Leclerc est-il moins cher ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 2729 du 10/05/2008 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2729 du 10/05/2008
 

Comparatif

Leclerc annonce qu'il pourrait vendre les médicaments conseil 25 % moins cher que les pharmaciens. C'est ce qu'il revendique déjà avec la parapharmacie. Nous l'avons pris au mot et sommes allés comparer les prix dans huit villes où il est implanté. Nous avons aussi été observer son supposé impact sur l'OTC en Italie.

Michel-Edouard Leclerc rase gratis (comme souvent !) en affirmant qu'en lui confiant la distribution des médicaments conseil, il pourrait de facto en baisser les prix de 25 % ! Ben voyons. C'est déjà ce qu'il avait affirmé à plusieurs reprises pour les produits de parapharmacie, notamment à l'occasion de l'ouverture de son centième espace l'an dernier. Gratis, pas si sûr ! Nous l'avons pris au mot en demandant à nos correspondants de relever les prix de 23 produits dans huit villes où Leclerc a implanté des espaces de parapharmacie et de les comparer avec deux ou trois pharmacies qui se trouvent dans sa zone de chalandise. Dans le même temps, nous avons demandé à la société Ospharéa de procéder à un relevé de prix informatique dans les pharmacies au niveau national cette fois (mini/maxi, moyenne France pondérée, moyenne France constatée) sur les mêmes produits. Constat : si, au niveau national, les paras Leclerc semblent moins chères, elles ne le sont certainement pas de 25 % ! Et sur le plan local, les officines directement concurrentes sont souvent très compétitives, voire plus intéressantes que Leclerc. Qu'on se le dise !

Deux responsables Leclerc nous répondent

« Nous serons en mesure de commercialiser des médicaments »

Thomas Pocher, directeur du Leclerc de Wattrelos (59)

« En lançant une campagne de publicité télévisuelle qui demande la vente de médicaments non remboursables dans nos hypermarchés dotés d'une parapharmacie, le groupement Leclerc anticipe le demande du législateur européen. Personnellement, je n'ai pas apprécié que nos docteurs en pharmacie aient été traités de chefs de rayon. Ils sont demandeurs de cette arrivée dans nos boutiques car ils ont intégré que cette possibilité allait arriver en France.

Je pense que nous serons en capacité de répondre à l'appel du groupement à nous lancer dans la commercialisation de médicaments sans ordonnance.

Mais nous ne sommes pas là pour faire la guerre avec les pharmacies, ni pour que les clients s'automédiquent. Chez nous, on ne vend plus de feux de bengale en respect avec la législation. Mais il faut savoir qu'à Wattrelos, tous les habitants ne se soignent pas. Ici on propose aussi des conseils au même titre que dans notre agence de voyages. Ce ne serait donc pas grossier de nous laisser vendre un certain nombre de médicaments, d'autant qu'en l'absence du pharmacien la boutique sera fermée.

Il nous est souvent fait le procès de la tête de gondole, cela n'a rien à voir ! Notre cheval de bataille, c'est la baisse des prix de l'ordre de 20 à 35 %, comme en Italie.

En général, nos pharmaciens sont mieux payés que les pharmaciens assistants en officine traditionnelle avec des responsabilités bien moindres. C'est l'enseigne qui assure un certain nombre de services comme la comptabilité, la gestion du personnel, l'entretien de la surface de vente, la sécurité. Il lui revient pour 10 à 15 % de son temps de recevoir les laboratoires pour faire les achats et le reste du temps est consacré au contact et au conseil client. »

Jean-Luc Decaestecker

A noter : les directeurs des centres Leclerc concernés ont reçu un argumentaire de l'agence de communication de Michel Edouard Leclerc pour répondre aux journalistes.

