Le meilleur de 2007 - Le Moniteur des Pharmacies n° 2705 du 08/12/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2705 du 08/12/2007
 

Comparatif

Si « Le Moniteur » a choisi cette année de consacrer son dossier agencement aux enseignes, les pharmacies indépendantes n'ont pas été oubliées. Nous vous offrons une petite visite de douze officines récemment agencées et qui reflètent les grandes tendances actuelles.

La non-pharmacie

Philippe Michel, installé à Saint-Dié (Vosges), et Alfonso Maligno, son architecte, poursuivaient le même objectif : concevoir sur 560 m2 des espaces d'ambiance santé et bien-être qui fassent de l'officine une... « non pharmacie » ! Tout d'abord, en imaginant un espace totalement transparent (50 mètres linéaires de vitrine !), avec au premier plan un système de panneaux coulissants pour « scénographier » la communication, des présentoirs composés de cubes métalliques montés sur panneau de verre pivotant sur toute leur hdiv.

La pharmacie se structure autour de l'espace parapharmacie avec ses cascades monoproduits habillées d'étagères fluo rouge (dont les pans en acier inox microperforé révèlent des profils d'homme, de femme et d'enfant) et ses gondoles basses doubles (25 mètres linéaires chacune) en verre et acier poli. Un comptoir d'accueil rouge et blanc, visible de l'extérieur, permet de déposer son ordonnance et de revenir chercher ses médicaments après une promenade dans l'espace. La zone de délivrance à proprement parlé, avec ses comptoirs ivoire, prend la forme d'une vague déferlante.

Autres zones, autres ambiances : la boutique nutrition, avec un linéaire métal de 13 mètres de long et une signalétique coulissante très originale, l'herboristerie avec ses pots de faïence coniques et son coin « salon de thé » en bois massif ambré, l'homéopathie avec sa rampe métallique et son comptoir en forme de virgule.

Le parcours du « promeneur » est balisé par des changements de couleur et de texture au sol (gris anthracite, beige poli ou beige brillant) et par un plafond architecturé présentant notamment une auréole veinée de lumière pour l'homéo et la phyto, séparée verticalement par une voile en stuc et son mat en acier

Coût global (hors gros oeuvre) : 924 000 Û, soit 1 660 Û au mètre carré, dont 450 Û/m2 de sols, faux plafonds, murs, menuiserie, vitrines, 950 Û/m2 de scénographie vitrine, mobilier et comptoirs et 260 Û/m2 pour l'éclairage et le réseau informatique.

Ordre et espace

La Pharmacie Foray, à Pujaut (Gard), a été réagencée par Jean Rolland suite à un transfert vers un local vétuste. Une partie a été détruite et le reste a nécessité d'importants travaux de gros oeuvre. L'architecte et l'agenceur ont privilégié les flux de circulation clientèle et la sensation de confort visuel, avec, du côté droit en entrant, une exposition maximale tout en hdiv sur des linéaires concaves et, du côté gauche, une présentation sur un meuble convexe en dégradé de vagues (de 2,40 m à 1,20 m) positionné en arrière de la vitrine, ce qui permet de conserver la luminosité naturelle, créant une troué vers l'extérieur visible depuis les comptoirs.

Ces mouvements de courbes accompagnent en douceur la déambulation du client vers les comptoirs. L'espace parapharmacie est balisé d'une frise signalétique d'ambiance composée d'images figuratives, abstraites ou symboliques, et de divs explicites ou conceptuels (« Plénitude », « Equilibre visage », « Corps », « Votre sourire », « Beauté pure »...).

Au coeur de l'espace parapharmacie, une zone orthopédie avec un point d'eau. Face à la porte, une gondole basse exposant chaussures, bas de contention, produits de podologie...

Les comptoirs ont été dispersés devant des linéaires de médication familiale en présentation médiane et haute. Le balisage ne se fait pas ici sous forme de frise mais de divs amovibles. Le comptoir lui-même, en mélaminé et stratifié, est double et présente une zone de présentation centrale. Une sensation générale d'ordre et d'espace se dégage de cette pharmacie.

Coût global : 350 000 Û dont 102 000 Û de mobiliers. Coût au mètre carré : 1 480 Û.

