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ÉVOLUTION DE CARRIÈRE
Emploi
Seuls 45 % des cadres en poste souhaitent bouger, selon une enquête de l'observatoire de la mobilité Cadremploi.fr. Et encore privilégient-ils la mobilité interne au changement d'entreprise ou de secteur d'activité.
Comment souhaitez-vous évoluer professionnellement ? » L'institut LH2 a posé cette question à des cadres pour le compte de l'observatoire de la mobilité Cadremploi.fr*, un des premiers sites d'emploi en France. Principaux résultats qui ressortent, de façon « surprenante » selon l'organisme : 55 % des cadres ne souhaitent ni changer de poste ni d'entreprise, ni de secteur d'activité pour les mois à venir. Ils n'étaient que 44 % en avril 2007. Ceux qui déclarent vouloir bouger préféreraient un changement de poste (40 %) qu'un changement d'entreprise (29 %) ou de secteur d'activité (19 %). Les cadres préquarantenaires et ceux qui ont une fonction technique manifestent le plus de velléités de changement.
Les arguments qui pourraient pousser les cadres à partir correspondent en tous points aux attentes qu'ils ont vis-à-vis de leur propre entreprise : les opportunités d'évolution en interne (43 %) et l'ambiance qui règne au sein de l'entreprise (39 %) sont recherchées. La politique de rémunération de l'entreprise (et non le salaire lié au poste) compte pour 37 %. La notoriété et l'image de l'entreprise ne représentent respectivement que 9 % et 7 % des réponses.
L'atout le plus important est le salaire pour les hommes (41 %) puis les opportunités d'évolution, tandis que les femmes accordent une légère préférence à l'ambiance (52 %), juste devant les opportunités d'évolution (49 %).
Cadremploi.fr s'est aussi interrogé sur l'importance accordée par les cadres au montant de la rémunération : « Etes-vous prêt à gagner moins pour une meilleure qualité de vie ? », a-t-il interrogé. 53 % des cadres répondent « non » (dont 33 % « pas du tout ») et 20 % « non plutôt pas ».
Mais si l'on regarde précisément les profils de répondants, la réponse est plus contrastée. Et surprise, la tendance à faire primer la vie privée provient des plus jeunes. 57 % des 18-30 % sont davantage enclins à accepter un salaire inférieur pour améliorer leur qualité de vie que leurs aînés.
* Enquête réalisée par téléphone auprès de 400 cadres du public et du privé en trois vagues, dont la dernière en juin 2007.
Selon une étude de Hewitt Associates, les salaires des cadres ont plutôt tendance à stagner. Parmi les entreprises sondées, 48 % pensent à relever les salaires par rapport à l'an dernier, et 51 % ont décidé de les maintenir en l'état. Les mieux lotis sont les ingénieurs, avec une hausse de 4,45 % de leur rémunération, devant les diplômés des grandes écoles (+ 2,6 %), les titulaires d'un deuxième cycle (+ 1,1 %) et les universitaires détenteurs d'un mastère (+ 0,6 %) si on regarde les rémunérations fixes. Car la part variable de la rémunération continue à grimper.
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