Retrouvez tous vos contenus sur mobile avec l'application du Moniteur des pharmacies.
Téléchargez gratuitement l'application !
Professionnels de santé, accédez à plus de contenu, réagissez aux actus et bénéficiez de tous les avantages en vous connectant à votre espace personnel.
Si vous n'avez pas de compte,
vous pouvez en créer un gratuitement !
La fiche Moniteur Expert
La contre-visite médicale permet à l'employeur de démasquer les arrêts de travail de complaisance. Mode d'emploi.
En cas d'arrêt maladie d'un collaborateur, l'employeur peut recourir à la contre-visite médicale. L'objectif ? Vérifier si le salarié absent est vraiment malade. Cette faculté de contrôle peut être mise en oeuvre seulement si l'employeur verse au salarié des indemnités complémentaires.
L'employeur mandatera un médecin de ville de son choix, ou il s'adressera à un organisme spécialisé dans le contrôle médical.
En principe, le médecin contrôleur se rend à l'improviste chez le salarié. Celui-ci doit être présent à son domicile tous les jours (y compris les jours fériés et les dimanches) de 9 heures à 11 heures et de 14 heures à 16 heures.
Par exception, certains salariés ont des arrêts de travail autorisant les « sorties libres » lorsque celles-ci font partie de la thérapie (par exemple en cas de dépression).
L'employeur est en droit de cesser le versement des indemnités complémentaires, sauf si le salarié dispose d'un motif légitime pour justifier son absence. Par exemple, en cas de consultation chez son médecin traitant au moment de la contre-visite médicale.
Il prend connaissance du dossier du patient (radiographies, analyses médicales, ordonnances, etc.), évalue l'observance du traitement (boîtes de médicaments intactes ou entamées) et effectue un examen afin de vérifier que le patient présente bien une pathologie l'empêchant de travailler. En conclusion, le médecin contrôleur formule un avis sur l'aptitude du salarié à reprendre son travail.
S'il refuse, le salarié perd automatiquement le bénéfice des indemnités complémentaires, sauf dans deux cas : s'il ne souhaite pas subir un examen clinique douloureux alors qu'il met à disposition du médecin contrôleur son dossier médical et les compte rendus opératoires, et s'il est muni d'un avis d'inaptitude délivré par le médecin du travail.
Le médecin transmet son avis à l'employeur. S'il conclut au bien-fondé de l'arrêt de travail, le salarié continuera à percevoir les indemnités complémentaires. A l'inverse, s'il conclut à l'aptitude du salarié à reprendre son travail, le droit aux indemnités complémentaires disparaît pour la période postérieure à la contre-visite.
La contre-visite médicale, à l'initiative de l'employeur, ne doit pas être confondue avec le contrôle médical de la Sécurité sociale, lequel contrôle systématiquement les arrêts de travail de longue durée à partir du 60e jour d'indemnités journalières. Pour les arrêts de travail de courte durée, le contrôle est ciblé. En cas d'abus constaté, les indemnités journalières sont supprimées.
Prévoyez-vous de fermer votre officine le 30 mai prochain en signe de protestation ?
1Healthformation propose un catalogue de formations en e-learning sur une quinzaine de thématiques liées à la pratique officinale. Certains modules permettent de valider l'obligation de DPC.
Vous avez des questions ?
Des experts vous répondent !