Plaisir et joie de vivre

Située dans un secteur populaire de Lille (Nord), la Pharmacie Gaillet se devait de correspondre au quartier dans lequel elle est implantée, en stimulant la joie de vivre et le plaisir, comme un écho aux vêtements colorés et aux langages des populations qui le compose. Le lieu se veut donc ouvert et attirant. La densité et l'intensité des teintes et les formes généreuses accrochent l'oeil, donnent envie et suscitent les échanges. Pour cela, l'agence Philippe Begard (Agilys) a misé sur une présentation contrastée des linéaires, avec des teintes pimpantes (vert vif, vert amande, orange, jaune...), du placage stratifié à impression personnalisée, des formes ondulantes, des spots de mise en valeur...

La signalétique, en style cursif, joue aussi sur la proximité. Les comptoirs profilés, en service debout et assis, présentent un piétement en inox cintré et une coque galbée en médium laqué orange qui leur donnent rondeur et bonhomie. Les écrans à hdiv des yeux permettent de garder en permanence le contact avec son client grâce aux mâts techniques en support d'écran permettant de passer les câbles en toute discrétion.

Le sol est recouvert d'un béton ciré (rapide de pose et inusable). Le plafond est acoustique pour conserver une atmosphère sereine. La climatisation et les éclairages ont été étudiés par des bureaux techniques spécialisés. La façade est également contrastée grâce à des jeux de tôles laquées et de parements minéraux à effet « feuille ».

Coût global hors gros oeuvre : 219 850 Û (avec gros oeuvre de 250 290 Û), dont 19 640 Û de plâtrerie et d'isolation, 11 670 Û de carrelage et faïence, 29 190 Û de menuiseries, aluminium et porte automatique, 75 440 Û de mobiliers, 29 910 Û d'électricité, chauffage et VMC. Coût au mètre carré hors gros oeuvre : 1 816 Û (2068 Û de gros oeuvre).

En rouge et noir

Située au 111 de l'avenue Diagonal Mar, dans un nouveau quartier en expansion de Barcelone, la Pharmacie DM 111 s'est choisi un nom emblématique proposé par les experts en communication de Mobil M. Entièrement déclinée en rouge intense et noir sur fond blanc, en rupture avec le vert pharmacie, elle dégage tout à la fois une impression de lumière, de limpidité et de fraîcheur et une atmosphère plus agressive, contemporaine et alternative. Les couleurs servent des traits d'union entre l'intérieur et l'extérieur : l'entrée est encadrée de gris-noir, les mots « Farmacia » (en acrylique rétro-éclairé) et « DM 111 » en relief (PVC expansé découpé au laser) se dessinent en blanc et rouge. A l'intérieur, l'espace tout en longueur ménage un couloir en aluminium totalement inédit. La communication, uniquement visuelle, est partiellement rétro-éclairée et abstraite avec une composition inédite d'éléments végétaux, aquatiques et minéraux, bien loin des image figuratives classiques. Une importante hdiv sous plafond a permis de jouer sur des volumes différents. L'éclairage, intégré au linéaire continu Isatos, met en valeur l'espace et théâtralise les produits. Les comptoirs en mélaminé et leurs plateaux ultralisses en quartz et résine sont rectangulaires et ponctués en partie basse de petits carrés noirs façon pellicule photo. Résultat global : une organisation claire et structurée et un rendu ultramoderne pour une surface totale de 80 m2.

Coût global : 125 000 Û dont 15 800 Û d'équipements, 10 800 Û d'électricité, 23 200 Û de métal et verrerie, 10 500 Û de menuiserie, 19 500 Û de cloisonnage (Placoplâtre), 4 500 Û de sols. Coût au mètre carré : 1500 Û.

Tradition et optimisation

La Pharmacie des Minimes, à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), toute en déclinaison de verts, reprend les codes couleurs de l'officine en les revisitant. L'optimisation de la surface linéaire a été recherchée mais n'est pas oppressante. Jean-Claude Droz (Pharma-Line) a ménagé densité des produits, confort de circulation et transparence en misant notamment sur un meuble vitrine double dégageant une fenêtre en forme de calice. Il permet une exposition au recto, crée un fond de vitrine neutre au verso et autorise la mise en place d'un coin enfant qui donne de l'animation sur rue. Les linéaires rétro-éclairés, tiroirs-présentoirs bas et coffres sont vert amande et se dessinent nettement sur un sol en gris anthracite. Les comptoirs-papillons (à plateaux « ailes de verre ») semblent s'être posés dans toute cette « verdure ». La signalétique se veut discursive et plus proche du client (« Préparez-vous au soleil », « Raffermissez votre corps »...). Elle est doublée par des photos amovibles et coulissantes. Les linéaires se déroulent en courbes dans les 98 mètres carrés de la surface de vente avec des zones de miroirs pour accompagner le mouvement sans rupture et garantir une continuité dans l'exposition.

