai pas vu de vers dans ses selles. »

Votre réponse

« Les vers peuvent être présents chez un animal sans qu'il ne présente d'autres symptômes qu'un prurit anal. Les parasites ne sont pas toujours visibles. Mieux vaut opter pour un vermifuge polyvalent. »

Les questions à poser

Ce sont les mêmes que pour les vers ronds.

Les principaux vers plats

- Espèces : les cestodes (vers plats) regroupent plusieurs familles. Les plus fréquemment rencontrées : Dipylidium caninum, Tænia pisiformis, Tænia tæniæformis, Echinococcus granulosus.

Les vers plats se reconnaissent par leur aspect d'anneaux ou de gains de riz plats collés autour de l'anus.

- Cycle : le cycle de ces parasites fait intervenir un hôte définitif qui héberge le ver adulte et un hôte intermédiaire hébergeant la larve (voir encadré ci-dessous).

- Fréquence : le vers plat le plus fréquent est Dipylidium caninum. Ce cestode apparaît lors d'infestation par les puces. La larve de puce se contamine en ingérant les oeufs de Dipylidium rejetés dans les selles. Le chien (ou le chat) se contamine en ingérant la puce adulte (par léchage). Dans le cas d'Echinococcus, le chien se contamine en ingérant les viscères d'un mouton parasité.

- Symptômes : dans la plupart des cas, l'animal ne manifeste aucun symptôme particulier. Chez les animaux fortement parasités ou chez les jeunes en croissance : amaigrissement, modification de l'appétit, parfois selles molles. La présence d'anneaux dans les selles n'est pas toujours visible. Il existe fréquemment un prurit anal : l'animal se traîne l'arrière-train sur le sol (« signe du traîneau ») et se lèche l'anus.

- Transmission à l'homme : le Dipylidium et les ténias échinocoques peuvent être transmis à l'homme.

- L'ingestion accidentelle par un enfant d'une puce infestée (contact proche avec l'animal) peut conduire au développement du ver adulte à l'origine de coliques, de diarrhées ou d'un prurit anal.

- L'ingestion d'oeufs d'échinocoque par l'homme peut avoir de graves conséquences (les oeufs sont présents sur le pelage, la langue des chiens parasités ou sur les végétaux contaminés par les animaux infestés) : échinococcose hydatique (développement d'un kyste au niveau du foie ou des poumons) ou échinococcose alvéolaire (atteinte du foie).

Les anthelminthiques contre les vers plats

- Ténia : praziquantel. niclosamide, nitroscanate, oxfendazole, mébendazole, flubendazole, oxfendazole...

- Dipylidium : praziquantel, niclosamide, nitroscanate, oxfendazole...

- Echinococcus : praziquantel, mébendazole, flubendazole...

- Les vermifuges polyvalents associant plusieurs anthelminthiques permettent d'avoir un spectre élargi sur tous les parasites et leurs larves, avec, le plus fréquemment, une efficacité après une seule administration.

- Attention, certains vers ronds (trichures ou larves d'ascaris) nécessitent de traiter l'animal sur plusieurs jours !

Calendrier des vermifugations contre les vers plats

- Vermifugation de tous les chiens et chats exposés à une infestation par les puces.

- Pour tous les animaux d'appartement (donc peu exposés) âgés de plus de 6 mois : 2 fois par an au minimum.

- Animaux effectuant des sorties dans le milieu extérieur (chiens de chasse...) ou animaux vivant auprès d'enfants : 4 fois par an.

- Animaux dans les zones à risque d'échinococcose (Corse, Sud-Est, Alpes, Vosges, Jura, Alsace, Massif central...) : 6 fois par an.

- Animaux séjournant occasionnellement dans une zone ou un pays à risque : vermifugation au retour.

Les conseils associés

Ces conseils sont valables quel que soit le type de vers, rond ou plat :

- Le vermifuge a une action rapide : les parasites sont détruits et éliminés en quelques heures. Rassurer le propriétaire de l'animal : les vers ne sont retrouvés dans les selles qu'en cas de contamination massive.

- Après administration du vermifuge, les selles de l'animal sont encore contaminantes, d'où la nécessité de les détruire pour qu'elles ne constituent pas une nouvelle source d'infestation du milieu extérieur.

- Si l'animal sort d'une collectivité, conseiller une consultation vétérinaire pour une éventuelle coprologie.

Les mesures d'hygiène

Pour prévenir toute transmission à l'homme, et notamment aux enfants, certaines précautions s'imposent.