« Pas judicieux de proposer des médicaments »

Emmanuel Robert, chef du département Épicerie du Leclerc de Vandoeuvre-les-Nancy (54)

Cible emblématique d'une manifestation d'étudiants en pharmacie au lendemain de la diffusion des premiers spots de l'enseigne, Centre Leclerc ne propose pourtant - or les articles «courants » (pansements, alcool, ....) - que très peu des produits visés par notre enquête. Ce magasin, où nous avions il y a quelques années relevé la présence de produits tels les tests de grossesse (voir Le Moniteur n° 2574), semble aujourd'hui ne pas être en pointe de la libéralisation souhaitée par Michel-Edouard. « Chaque magasin est indépendant et adapte sa politique commerciale aux attentes de sa clientèle. Ici, nous ne ressentons pas le besoin d'agrandir ce rayon, mais ça peut évoluer », explique Emmanuel Robert, chef du département Epicerie dont dépend le rayon parapharmacie ! Il ajoute que les déclarations « provocatrices » du médiatique leader n'ont pas eu d'effet sur l'hyper. « D'une part il y a peu d'articles déjà proposés par la centrale, et il faudrait nous approvisionner en direct auprès des fournisseurs pour élargir la gamme, et d'autre part il ne me semble pas judicieux de proposer ces produits alors que nous n'avons pas de personnel qualifié pour apporter les informations nécessaires au client Sauf à proposer des stages de formation aux salariés qui le souhaiteraient... et en auraient les aptitudes », poursuit le cadre vandopérien qui précise qu'une para implantée dans la galerie marchande travaillant en synergie avec l'hyper lui semble une meilleure solution.

Pascal Ambrosi

Clichy

Témoignages

Nathalie Bahou, professeur des écoles, 34 ans, mariée, 1 enfant

« Leclerc joue sur la peur »

Je n'ai pas aimé la publicité Leclerc. Elle joue avec la peur des gens, la peur de ne plus avoir d'argent, de ne pas pouvoir se soigner. Sinon, je ne vais pas acheter mes légumes chez un pharmacien, je ne vois pas pourquoi j'achèterais mes médicaments chez Leclerc.

Catherine, 45 ans, célibataire, cadre supérieur

« Pas besoin de conseil pour un rhume »

Si le patron de chez Leclerc fait tout pour obtenir ce marché, c'est qu'il doit y avoir de l'argent à se faire. Cela étant, pourquoi pas acheter des médicaments chez Leclerc ? La question c'est, dans quelles conditions ? Si Leclerc propose un coin pharmacie bien séparé dans le magasin avec un véritable pharmacien pour répondre au client, cela vaut une pharmacie classique... Mais c'est vrai que pour un rhume, pas besoin de conseil. Pour les petits bobos, d'ailleurs, le conseil du pharmacien aboutit souvent à un sirop ou une pommade horriblement chère et pas forcément efficace. Ils sont rares les pharmaciens qui vous disent « ce n'est rien, c'est un rhume, rentrez chez vous, faites -vous un grog et ça passera », et qui n'essaient pas de vous vendre au passage les super dernières vitamines à 10 euros...

Katell Prigent

Cavaillon

Témoignages

Frédérique, 37 ans, ingénieur

« Tout sur place »

« Les médicaments conseils en grande surface, ce serait pratique. Cela permettrait de tout trouver au même endroit. Par contre, je sais que je ne peux trouver le conseil que dans une pharmacie mais je ne pense pas que l'on mettra tous les médicaments en grandes surfaces, cela me semble dangereux. » -

Christine, 44 ans, mère au foyer

« Leclerc a raison »

« Je trouve que Leclerc a raison parce que, question prix, les pharmaciens ne sont pas raisonnables. D'une pharmacie à l'autre, les écarts sont énormes. Bien évidemment, je parle des médicaments sans ordonnance comme l'Efferalgan, les crèmes contre les piqûres d'insecte, les débouche-nez, etc, pour lesquels je n'ai pas besoin de prendre l'avis du pharmacien. »

Dominique Fonseque

Toulouse

Témoignages

Fabrice Reinle, 40 ans

« Dangereux ! »

« Je trouve a priori assez dangereux et anormal que Leclerc puisse vendre des médicaments. Il me semble que cela encouragerait la consommation en banalisant le médicament. D'ailleurs, je ne comprends pas non plus que l'on veuille mettre certains médicaments en vente libre. Je ne prendrai pas ma voiture pour venir exprès chercher des médicaments. D'autant qu'il y a des pharmacies partout. Les grandes surfaces veulent faire tous les métiers à la fois. Que chacun fasse son travail, les clients seront mieux servis. » -