La façade a été traitée en médium laqué vert pâle avec moulures à l'ancienne pour s'intégrer dans l'environnement, en accord avec les Bâtiments de France. Un liséré de néons verts en encadrement de vitrine rend la pharmacie visible et attractive à l'extérieur.

Coût global : 129 926 Û, incluant l'habillage de la devanture et l'enseigne. Coût au mètre carré : 1 326 Û.

Ambiance Zen

La Pharmacie Nouvelle, à Lézignan (Hautes-Pyrénées), a doublé sa surface, passant de 64 à 130 mètres carrés. Bruno Francescon, l'architecte, a dû trouer le mur porteur qui séparait deux locaux et niveler un décrochement de 60 centimètres. Boursin Agencement a choisi de faire de cet espace ouvert et clair un lieu zen en utilisant des couleurs tendres (vert amande, images lumineuses de bambous entrelacés, de gouttes d'eau, panneau texturé façon microbulles...) et des bois teintés (ébène chaud) pour les linéaires, les gondoles basses et les comptoirs.

Ici, tout est en courbes et contre-courbes pour faire glisser le regard en douceur d'un univers à l'autre. Le sol des « shops » a été parqueté pour mettre en valeur les zones consacrées à un domaine en particulier (orthopédie, phytothérapie, diététique, dermocosmétique...). Elles sont séparées par des panneaux rétro-éclairés, véritables puits de lumière.

Pour la médication familiale, une signalétique haute s'inscrit sur des bandeaux en aluminium lisse qui réfléchissent la lumière et créent d'agréables reflets. De petites lampes ovales tombent du plafond et ponctuent l'espace comme autant de gouttes d'eau lumineuses vert pastel.

Le pilier central a été habillé de structures lumineuses arrondies et légères pour mettre en avant des offres saisonnières.

Coût global (hors gros oeuvre) : 240 000 Û dont 79 000 Û de mobiliers, 30 000 Û d'électricité, 7 400 Û de plafond, 14 800 Û de sols. Le gros oeuvre a coûté 100 000 Û. Le coût au mètre carré est de 1800 Û.

Stratégique et marketing

Pour la Pharmacie Naïm, à Dives-sur-Mer (Calvados), André Sappin (CGM) partait avec un cahier des charges précis : multiplier par plus de trois la surface commerciale et concevoir un agencement en adéquation avec une stratégie marketing (mise en valeur de l'offre, mise en ambiance de l'espace). Un double objectif qui a pu être atteint grâce à l'installation d'un automate, une structuration précise de l'espace et un travail de haute précision sur l'éclairage. Résultat : un éclairage d'ambiance général, sectoriel, d'accentuation et d'animation, concrétisé par des linéaires continus éclairés de face, une corniche centrale circulaire qui vient s'appuyer sur le back-office, bordée d'un liséré de lumière parme que l'on retrouve en périmétrie et des lampes à abat-jour rouges dans la zone de délivrance et verts dans l'espace médecines naturelles. Cette zone a été particulièrement travaillée : colonnes glorifieurs vert tendre, comptoir avec en façade un visuel végétal amovible rétro-éclairé.

Au sol, un carrelage brun sombre en courbe délimite la zone médicament par opposition au carrelage beige de l'espace para. Les gondoles basses semblent posées sur un coussin de lumière grâce à un éclairage bas sous le socle. Elles contribuent au balisage des différentes zones en arborant des rayures bleu ciel, bleu marine, orange, vertes. Les comptoirs, de couleur crème et plateau d'ardoise brute, sont cylindriques pour susciter la confidentialité et majorer la sensation de confort, au même titre qu'une zone d'attente avec table et chaises en bois brun

Coût global : 268 818 Û dont 22 302 Û pour les sols, 50 372 Û d'éclairage, 104 274 Û de mobiliers. Coût au mètre carré : 1 400 Û pour la surface commerciale, 1 042 Û pour le back-office.