- Lutte contre le vagabondage, respect d'une hygiène nutritionnelle et d'un bon suivi médical de l'animal, hygiène des élevages, lutte contre les puces.

- Eviter les contacts avec les animaux inconnus, se laver les mains après les caresses ou les jeux avec l'animal, entretenir régulièrement la litière du chat, porter des gants pour les opérations de nettoyage.

communiquez - réalisez votre vitrine

Eradiquer les puces une bonne fois pour toutes

Le concept

- L'événement : Infestation d'un chien ou d'un chat.

- Le message : L'éradication passe aussi bien par le traitement de l'animal que par celui de son environnement.

- Les produits : Spray, poudre antiparasitaire pour l'animal, Fogger pour l'environnement...

- La couleur : Orange pour les éléments forts.

Les slogans

- « La chasse aux puces est ouverte ! »

- « Traquez les puces dans les moindres recoins »

- « Chassez les puces partout »

Les fournitures

- Panneau de polystyrène extrudé de 2,5 m de haut (ou un rideau bleu)

- 2 baguettes de bois

- Acrylique bleu

- Cadre (60 x 80 cm environ)

- Feuille de papier blanc

- Lettres-pochoir ou adhésives orange

- Rouleau de fil métallique

- Fil de nylon + tiges métalliques fines

- Panier à chien

- Fauteuil d'enfant en mousse et tissu

- 1 peluche chien et 1 peluche chat

- Tapis (assez épais de préférence)

- 5 flèches en carton type « promotion »

- Adhésif transparent double face large

- Adhésif large

Plan de la vitrine

Renforcer le panneau de polystyrène extrudé avec deux baguettes de bois et le peindre en bleu. L'accrocher à l'aide de fil de nylon ou de tiges métalliques. Il est également possible d'utiliser un rideau bleu. Coller du papier blanc au fond du cadre et inscrire le slogan. Fixer les produits sur le cadre puis suspendre devant le panneau de fond. Etendre le tapis au sol et disposer le panier, les peluches et le fauteuil. Piquer les flèches dans ceux-ci.

Détail d'un élément du décor

Pour que les produits tiennent plus aisément sur le cadre, choisir un modèle avec un rebord profond. Fixer les produits à l'aide d'adhésif double face collé en dessous voire derrière. Si besoin, renforcer la fixation avec un fil métallique passant à travers le fond du cadre.

Malin

Fixer les flèches sur des tiges en métal. Pour que l'équilibre soit optimal, faire en sorte que la partie plantée dans les peluches ou le fauteuil soit plus longue que la partie en dehors. Si besoin, utiliser deux tiges pour fixer la flèche à l'horizontale et à la verticale.

communiquez !

des conseils pour votre rayon - Des produits visibles près du comptoir

En matière de rayon vétérinaire, la pharmacie possède un double atout : une équipe officinale qui bénéficie d'une grande crédibilité, si elle est bien formée, et des prix souvent plus intéressants que ceux pratiqués par les cabinets vétérinaires.

Même si vous ne souhaitez pas vous « spécialiser » et accorder trop de place à ce rayon, les produits antiparasitaires des chiens et chats doivent être bien visibles car ils constituent des produits de vente facile.

Non loin du comptoir

L'information commence dès le trottoir ! L'installation d'un attache-laisse à l'entrée de votre officine est un bon moyen de montrer l'intérêt que vous portez aux animaux de compagnie et ainsi de promouvoir votre rayon vétérinaire !

Côté emplacement, l'idéal est de positionner le rayon vétérinaire à proximité des comptoirs et de la zone de médication familiale. Attention, les médicaments vétérinaires (code CIP de 670 000 à 699 999 + chiffre clé) ne doivent pas être accessibles aux clients !

Si vous en avez la place, proposez un meuble entier avec une signalétique « soins vétérinaires ». Les deuxième et troisième étagères en partant du haut (sur huit) sont consacrées aux antiparasitaires externes. Chacune des formes galéniques référencées est exposée, le produit « leader » bénéficiant d'une surface d'exposition plus importante que les autres formes. Si l'un des produits représente plus de la moitié de vos ventes, réservez-lui une étagère entière et disposez les autres produits sur l'étagère du dessous.

Pensez également aux produits traitants pour l'habitat : si vous n'avez pas suffisamment de place en rayon, optez pour un stop-rayon rappelant leur utilité (à disposer sur l'une des deux étagères des antiparasitaires externes).

