Bataille autour de la « consultation » officinale - Le Moniteur des Pharmacies n° 2680 du 02/06/2007 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2680 du 02/06/2007
 

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Actualité

Tout plutôt que l'indifférence. L'accord passé entre la MTRL, les assurances du Crédit mutuel et les trois syndicats officinaux pour la mise en place d'un bilan de prévention personnalisé rémunéré réservé à leurs adhérents fait des vagues. Le Conseil national de l'ordre des médecins condamne cet accord qui, selon lui, « paraît contrevenir gravement aux politiques publiques à conduire en matière de prévention, d'autant plus qu'il tendrait à accréditer la valeur préventive de médecines naturelles non éprouvées ». Il va jusqu'à s'interroger sur la limite de l'exercice illégal de la médecine « si de telles pratiques étaient admises dans l'activité professionnelle des pharmaciens ».

Roselyne Bachelot s'en mêle

Dans la ligne de mire de l'ordre des médecins, la possibilité contractuelle de voir l'homéopathie non remboursable prise en charge à hdiv de 50 euros par an. L'Union régionale des médecins libéraux d'Ile-de-France a demandé une clarification sur la confusion des rôles entre médecins et pharmaciens générée par un accord « qui fait prendre le risque de rendre plus difficile l'émergence de véritables partenariats de santé publique entre les différents acteurs concernés ».

Bref, les médecins sont à cran et, à l'exception du Syndicat des médecins libéraux, ils se montrent de plus en plus virulents. Le choix des 21 euros n'y est pas non plus totalement étranger. Un choix que Roselyne Bachelot, interrogée sur Europe 1, trouve d'ailleurs « particulièrement maladroit ». « Cet accord entre les deux mutuelles et les pharmaciens doit être irréprochable sur le plan juridique », a déclaré, prudent, le nouveau ministre de la Santé, trouvant le mot « consultation » malheureux, mais précisant au passage que « les pharmaciens exercent une fonction de conseil importante et sont un élément fondamental de l'armature des soins primaires ».

Toujours est il que Jean Parrot, président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens, tente de calmer le jeu. Pour lui, même si la montée au créneau des médecins est un peu abusive, la démarche de l'accord doit être moins agressive et plus concertée. Sans pour autant remettre en cause le fond et les 21 euros.

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