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Actualité
Disparition de 5 000 officines, dévalorisation des fonds de commerce : l'étude menée par Precepta sur la distribution des produits pharmaceutiques a de quoi rendre malade d'angoisse le plus optimiste des pharmaciens (voir Le Moniteur n° 2674). Selon la société d'études, les remèdes existent, consistant à concilier les modèles de grande distribution à la référence médicale. « Les officinaux doivent se positionner face aux circuits concurrents (GMS et parapharmacie) », selon l'étude, qui ajoute que « les enseignes de groupements de pharmaciens sont en ce sens promises à un bel avenir ».
Se tourner vers des approches modernes de la distribution, allant même jusqu'au « hard discount », est une piste possible. Pour ceux qui frémissent d'horreur à cette simple évocation, l'étude de Precepta pointe aussi du doigt la nécessité de « capitaliser la légitimité médicale et valoriser la mission d'accompagnement des traitements et de suivi thérapeutique ». Le mariage de la carpe et du lapin, en somme. Precepta y voit même « un moyen pour les pharmaciens de développer de nouvelles sources de revenu, récompensant une influence grandissante et permettant d'assurer la pérennité des officines ». Le tout dans un condiv politique favorable où les pouvoirs publics mettent en avant une logique de coordination des soins.
Et l'argent dans tout ça ? Precepta a sa petite idée : « La solution pourrait venir des laboratoires, sur le modèle des incitations mises en place pour développer les génériques. Un rôle étendu de prescription ou de substitution au-delà des génériques élèverait le pouvoir de négociation des pharmaciens. » A l'horizon 2010, plus de la moitié du marché du médicament en valeur pourrait être sous l'influence directe des pharmaciens (OTC ou Répertoire), contre un tiers aujourd'hui.
Autre point soulevé par Precepta : « les grossistes sont à l'affût dans l'optique de l'autorisation des chaînes de pharmacies ». Une consolidation des groupements est donc prévisible, soit par le biais de regroupements, soit par l'arrivée de nouveaux investisseurs, c'est-à-dire... les grossistes-répartiteurs.
Enfin, se rapprocher des patients via la distribution est aujourd'hui l'un des objectifs majeurs de la plupart des laboratoires. Et comme les thérapeutiques deviennent de plus en plus en plus techniques et à des prix unitaires très élevés pour des populations de taille limitée, « les modèles de distribution de masse de proximité ne sont plus nécessairement les mieux adaptés pour ce type de produits »...
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