Optimisation et visibilité

Le transfert de la Pharmacie Poirier, à Saint-Branchs (Indre-et-Loire), dans un local de 175 m2 a permis la création de deux grandes vitrines de 6 mètres de long pour privilégier au maximum la lumière naturelle. Les deux piliers de soutien ont été intelligemment habillés par Média 6 : l'un grâce à une colonne de trois niches de mise en valeur des produits, avec éclairage à diodes radiopilotées (couleur fixe ou rotative), l'autre par l'intermédiaire d'un panneau multilame rainuré avec tablettes ou broches.

Dans l'espace de vente, trois univers sont nettement reconnaissables par les bandeaux rétro-éclairés du mobilier Galilée : des roses pour l'espace beauté, un feuillage vert pour l'espace plantes, des bulles turquoise pour l'espace médication familiale et bébé. Des meubles qui ont la particularité d'avoir été positionnés sans appui de cloison de manière à être exploitables au recto pour l'exposition des produits et au verso pour des présentations en vitrine sur tablettes. Les comptoirs, doubles ou simples à panneaux de verre rétro-éclairés, ponctuent l'espace de points lumineux et présentent des produits sur une zone triangulaire centrale très design.

Le titulaire a également souhaité une note high-tech avec la présence visible dans l'officine du système d'acheminement par pneumatique de son robot.

On retient de la configuration arrondie de l'agencement une sensation d'optimisation de l'espace, de douceur dans les lignes et de large visibilité des produits.

Coût global : 145 000 Û dont 90 000 Û de mobiliers (76 000 Û dans l'espace de vente), 17 000 Û de plomberie et climatisation, 24 000 Û d'électricité. Coût au mètre carré : Média 6 n'a pas réalisé l'ensemble du second oeuvre mais, en général, le coût au mètre carré est de l'ordre de 1 000 Û HT.

Que la lumière soit !

Le point fort de la Pharmacie Briel, installée à Paris : un espace ouvert et très lumineux (le budget électricité a été particulièrement élevé), attractif dès l'entrée grâce à deux grands panneaux rétro-éclairés tels des rideaux de lumière. Les 215 mètres carrés de surface de vente ont été agencés par CQFD selon un design très sobre. Les couleurs ne sont utilisées que pour les bandeaux signalétiques hauts. Les différents univers sont définis par une identité visuelle forte. Chaque bandeau forme une frise continue se déroulant sur tout le linéaire, de la gauche vers la droite de la pharmacie. Quelques niches ponctuent ce linéaire en mettant en valeur certains produits de saison ou en promotion.

Trois gondoles pyramidales, sans socle pour plus de légèreté et dont le mat central rétro-éclairé bleu rappelle les panneaux de façade des comptoirs, permettent une exposition de masse. Les espaces de para et de médication familiale sont identifiés à la fois par un parquet brun sombre (en rupture avec de la pierre marbrière beige) et par un décaissé au plafond en Placoplâtre blanc souligné d'un trait de néon bleu.

Les postes de vente, dessinés spécialement pour l'officine, sont à la fois légers et high-tech. Ils intègrent des écrans plats côté client pour informer sur les nouveautés et conseiller. La ligne épurée et l'élégance du poste confidentiel soulignent sa nécessité et sa fonction. Le retour du comptoir, évidé et courbe, permet de recevoir les personnes handicapées.

Coût global (hors sols, cloisons et automate) : 308 000 Û dont 46 000 Û de mezzanine (95 m2), 120 000 Û de mobiliers, 22 500 Û de faux plafond, 45 000 Û de climatisation, 3 700 Û de décaissé avec éclairage, 63 000 Û d'électricité, 8 600 Û d'enseigne. Coût au mètre carré : 1700 Û environ.

Un rond dans un carré

Tout le cachet de cette pharmacie est dans son sol : étonnant pour une officine de quartier située à Mennecy, dans l'Essonne. Jean-Pierre Auchecorne, de Lignes et Idées, a fait de cette mosaïque, dans différentes teintes de verts, un véritable élément décoratif et distinctif. Il a été entièrement créé par Lignes et Idées sous l'impulsion des titulaires, Patrice Archambaut et Eric Flahaut, qui ont profité d'un transfert à quelques mètres de leur ancienne officine.

L'originalité de l'agencement, qui repose sur des codes pharmaceutiques revisité où le vert est très présent, rend le lieu facilement mémorisable, une nécessité pour une pharmacie de passage. L'espace dispose de grands volumes soulignés par une charpente en bois naturel. Il est particulièrement lumineux grâce à de grandes baies vitrées, un puits de lumière triangulaire sur l'un des pignons du bâtiment, une verrière à l'aplomb des comptoirs et de grands luminaires sur filins descendant du plafond.