L'étagère du dessous pourra proposer les produits d'hygiène comme les shampooings. Les antiparasitaires internes trouvent place sur l'étagère du haut, juste au-dessus des antiparasitaires externes.

Jouez sur les prix

L'aspect économique est un moyen pour l'officine de conquérir une clientèle plus large. N'hésitez pas à effectuer un « tour d'horizon » des prix pratiqués par les autres circuits de distribution de votre zone de chalandise pour pouvoir vous situer sur une fourchette médiane.

Un concours pour les enfants

Les enfants sont souvent très impliqués dans la relation avec l'animal du foyer. Une animation à leur attention est une bonne clé d'entrée pour informer les familles de votre compétence.

Vous pouvez organiser un concours de photos ou de dessins de leur animal de compagnie. Vous pouvez même prolonger cette animation en réalisant un grand poster avec l'ensemble des photos ou dessins récoltés à afficher en vitrine.

Autre animation à proposer aux enfants : une petite fiche de jeux sous forme de questions-réponses sur les parasites internes ou externes qui, tout à la fois, les informera et alertera leurs parents sur les risques potentiels.

En collaboration avec Eric Chastre et Lionel Prechner, TC2 Développement, marchandiseurs et conseils en officine.

les mots pour convaincre - Lâcher la bride du coût !

Le conseil vétérinaire est peu développé dans les pharmacies. Or, il existe un fort potentiel de vente pour ceux qui maîtrisent ce domaine.

Une formation indispensable

Pas de mystère : pour se lancer dans le conseil vétérinaire, il est indispensable d'avoir une bonne connaissance des pathologies et des médicaments destinés aux animaux. Si vous n'êtes pas à l'aise au comptoir, votre client n'aura pas confiance en vous et consultera de préférence son vétérinaire. Alors n'hésitez pas à demander à vos laboratoires fournisseurs une formation qui vous permettra de maîtriser les médicaments de chaque gamme ainsi que les stratégies thérapeutiques.

Afin de faciliter le conseil, réalisez lors du référencement un poster à afficher en back-office reprenant l'intérêt et la spécificité de chaque produit exposé. Collez éventuellement un mot clé posé à plat sur l'étagère pour mémoire.

Un coût à expliquer

L'un des freins à la vente de médicaments vétérinaires est le coût. Mettre en avant le risque sanitaire pour l'homme, et en particulier pour l'enfant, peut faciliter la vente. « Tous les chiots sont systématiquement contaminés par les vers les six premiers mois de leur vie. Il est indispensable de traiter votre chiot pour son bien-être et pour éviter qu'il transmette ses parasites à votre famille, en particulier à vos enfants. N'oubliez pas qu'en adoptant un animal, vous vous engagez à prendre soin de lui. »

La prévention, un moindre coût

L'administration d'un traitement préventif permet d'éviter le traitement curatif, souvent plus onéreux (utilisation de plusieurs produits, consultation éventuelle chez le vétérinaire...). « Le traitement contre les puces nécessite l'utilisation de plusieurs produits : un antiparasitaire externe pour traiter votre animal, un insecticide pour éradiquer les puces dans votre maison et une lotion pour soigner les lésions de grattage. Si vous utilisez ce spot-on une fois tous les mois, votre chat et son environnement sont protégés contre les puces. Cela vous revient au final moins cher et évite un traitement fastidieux. » Pensez également à préciser qu'une boîte correspond à plusieurs mois de traitement et à proposer des grands conditionnements afin de diminuer le coût.

documentez-vous

INTERNET

http://www.fleatickrisk.com

Après inscription préalable, le site permet de consulter la densité parasitaire des puces et des tiques en France, calculée à partir de différents facteurs (hygrométrie, température...). Une première carte correspond à l'indice d'activité de ces parasites sur la semaine en cours. Une seconde représente le cumul des indices sur les dix dernières semaines.

LIVRE

Risques parasitaires

Michèle Colin, éditions du Point vétérinaire, 2003 (en cours de réédition)

Le livre détaille notamment les risques parasitaires du chien et du chat : parasites digestifs puis ectoparasites (pathologie, transmission, prévention, traitement). Les parasitoses transmises par des vecteurs font aussi l'objet de chapitres détaillés (leishmaniose, dirofilariose...).

à retenir - Les parasites du chien et du chat

A dire aux patients

Puces

Signe : l'animal se gratte.

