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Actualité
Si, en délivrant un générique à un client, ce dernier vous parle de marge arrière, ne soyez pas surpris. Le magazine 60 Millions de consommateurs consacre ce mois-ci un dossier de quatre pages - il faut bien le dire peu favorable aux pharmaciens - sur « le vrai prix des génériques ». Et de dévoiler, chiffres à l'appui, que « les marges arrière ont dopé le marché », des « millions d'euros » ayant été « dilapidés par les laboratoires ».
En se fondant sur les estimations du Haut Comité pour l'avenir de l'assurance maladie, le journal fait écho d'1,1 milliard d'euros de bénéfice net (marges arrière évaluées à 25 % + marges + remise légale) pour les pharmaciens en 2005. « Un montant qui est bien supérieur aux 560 millions d'économie que l'assurance maladie a engrangés cette même année grâce aux génériques », assure 60 Millions.
En outre, d'anciens cadres de laboratoires génériques témoignent, anonymement, que le plafonnement des marges instauré en 2006 n'a pas empêché la profession de dépasser les seuils légaux. L'Institut national de la consommation va même jusqu'à douter du respect par les pharmaciens du dernier accord sur les marges. Son raisonnement : ils n'ont jamais été inquiétés jusque-là, même s'ils ne respectaient pas la législation. Est-ce pour faire peur à la profession ou pour rassurer les consommateurs que le président du CEPS, Noël Renaudin, promet, dans une interview, la reprise des contrôles ?
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