Quand opposition au libre accès rime avec propositions - Le Moniteur des Pharmacies n° 2711 du 12/01/2008 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2711 du 12/01/2008
 

PROFESSION

Actualité

Les députés et sénateurs ont reçu entre le 19 et le 26 décembre un courrier et une affiche (voir ci-contre) exprimant la réserve - le mot est faible - de l'APLUS (Action pharmaceutique libérale d'union syndicale) vis-à-vis du libre accès aux médicaments. Le courrier demande aux parlementaires d'« intervenir de toute urgence auprès du ministère de la Santé pour que d'autres propositions soient au moins étudiées avant toute décision ».

Car des propositions, l'APLUS en a. « Notre organisation propose des solutions qui répondent aux objectifs visés, le développement de la médication officinale, sans exacerbation de la dimension commerciale, explique posément mais fermement Pascal Chassin, président de l'APLUS. Tout le monde parle d'une remise à plat des compétences de chacun pour une meilleure efficience professionnelle. Pourquoi, dès lors, ne pas confier aux pharmaciens la gestion du petit risque, c'est-à-dire des pathologies sans gravité ? »

Baisse de marge contre honoraires

Pour cette prestation, l'APLUS imagine des honoraires remboursables à la fois par l'assurance maladie et les complémentaires. « Par exemple deux fois moindres que ceux des généralistes, suggère Pascal Chassin. Les médicaments délivrés seraient pris en charge exclusivement par les assurances complémentaires. Bien évidemment, on s'engagerait à diminuer la marge commerciale correspondante sur les produits vendus. » Dans cette optique, tout le monde est gagnant, selon lui : l'Assurance maladie, qui réalise ses économies auxquelles elle tient tant et les pharmaciens, qui voient leur rôle revalorisé. Les complémentaires, elles, ne seraient pas perdantes : elles économiseraient en remboursement de médicaments ce qu'elles dépenseraient en participation aux honoraires.

Le ministère de la Santé, à qui ces propositions ont été présentées le 4 janvier, s'y est déclaré « non hostile ». Seul bémol, le ministère, manifestement pressé, ne voit pas comment leur mise en place peut justement être rapide. Des tests localisés grandeur nature ne sont pas exclus. Après avoir, « à titre de protestation à caractère de grève », incité ses adhérents à percevoir des honoraires de garde pour chaque acte effectué le 31 décembre, l'APLUS n'écarte pas la possibilité de solliciter dans le futur les médias grand public à travers un petit documentaire filmé.

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