Traiter à la fois tous les animaux de la maison et l'habitat (les cocons pouvant survivre 6 à 12 mois dans l'environnement) à l'aide d'un produit dont la rémanence est suffisamment longue ou recommencer le traitement.

Premier jour : déparasiter les animaux à l'aide d'un insecticide d'action rapide (shampooing, shampooing mousse, spray...). Déparasiter les pièces à l'aide d'un fogger et compléter par des applications locales au niveau du panier, de la niche, de la voiture...

Deuxième jour : mettre à l'animal un collier insecticide ou appliquer un spot-on (action préventive). Compléter par des traitements ponctuels (spray, poudre...) en cas de sorties à risque (chasse, balades en forêt...).

Tiques

Signe : pas toujours visible. Inspecter l'animal après les balades. Retirer la tique dans les 48 heures suivant sa fixation sur l'animal. Au-delà de ce délai, il y a un risque de transmission de la piroplasmose (maladie mortelle chez l'animal).

Traitement : retirer la tique à l'aide d'un crochet spécial ou utiliser un feutre imbibé. Proscrire certaines méthodes : éther, pinces à épiler, solutions huileuses (risque d'inefficacité ou de régurgitation de la tique).

Prévention

- Forte exposition : collier antitiques + spot-on ou spot-on + application d'un insecticide (type lotion).

- Faible exposition : insecticide de courte durée avant la sortie.

Parasites digestifs

Signe : vers dans les selles ou l'animal se traîne le derrière par terre.

Traitement : vermifuges.

Prévention de la contamination à l'homme

- Respect des mesures d'hygiène : se laver les mains après contact avec l'animal ou après contact avec le sable ou la terre (attention aux enfants !), éviter de consommer les végétaux à risque.

- Respect du calendrier de vermifugation. Vermifuger systématiquement tous les animaux présents sous le même toit, même en l'absence de signes d'infestation.

Infos clés

- Traiter simultanément tous les animaux de la maison.

- Utiliser un insecticide d'action rapide (shampooing, lotion, poudre). Compléter 24 h après par un traitement préventif : spot-on, produit par voie orale ou collier. En cas de forte infestation, associer tous les 15 jours un traitement ponctuel d'action courte (spray, shampooing sec...). On peut également associer un spot-on et un produit oral.

u Traiter parallèlement l'environnement par des produits rémanents.

La gale nécessite une consultation vétérinaire

Les suspicions de gale nécessitent une consultation chez le vétérinaire pour confirmer le diagnostic. La gale sarcoptique peut être transmise à l'homme.

- La gale sarcoptique : la gale du corps et des oreilles touche le plus souvent les jeunes chiens. La contamination s'effectue par contact dans les chenils ou les collectivités d'animaux. Ce parasite provoque des démangeaisons intenses et répétées induisant des rougeurs punctiformes, la formation d'épaisses croûtes rouges brunâtres à l'intérieur des oreilles, des dépilations irrégulières (oreilles, tête, membres) et des plaies de grattage susceptibles de s'infecter (pyodermite). Chez le chat, les lésions débutent aux pointes des oreilles, s'étendent sur le haut de la tête et se généralisent.

- La gale demodectique : elle touche les chiots et les jeunes chiens. La démodécie se caractérise par une chute du poil au niveau du pourtour des yeux (lunettes) et de l'encolure. Le prurit est le plus souvent absent chez le chien. Cette maladie parasitaire peut se compliquer en pyodémodécie lorsque les lésions s'infectent.

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La leishmaniose sévit en région méditerranéenne

Cette protozoose grave, transmise au chien par le phlébotome (un insecte piqueur), sévit en région méditerranéenne (PACA et Languedoc-Roussillon). Les chats ne sont pratiquement jamais atteints par la maladie.

Le chien malade est le réservoir de Leishmania infantum. Le risque de transmission à l'homme peut conduire à sacrifier un animal très atteint.

Symptômes

Le premier signe est la chute importante de poils, notamment les poils des contours des yeux et du museau. Puis l'animal maigrit malgré un appétit conservé et une anémie s'installe. Une atrophie des muscles de la face, des ulcérations cutanées (ailes du nez, oreilles, hanches) apparaissent ainsi qu'une séborrhée sèche sur la tête (croûtes) et sur les parties du corps en contact avec le sol (ventre). Par la suite, le chien peut être atteint de saignements du nez, de kératoconjonctivite, d'une adénopathie généralisée, de diarrhées chroniques, de boiterie...

