Le VIH reste un casse-tête - Le Moniteur des Pharmacies n° 2652 du 25/11/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2652 du 25/11/2006
 

RECHERCHE - VACCINATION

Cahier spécial

L'annuel

Comment un virus, parmi les plus étudiés dans le monde, peut-il à ce point décontenancer les chercheurs ? Le VIH n'est décidément pas un virus simple. C'est même le prototype du casse-tête. Pas moyen de le cibler car ses protéines d'enveloppe présentent une grande variabilité. « Il n'y a pas un VIH mais différents sous-types. Il est en outre très évolutif et crée l'immunosuppression », souligne le Pr Daniel Zagury.

Jusqu'à ce jour, les médecins n'ont jamais recensé de cas d'un patient qui aurait naturellement éliminé le virus. Comment, dès lors, mesurer l'efficacité de la réaction immune induite par un vaccin en développement ? Enfin, les chercheurs ne disposent pas de modèles animaux adéquats. Le passage nécessairement rapide aux essais sur l'homme pose de sérieux problèmes éthiques.

Un essai en phase III

Avec le VIH, il faudrait autant d'anticorps spécifiques qu'il existe de sous-types de VIH, soit une multitude puisque le virus évolue vite. Depuis 2003, Sanofi Pasteur et la société VaxGen mènent un essai de phase III en Thaïlande sur un vaccin anti-VIH (Aidsvax B/E), avec les sous-types antigéniques E/B de la protéine gp120. Il utilise des virus canarypox génétiquement modifiés comme vecteur de ces antigènes. Une fois administrés, les virus canarypox recombinants expriment les molécules VIH étrangères, induisant une réponse immunitaire spécifique. Ce vaccin hybride induit à la fois une réponse humorale et cellulaire.

Merck a choisi un Adénovirus comme vecteur (essai en phase II). GSK Biologicals développe un vaccin recombinant de la souche Schwarz du virus de la rougeole, connu pour conférer une immunité de très longue durée. Avec l'International AIDS Vaccine Initiative, il utilise un Adénovirus spécifique des primates. Avec deux essais de phase II, douze en phase I et trois qui n'en sont pas loin, les vaccinologues n'ont pas baissé les bras face à la maladie. La société Neovacs collabore avec Sanofi Pasteur sur le développement d'un vaccin thérapeutique anti-Tat. L'Agence nationale de recherches sur le sida a également suivi cette voie de l'immunothérapie. Les essais menés en France (Pr Yves Lévy, CHU Henri-Mondor, et Pr Christine Katlama, la Pitié-Salpêtrière) ont permis de restaurer une capacité immunitaire chez les patients qui ont pu ainsi rester plus longtemps sans prendre d'antirétroviraux. Cette stratégie vaccinale permet de contrôler la charge virale.

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