Laeticia Landois, 27 ans

« Pourquoi pas si le personnel est qualifié »

« Si des pharmaciens sont présents et le personnel qualifié, pourquoi pas ? Il n'y a pas de raison que le service et le conseil ne suivent pas. En para, j'ai l'impression qu'il y a ici plus de choix, et puis je viens surtout car je peux avoir 15 % de réduction avec la carte Leclerc. Cela dit, je ne suis pas prête à venir exprès, pour les médicaments. On sent bien que les enjeux sont énormes mais il est difficile de s'y retrouver en tant que consommateurs.»

M.P.

Montpellier

Témoignages

Josiane Lamora, animateur

« Pas leur rôle ! »

« Les médicaments ne sont pas des produits anodins. Ils doivent être vendus par des professionnels à qui je peux demander des conseils. Je n'ai pas vu la pub, mais je pense qu'il y a un mélange des genres qui n'est pas bon. Je suis contre acheter des médicament en GMS, en tout cas pour des médicaments prescrits, même si c'est moins cher. Je le ferai peut-être pour ceux que je connais et que j'utilise pour soigner des petits « bobos », si les prix proposés sont vraiment intéressants. Mais j'estime que ce n'est pas le rôle des grandes surfaces. J'ai vu leur impact sur le commerce de proximité. » -

Monique Falaize, directrice résidence hôtelière

« Guère de différences »

« Nous sommes dans une société de consommation où beaucoup de commerces vendent des produits qui ne sont pas de leur ressort. Acheter des médicaments chez Leclerc ? Oui, ceux de base pour soigner des maux de tête, un mal d'estomac, acheter une pommade cicatrisante ou pour les foulures. De toutes façons Leclerc a des pharmaciens. Et puis la plupart du temps, on ne me donne pas plus de conseils dans une pharmacie. On ne me précise même pas la posologie sur les boîtes. On sort le produit, on l'encaisse et c'est tout. Il n'y aura pas beaucoup de différences. Sinon, j'ai trouvé la pub Leclerc percutante, accrocheuse, avec une bonne dose d'humour. »

Myriem Lahidely

Nantes

Témoignages

Chantal Bassep, 58 ans, ex-commerçante

« Monsieur Leclerc doit bien nous rouler »

« Je ne suis pas sûr que le personnel de chez Leclerc soit suffisamment compétent pour mesurer les interactions médicamenteuses et les contre-indications en cas de traitement. Même les pharmaciens ne sont pas toujours sûrs d'eux et préfèrent parfois se référer au médecin. Pour moi, il est dangereux que les grandes surfaces se mettent à vendre des médicaments. A chacun son boulot.

Pour la para, je penche pour la grande surface. Mais les produits de beauté y sont aussi très chers. Sous ses airs sympathiques, monsieur Leclerc doit bien nous rouler ! Il n'y a pas de miracles. »

Balbina, 38 ans, animatrice commerciale en grande surface

« Je serai attentive à la présence d'un pharmacien »

« Si c'est moins cher, et si ce sont des produits basiques comme le paracétamol, pourquoi Leclerc ne vendrait-il pas de médicaments ? Pour des traitements plus complexes, je doute que le personnel ait les compétences adaptées. En tous cas, je serai très attentive à la présence ou non d'un pharmacien dans une parapharmacie d'hypermarché.

En revanche, les pharmaciens ne sont pas très forts sur les produits de parapharmacie. Ils n'y connaissent souvent pas grand-chose. »

Fréderic Thual

Nancy

Témoignages

Isabelle, 43 ans, mère au foyer

« L'accès libre est dangereux »

« Il n'appartient pas à Leclerc, ou à d'autres enseignes, de vendre des médicaments. Il faut des conseils, des mises en garde quant aux éventuelles interactions. En officine, le pharmacien est à même d'apporter ces informations, ce que les grandes surfaces ne feront pas, sauf à être obligées de recruter des pharmaciens. Le libre-service me semble dangereux en termes de santé publique.»