Si l'animal présente l'un de ces symptômes, l'emmener immédiatement chez un vétérinaire. En l'absence de traitement, l'évolution est lente mais elle entraîne la mort de l'animal.

Prévention

Lors d'un séjour dans une région à risque, protéger l'animal à l'aide d'antiparasitaires externes actifs sur les moustiques, phlébotomes, tiques et puces (collier Scalibor, spot-on Dog-net...). Eviter les sorties au crépuscule et l'abord des points d'eau.

Infos clés

- Inspecter l'animal après chaque promenade, surtout en période d'infestation.

- La tique doit être retirée dans les 48 heures (pour éviter tout risque de transmission de la piroplasmose).

- Chez les animaux régulièrement exposés, prévoir une prévention efficace : collier spécifique + spot-on ou spot-on + application régulière d'une lotion ou d'un spray rémanent.

- Chez un animal peu exposé, une application ponctuelle (avant une sortie) d'un insecticide d'action rapide suffit.

A quoi ressemble une tique ?

Les tiques se présentent sous la forme de petites excroissances. Incrustées dans la peau, les adultes mesurent un demi-centimètre de long. Les femelles gorgées de sang peuvent doubler de volume. Attention, les jeunes tiques sont difficilement visibles à l'oeil nu car grosses comme une tête d'épingle !

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Non traitée, la piroplasmose peut être mortelle

- Agent responsable : Babesia canis (piroplasme), parasite du sang provoquant l'éclatement des globules rouges.

- Transmission : au cours de son repas sanguin, la tique régurgite fréquemment sa salive dans le sang de l'hôte et peut alors inoculer le germe pathogène. Ceci se produit après 2 à 3 jours de fixation de la tique sur l'animal.

Il n'y a pas de transmission possible à l'homme.

- Symptômes : abattement, fièvre, anorexie, douleurs articulaires, urines et selles très foncées. En l'absence de traitement : atteinte rénale et hépatique puis mort de l'animal.

- Traitement : diriger en urgence l'animal chez le vétérinaire. Traitement précoce : 70 % de guérison.

- Immunité : elle existe contre la même souche pendant six à sept mois. Un animal peut avoir plusieurs piroplasmoses.

Infos clés

- Quasiment tous les chiots et chatons sont parasités par des ascaris : les vermifuger dès l'âge de 2 semaines pour les chiots, 3 semaines pour les chatons, et régulièrement jusqu'à l'âge de 6 mois.

- Vermifuger les adultes 2 fois par an, 4 fois par an s'ils sont exposés (contact avec le milieu extérieur).

- Vermifuger les femelles au moment des chaleurs et en cas de gestation.

- Vermifuger les animaux 10 jours avant les vaccinations.

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Fréquence des infestations par les vers rondsLes ascaris et les trichures sont les vers ronds les plus fréquemment rencontrés. Ils sont en recrudescence, en particulier les trichures. Les contaminations par des ankylostomes sont plus rares.

Infos clés

- Certains tænias peuvent être transmis à l'homme. Toujours se laver les mains après les caresses ou les jeux avec l'animal.

- Vermifuger l'animal s'il a des puces, s'il se frotte le derrière sur le sol.

- Vermifuger le chien ou le chat au moins deux fois par an. Vermifuger les animaux à risque (en contact avec le milieu extérieur) quatre fois par an, ceux vivant dans une région à risque d'échinococcose (régions d'élevage) six fois par an.

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La toxoplasmose, une zoonose grave pour le foetus

La toxoplasmose est une zoonose due au protozoaire Toxoplasma gondii. Le parasite est hébergé par le chat ou par d'autres animaux (oiseaux, porcs, moutons...) qui le disséminent via leurs fèces. L'homme se contamine essentiellement en mangeant de la viande de porc mal cuite ou des légumes insuffisamment lavés. Les femmes enceintes séronégatives doivent prendre des précautions car l'infection peut être redoutable pour le foetus (malformations foetales voire mort in utero). La maladie peut être grave également chez les sujets immunodéprimés.

Les mesures d'hygiène préventives

- Cuire suffisamment la viande ou la congeler (au moins 24 h à - 20 °C), laver et peler les fruits avant consommation.

- Toujours se laver les mains avant de manger ou après contact avec le chat, porter des gants pour changer la litière.

- Ne pas nourrir le chat avec de la viande crue ou du lait cru. Privilégier les aliments industriels.