Gardasil

Gardasil est le premier vaccin indiqué dans la prévention du cancer du col de l'utérus. Ce cancer est associé à la mortalité la plus importante après le cancer du sein chez les Françaises âgées de 15 à 44 ans. Chaque année, 3 387 nouveaux cas de cancers du col sont diagnostiqués et 1 004 femmes en décèdent. Le cancer du col de l'utérus est dû au Papillomavirus humain. L'infection virale se transmettant lors des rapport sexuels, elle peut être détectée chez les adolescentes dès les premiers rapports. Pour la grande majorité des femmes, le virus s'élimine naturellement. Un risque de cancer existe lorsque l'infection virale persiste : 10 % des femmes seraient confrontées à ce risque. Jusqu'à présent, la prévention du cancer du col de l'utérus passait uniquement par le dépistage par frottis. Ce dernier demeure indispensable.

Gardasil est un vaccin quadrivalent recombinant adsorbé. Le vaccin est dirigé contre les Papillomavirus humains de type 6, 11, 16 et 18 uniquement. Ces types de virus sont impliqués dans la plupart des pathologies génitales associées aux Papillomavirus humains.

Gardasil est indiqué pour la prévention des dysplasies de haut grade du col de l'utérus, des cancers du col de l'utérus, des dysplasies de haut grade de la vulve et des verrues génitales externes (condylomes acuminés) dus aux Papillomavirus humains de types 6, 11, 16 et 18. L'autorisation de mise sur le marché de Gardasil réserve le vaccin aux jeunes filles et aux jeunes femmes âgées de 9 ans à 26 ans. Pour les gynécologues, la vaccination doit être réalisée le plus tôt possible, avant le début de toute activité sexuelle. Le Conseil supérieur d'hygiène publique de France doit émettre ses recommandations mi décembre. Pour le moment, la vaccination par Gardasil n'est pas prise en charge par la Sécurité sociale.

Gardasil devrait entraîner à long terme une réduction du nombre de décès par cancer du col de l'utérus. Il devrait prévenir l'apparition de lésions précancéreuses ou potentiellement précancéreuses du col de l'utérus, donc un nombre de frottis anormaux moins important. Au cours des études menées avec Gardasil, l'efficacité du vaccin s'est maintenue pendant cinq ans. Aujourd'hui, la durée de protection par Gardasil n'est pas connue de même que la nécessité de rappels.

L'injection du vaccin provoque de manière très fréquente de la fièvre et des réactions au site d'injection (érythème, douleur, gonflement). L'Afssaps met d'ailleurs en place un « plan national de gestion des risques adapté pour détecter et traiter tout signal d'effets indésirables nouveaux dans les conditions réelles d'utilisation de ce nouveau vaccin ».

En pratique : trois doses de 0,5 ml sont injectées en intramusculaire, dans la région deltoïdienne de la partie supérieure du bras de préférence. La deuxième dose est administrée deux mois après la 1re et la 3e dose, six mois après la 1re dose.

Gardasil se conserve au réfrigérateur. La seringue préremplie doit rester dans l'emballage.

FICHE TECHNIQUE

Protéine L1 de Papillomavirus humain de type 6 (20 µg), protéine L1 de Papillomavirus humain de type 11 (40 µg), protéine L1 de Papillomavirus humain de type 16 (40 µg), protéine L1 de Papillomavirus humain de type 18 (20 µg) pour une dose de 0,5 ml de suspension injectable.

Boîte de 1 seringue préremplie contenant 1 dose, PAHT : 123,18 Euro(s), NR, AMM : 377 133.0, code ATC : J07BM01.

Sanofi Pasteur MSD : 04 37 28 40 00.

Attention !

Gardasil est contre-indiqué chez la femme enceinte faute de données suffisantes. L'injection doit être différée en cas d'infection fébrile aiguë sévère.