La pression de Bruxelles, opportunité de changement ? - Le Moniteur des Pharmacies n° 2680 du 02/06/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2680 du 02/06/2007
 

PROFESSION

Actualité

Soumise à la pression de l'économie de marché en faveur d'une dérégulation, l'officine française doit-elle réagir en muant vers un modèle déconnecté au maximum du commercial ? Un modèle où l'acte tendra vers « l'extension de l'analyse pharmaceutique dans une optique clinique ». L'universitaire Francis Megerlin a testé cette idée le 23 mai auprès des étudiants de Paris-V lors d'une conférence-débat. La dispensation glisserait ainsi vers un acte plus orienté physiopathologie, pharmacologie et social. Un positionnement salvateur vu le condiv, analysent les chercheurs.

Bruxelles observe qu'il n'y a pas un monopole absolu mais trois : celui de la dispensation, celui de la vente et celui de la capitalisation. La Commission aura tôt fait de malmener les deux derniers si la logique économique de l'officine reste essentiellement fondée sur les volumes de vente, notent les universitaires.

Néfastes incohérences

D'où cette « conférence test », prélude à un colloque prospectif en fin d'année qui réunirait tous les protagonistes, dont les syndicats officinaux, voire même Charlie McCreevy, le redouté commissaire au Marché intérieur. En attendant, c'est l'APLUS* qui présentait à nouveau, la semaine dernière à Paris-V, son idée de réduire le plus possible la marge commerciale au profit d'honoraires rémunérant les prestations du pharmacien : actes de base, actes complémentaires (pharmacovigilance, opinion pharmaceutique, EHPAD...) et enfin ceux correspondant à des spécialisations. Une idée qui fait son chemin mais que seule l'APLUS pousse au bout de la logique, les autres syndicats ne retenant les honoraires que pour des compléments de rémunération. « Face à l'Europe, il nous faut remettre en cause les fondamentaux professionnels en en gommant les incohérences, à commencer par notre mode de rémunération, argumente Pascal Chassin, président de l'APLUS. Sans quoi on nous les renverra à la figure. » Par exemple pour ouvrir le capital.

Il reste que « rien n'obligera un pharmacien à accepter des fonds non pharmaceutiques », observe Francis Megerlin. « Tout ce qui se passera ensuite sera le fruit de volontés individuelles. » Qu'il s'agisse de faire une plus-value ou, pour ceux qui ont des difficultés, de récupérer de la trésorerie.

* Syndicat non représentatif à ce jour.

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