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Actualité
L'accès direct au médicament devrait être officialisé fin juin. En attendant, l'Afssaps met la touche finale à son dispositif d'information : des fiches à destination du grand public, des brochures d'aide à la délivrance et la rédaction des « règles d'or de l'automédication ».
Fin juin, les pharmaciens volontaires pourront placer des médicaments en libre accès. La publication du décret au Journal officiel est attendue le 28 juin », a annoncé le Dr Anne Castot, responsable du département de la surveillance des risques, du bon usage et de l'information sur les médicaments à l'Afssaps. C'était lors de la soirée débat organisée le 29 mai par l'Association des médecins, des industries des produits de santé et l'AFIPA.
L'Afssaps a prévu un dispositif conséquent. Et un budget ad hoc. A commencer par une soixantaine de fiches « Bien se soigner avec les médicaments disponibles sans ordonnance ». En parallèle sont développées des brochures d'aide à la délivrance pour l'équipe officinale. Au départ, elles concerneront l'aspirine, le paracétamol et l'ibuprofène. Enfin, « des règles d'or de l'automédication » sont en cours de finalisation. Tout sera diffusé dans les officines par le biais de l'Ordre et du Cespharm. Les fiches mentionneront noir sur blanc « qu'en cas de survenue d'effets indésirables, il faut se rapprocher d'un professionnel de santé ». Libre accès oblige, la possibilité de déclaration à l'Afssaps, directement par le patient, de tout problème survenant sur un médicament de prescription facultative pourrait voir le jour d'ici la fin de l'année.
Compte tenu de la limitation des produits éligibles, on n'assistera pas à une explosion du libre accès, a prédit Magali Flachaire, déléguée générale de l'AFIPA, à l'occasion de la journée sur l'économie de la santé organisée le 28 mai par Les Echos.
Le consultant Jacques Ambonville (ex-OCP) estimait, lui, à 5 000 les officines susceptibles de passer au libre accès rapidement. « Dans un délai d'un an, les trois quarts le feront, estime de son côté Philippe Gaertner. Tout simplement pour conserver leur clientèle, car on est ici dans une logique de consommateur plus que de patient. » Selon le président de la FSPF, l'enjeu est de faire en sorte que le libre accès ne se transforme pas en libre-service : « Le pharmacien devra passer physiquement devant le comptoir. »
Et savoir dire non au patient quand il le faut. C'est pourquoi Lucien Bennatan, président de PHR, a réitéré sa volonté de faire le ménage : « Je suis prêt à laisser un certain nombre de produits à Leclerc [NdlR, ceux dont l'efficacité est douteuse]. Quitte à me fâcher avec des laboratoires », a-t-il osé. Il liste trois incontournables : rigueur dans la sélection, afin d'aboutir à un vrai « service pharmaceutique rendu », autrement dit une plus-value par rapport à d'autres distributeurs ; questions au patient ; conseil écrit s'il le faut. « Il ne faut pas rater ce facteur de modernisation [NdlR, le libre accès]. Le monopole remis en cause, ce n'est pas celui des pharmaciens mais celui des pharmacies d'officine. »
Et Hugues Lecat, P-DG de Sanofi-Aventis OTC, d'en rajouter une couche en conclusion : « Le libre accès, c'est une tempête dans un verre d'eau. Si on en parle tant, c'est parce qu'il y a le monopole derrière. Le circuit pharmaceutique doit prouver sa valeur ajoutée face à Leclerc. Avec le médicament, il faut donner le bon conseil. » Reste que les laboratoires aussi s'attendent à devoir bouger. « Le libre accès va stimuler l'innovation. Le portefeuille produits des industriels sera profondément revisité dans les prochains mois », assure Magali Flachaire, qui imagine déjà « une plus forte concentration des fabricants ».
« Le libre-service fait-il baisser les prix ? » La question est ce mois-ci en couverture de 60 Millions de consommateurs. A l'intérieur, la réponse est « non » ou... « à peine ». Le journal a sélectionné 6 médicaments concernés par le prochain décret et 6 spécialités remboursables identiques : Panadol-Doliprane, Gavisconell-Gaviscon, Maalox-Zolaam, Nurofen-Advil, VoltarenActigo-Voltarène Emulgel et Imossel-Imodium. Conclusion : les produits remboursables cachés dans les tiroirs sont 1,7 à 5 fois moins chers que les médicaments OTC. Ce qui n'est pas nouveau ! Ironiquement, 60 Millions de consommateurs se demande si « le pharmacien proposera les versions au meilleur prix ». M.L
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