Le sol, grâce à différentes compositions chromatiques, détermine des zones circulaires et des couloirs de circulation le long des linéaires. Les courbes sont récurrentes : l'espace attente est délimité par un demi cercle de Plexiglas vert captant et diffusant la lumière par la tranche. Les linéaires défilent en courbe avec leur signalétique bandeau rétro-éclairée, les comptoirs en quart de cercle sont compacts. Jean-Pierre Auchecorne voulait une pharmacie ronde dans un local carré, et il l'a fait.

Coût global : 363 000 Û (689 000 Û avec le gros oeuvre) dont 204 000 Û pour tous les corps d'état, 30 000 Û de climatisation, 102 000 Û de mobiliers, 27 000 Û d'éclairages. Coût au mètre carré : 1737 Û. Avec gros oeuvre : 3 297 Û.

Bon plan incliné

La Pharmacie Delobelle, à Orchies (Nord), était très étroite. Et, en plus, il fallait escalader cinq marches pour accéder à l'intérieur en raison d'une différence de 75 cm avec l'extérieur. Premier objectif : gagner de l'espace et de la lumière naturelle. La façade avant a donc été dotée de grandes baies dégagées grâce au plafond rehaussé. Dominique Peyronnet (Architecteurs Lille) a su aussi profiter en façade arrière de la large baie du bureau qui diffuse une lumière franche côté sud, inondant la zone arrière jusqu'à l'espace client.

Autre impératif : gommer les cinq marches afin de permettre l'accès aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes. L'idée germe alors de réaliser un plan incliné, intégré à l'espace de vente, avec la pente la plus douce possible, tout en conservant un parcours court avec des marches d'escalier. Le parcours long a été conçu comme une promenade dans un lieu de vie. Le sol est d'ailleurs traité en « opus incertum » (carreaux cassés à l'ancienne intégrant une touche de couleur, prémices de la teinte vive des comptoirs). Le parcours « court » apporte, avec ses grandes marches aux formes courbes, un coté théâtral, renforcé par de gros éclairages typés scène.

Les autres points forts : des comptoirs largement écartés semblant flotter dans l'espace, une table de convivialité ovale, lieu d'échange et de conseil, des équerres non fermées sur linéaires pour souligner les grands univers, une signalétique avec un grand div « La Pharmacie familiale » en orangé vif brillant, pour rappeler la teinte des luminaires situés au-dessus de chaque point de délivrance

Coût global : 175 300 Û (286 000 Û avec gros oeuvre et démolition), dont 24 732 Û de menuiserie, 9525 Û de carrelage, 12 463 Û de plafond, 16 774 Û d'électricité, 47 124 Û de mobiliers, 21 502 Û de colonnes-tiroirs. Coût au mètre carré : 900 Û environ. Avec gros oeuvre et démolition : 1 680 Û.

L'envol

Cette « pharmacie spectacle » de Six-Fours-les-Plages (Var) détonne. Sur son plafond vole, éclairé par un spot qui rappelle les projecteurs de la DCA, l'avion* qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, s'écrasa devant l'officine ! Une référence historique évoquée avec solennité grâce au vol d'un oiseau dans le ciel d'azur, mais aussi de manière ludique pour intégrer l'officine dans son environnement.

Originalité et personnalisation ont été poussées à l'extrême par Pierre Botton Création, avec des gondoles de vitrine, en stratifié et Plexiglas « frost » fluorescent, qui captent la lumière du jour et la diffusent sans rétro-éclairage artificiel. Les comptoirs sont ornés de peintures originales de Florence Roqueplo. Les piliers sont peints de rayures de couleurs vives par un artiste brésilien.

Les présentoirs, en Plexiglas courbes, ont deux mètres de haut. Totalement transparents, à étagères réglables et sans aucune pièce métallique, ils sont en fait fixés avec des joncs à bulles bleu électrique et vert et illuminés par des LED qui diffusent des lueurs colorées à l'intérieur des tablettes de verre.

Résultat : un pouvoir d'attraction réel qui s'est concrétisé par + 29 % de fréquentation en 6 mois et + 25 % de chiffre d'affaires.

Coût global : 250 000 Û dont 150 000 Û de mobiliers et décoration, 17 000 Û d'électricité, 12 000 Û de climatisation, 14 000 Û de carrelage, 8 000 Û de plafonds. Coût au mètre carré : 2 000 Û.

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