Julie, 25 ans, avocate-stagiaire

« On vous informe en pharmacie ? »

« Leclerc est dans son rôle de « provocateur ou d'agitateur ». Il joue sur la corde sensible du pouvoir d'achat en baisse. Pour les médicaments que je connais pour les utiliser déjà tels que le Doliprane, le Spasfon ou certains sirops antitussifs, je les achèterais volontiers en grande surface. Croyez-vous vraiment qu'en pharmacie, on vous informe sur les prescriptions et les contre-indications ? »

Pascal Ambrosi

Colmar

Jacqueline, 55 ans, agricultrice

« C'est pareil ! »

« Il est temps que les consommateurs puissent trouver les produits de "consommation courante" hors des pharmacies. Je n'ai pas besoin de service pour les médicaments d'usage courant, donc Leclerc ou officine, c'est pareil pour moi. Je serais prête à faire 30 km pour trouver des médicaments moins chers. »

Isabelle, secrétaire

« Les mêmes prix »

« Je ne pense pas que j'aurais le même service en grande surface. A moins que le personnel ne soit formé. Côté prix, je ne pense pas spécialement que les prix pratiqués dans les officines soient plus élevés »

Michèle Thomas

Annecy - Cran Gevrier

Témoignages

Christine De Oliveira, 25 ans, employée commerciale, jeune maman

« A condition que les vendeuses soient formées... »

« La pub Leclerc, je l'ai vue et elle ne m'a pas choquée. Si acheter des médicaments dans une grande surface coûtera moins cher qu'en pharmacie, pourquoi pas ? Je n'aurai pas de réticence ou de méfiance à ajouter sur ma liste de courses des pastilles pour la toux ou des vitamines. A condition quand même que les vendeuses soient formées. »

Alain Pastoors, 65 ans, comptable à la retraite

« Chacun son métier ! »

« En faisant mes courses, j'ai justement pensé à la campagne Leclerc, et je n'y suis pas favorable. Je n'achète pas un produit de santé comme une baguette de pain. Alors trouver des médicaments dans les rayons de Leclerc, non ! A chacun son métier. D'ailleurs quand je vais dans une grande surface, je ne rentre jamais dans les espaces de parapharmacie. Et puis, mon pharmacien, j'y suis attaché. Pour un petit mal, je ne me rends pas chez le médecin, mais à la pharmacie où l'on me donne toujours de bons conseils. Quant à l'argument de Leclerc de faire baisser les prix, ça ne me touche pas. Mon pharmacien ne me pousse pas à la consommation. »

Laurie Viret, 31 ans, professeur et Frédérique Viret, 21 ans, étudiante en ostéopathie

« Pas de médicament anodin »

« Ce n'est pas le rôle d'un supermarché de vendre des produits de santé. Un médicament, ce n'est pas anodin ! Même les plus courants comme l'aspirine présentent des contre-indications. Ce serait dangereux de les mettre en rayon sans l'information et les mises en garde d'un docteur en pharmacie. Mais si Leclerc confie la vente des médicaments à des pharmaciens diplômés, alors pourquoi pas ? »

Lauréne Vivier, 20 ans, esthéticienne

« Je pourrais me servir seule »

« Des médicaments à prix Leclerc, ce serait intéressant. Les prix en pharmacie sont clairement plus chers qu'en parapharmacie. Je constate des différences d'au moins 1 euro, ce qui est énorme, si on traduit en francs. Pour les médicaments de tous les jours, sans ordonnance, comme par exemple le Doliprane, je serais prête à abandonner mon pharmacien. De toutes façons, pour un sirop ou des pastilles, je n'ai pas besoin d'être conseillée. D'ailleurs si le pharmacien n'était pas derrière son comptoir, je me servirais toute seule.. »

Fabienne Rizos

Lille

Témoignages

Frédéric Dal, libraire

« Pour le paracétamol, pourquoi pas »

