PANDÉMIE GRIPPALE

En cas de pandémie, les entreprises pourront-elles fonctionner ?

En cas de pandémie de grippe, le grand nombre de travailleurs grippés pourrait provoquer une vague d'absentéisme avec sa cascade de conséquences : dégradation de services sensibles (énergie, transports, communications...), difficultés d'approvisionnement, défaillance de fournisseurs, indisponibilité de dirigeants, interruption des liaisons internationales, perturbation des importations et des exportations, restrictions de circulation sur le territoire national, réduction de la consommation (à quelques exceptions près, dont les produits alimentaires et les produits d'hygiène), interruption d'activités (spectacles, tourisme, loisirs...)...

Un « exercice pandémie » mené dans une grande métropole américaine a montré que ce type de paralysie du secteur productif aurait comme première conséquence le vide dans les rayons des supermarchés. Autrement dit, en cas de pandémie, les habitants des grandes villes risquent de mourir... de faim !

Jusqu'ici, les entreprises du secteur privé étaient les grandes oubliées du plan de lutte contre une pandémie grippale. Un nouveau volet vient d'être ajouté à ce plan gouvernemental. Baptisée « G1 », une fiche donne aux chefs d'entreprise des recommandations pour « la continuité des activités économiques et des services publics » en se basant sur un taux d'absentéisme de 25 % pendant 8 à 12 semaines, avec un pic de 50 % pendant deux semaines. Plusieurs scenarii ont été envisagés, en tenant compte de toutes les conséquences possibles, les priorités ont été hiérarchisés et les ressources nécessitées par l'information et la protection des salariés ont été listées.

Sachant que la grippe saisonnière permet de tester les idées appliquées ensuite à la grippe pandémique, il n'est pas exclu que cela retentisse sur la façon dont les salariés perçoivent le vaccin antigrippal et les antiviraux spécifiques de la grippe.