Le système (anti) social selon Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy avait promis depuis plusieurs semaines « un discours historique » à l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS). Le président de la République a tenu parole. Invité mardi dernier à ouvrir les Premières rencontres du social, il a détaillé en moins d'une heure la profonde réforme de notre système social qu'il souhaite engager dès l'année prochaine.

Bien décidé à « parler sans détour, au risque de casser certains codes », Nicolas Sarkozy estime que « c'est dans l'accroissement de la concurrence, dans la libéralisation de certains secteurs et dans la suppression des marges arrière qu'il faut aller chercher le pouvoir d'achat ». Il confirme que la franchise figurera dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008. Ce même projet intégrera également le financement à 100 % des hôpitaux à l'activité. « Et ce n'est qu'une amorce », souligne le Président, déterminé.

Qui financera la santé ?

Nicolas Sarkozy entend aussi renforcer la maîtrise médicalisée et veut, concernant les affections de longue durée, « concentrer les efforts sur la prise en charge de ce qui est essentiel ». Enfin, et surtout, le Président « ouvre un grand débat sur le financement de la santé », dont il tirera les conclusions au premier semestre 2008. Entre solidarité nationale et responsabilité individuelle à travers une couverture complémentaire, son coeur balance. Un indice tout de même : Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir « offrir une aide à l'acquisition de la couverture complémentaire beaucoup plus généreuse et étendue » qu'aujourd'hui, et « développer l'assurance individuelle contre le risque de dépendance »...