« Pouvoir acheter de la vitamine C, de l'Efferalgan, du shampoing dans un hypermarché, etc., je trouve cela normal car ces médicaments n'offrent pas spécialement de danger. Mais y acheter des veinotoniques ou des anxiolitiques, personnellement, je suis contre. Les gens peuvent prendre n'importe quoi... Et puis, sera-t-il responsable des médicaments au même titre que l'est le pharmacien ? Je pourrais acheter du médicament chez Leclerc s'ils allient prix et services, mais je ne pense pas que j'y aurais le même service qu'en pharmacie. Même si, a priori, c'est à chacun son métier. Cela dit, tout le monde a poussé le bouchon un peu loin, les médecins, les pharmaciens, les patients, cela fait trente ans que ça dure. Un exemple : aller chez le médecin pour un rhume... »

Pascal Prévost, photographe

« De l'aspirine, oui, des anti-inflammatoires, non »

« Les Leclerc n'ont pas à vendre de médicaments, cela ne se discute même pas, car on touche à la chimie, sauf à avoir un personnel qualifié pour vendre du médicament. Docteur en pharmacie, c'est un métier à part entière. Aujourd'hui, on est dans l'ère de la copie, mais la distribution de médicaments, ça ne se copie pas. J'irai chez Leclerc si les prix y sont moins chers pour des produits identiques, si la vente est encadrée par des gens compétents et surtout si elle est conseillée. Je veux bien y acheter de l'eau oxygénée, de l'aspirine, du Doliprane, mais s'il propose des anti-inflammatoires ou autres, il faut du personnel qualifié, des garde-fous, sinon les gens vont faire de ces cocktails ! »

Jean-Luc Decaestecker

Rennes

Témoignages

Caroline, 41 ans, documentaliste

« Ce serait remboursé ? »

« La vente de médicaments en grande surface, c'est dans l'air du temps... Ce qui me fait peur c'est qu'il n'y ait plus de remboursements par la Sécurité sociale et nos mutuelles. Ce sera comme acheter un kilo de tomates ?! Je n'ai pas vu la publicité Leclerc, mais j'ai entendu parler de 25 % moins cher. Je n'ai pas eu l'occasion de vérifier mais je pense que Leclerc est bien placé sur les prix et je veux bien le croire ! J'achèterais du médicament chez Leclerc bien que je craigne un conseil moins affiné qu'en pharmacie, mais je ne ferais pas des kilomètres pour trouver du médicament chez lui. Compte tenu du prix du carburant aujourd'hui cela n'a pas d'intérêt.»

Gwenn, entrepreneur

« On s'y fera très bien »

« Le médicament chez Leclerc, au début, ça nous fera bizarre mais ensuite on s'y fera très bien... Les Italiens ne s'en plaignent pas. Nous, on voit notre porte-monnaie et tous les déremboursements qui se multiplient. Si on peut s'adresser à un pharmacien dans le rayon, ce sera la même chose. C'est un débat entre commerçants, non ? En revanche, faire des kilomètres pour aller chez Leclerc, aucun intérêt... Le prix du carburant est trop cher .»

Solange, 67 ans, vendeuse

« Leclerc pas légitime »

« Leclerc n'est pas légitime à vendre du médicament. A chacun son métier. Je vais acheter mes yaourts chez Leclerc et mes médicaments chez le pharmacien ! Et puis chez Leclerc, ils seraient débordés si tous les clients achetaient leurs médicaments chez eux. Ils ne pourraient pas conseiller, expliquer, ni renseigner suivant notre profil, nos allergies, nos antécédents... La grande distribution, c'est l'anonymat !

C'est quoi cette pub Leclerc ? Sur la para, je trouve souvent que les pharmaciens exagèrent leurs prix en pharmacie, mais je ne me vois pas courir dans une parapharmacie Leclerc exprès. Même si j'achète le plus possible de parapharmacie en grande surface.»

Clotilde, secrétaire-comptable

« Pourquoi pas aller chez Leclerc ? »

« Ça provoquera la concurrence et les pharmaciens seront obligés de baisser leurs prix. Dans les deux cas c'est du commerce. Pour peu qu'il embauche des pharmaciens où est le problème ? Mais je crains de tomber dans l'anonymat, de ne trouver personne qui prenne le temps de me conseiller, de m'expliquer... Ça me fait un peu peur. Je me demande s'il n'y aura pas d'abus ou de médicaments pris dans n'importe quelles conditions. »

Anny Letestu

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