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LABORATOIRES
Entreprise
Sanofi-Aventis vient de lever le voile sur son laboratoire central anticontrefaçon (LCAC). Installé sur le site de production de Tours, d'un coût de un million d'euros, il dispose d'un espace de 280 m2 et d'un matériel de pointe entièrement consacré, depuis le 1er janvier, à l'analyse et à l'identification des faux médicaments. Huit techniciens spécialement formés par Sanofi-Aventis analysent des produits en provenance du monde entier. Ceux-ci sont issus des saisies des autorités, des découvertes des professionnels de santé, des plaintes des patients et même de la surveillance du marché opérée par le laboratoire lui-même via des achats anonymes de médicaments dans des pharmacies ou sur Internet.
La mobilisation du numéro un européen en matière de lutte contre la contrefaçon ne s'arrête pas à la vérification de la traçabilité d'un médicament, à son analyse visuelle et chimique ou au développement de programmes de protection de ses conditionnements. C'est, en effet, un ancien préfet et directeur central de la police judiciaire qui dirigea aussi le bureau central national d'Interpol France, qui est aujourd'hui le « Monsieur Sûreté » de Sanofi-Aventis. Jacques Franquet coordonne alors un réseau d'enquêteurs répartis dans le monde. C'est ainsi qu'il y a un an, un Français, domicilié en Suède, a été arrêté pour trafic de médicaments sur le web. Car le laboratoire n'hésite pas à fournir à la justice toutes ses informations pour pouvoir démanteler les filières de contrebande. « Sans éléments constitutifs, il n'y a pas d'action judiciaire, et nous sommes les seuls à pouvoir les apporter », explique Jacques Franquet.
En l'espace des huit premiers mois, le LCAC a reçu 7 300 boîtes de médicaments. 5 000 ont déjà été analysées. Il s'agit principalement de produits cardiovasculaires, Plavix en tête. Seuls 30 % des produits suspectés s'avèrent in fine être réellement des contrefaçons. Mais l'enjeu est de taille. Selon l'OMS, les contrefaçons de médicaments représentent 10 % du marché pharmaceutique mondial, pesant près de 45 milliards d'euros. Et les risques sanitaires peuvent être graves. L'atomisation actuelle des circuits de distribution n'arrangera rien. On comprend mieux pourquoi les autres grands noms de l'industrie coopèrent de plus en plus étroitement avec Sanofi-Aventis.
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