Tasmar - Le Moniteur des Pharmacies n° 2638 du 26/08/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2638 du 26/08/2006
 

MÉDICAMENT À DÉLIVRANCE PARTICULIÈRE

Produits

Prescription

Prescription restreinte Surveillance particulière pendant le traitement

- Traitement de la maladie de Parkinson idiopathique avec des fluctuations motrices répondant à la lévodopa et qui n'ont pas répondu ou ont été intolérants à d'autres inhibiteurs de la COMT. En association à la lévodopa/bensérazide ou à la lévodopa/carbidopa.

- Tasmar s'administre à la dose de 100 mg trois fois par jour (exceptionnellement 200 mg trois fois par jour). En parallèle, la dose de lévodopa peut être ajustée car le tolcapone réduit la dégradation de cette dernière.

- Le traitement par Tasmar doit être arrêté en l'absence d'amélioration clinique nette dans les trois semaines.

Modalités d'administration

- A avaler avec un verre d'eau en 3 prises quotidiennes.

- La 1re prise de tolcapone de la journée doit être associée à la 1re prise de lévodopa. La 2e prise intervient 6 heures plus tard et la 3e prise, 12 heures plus tard.

- Les comprimés de tolcapone sont pelliculés en raison de son goût amer. Ils doivent être avalés entiers.

Effets indésirables

- Les plus fréquents : augmentation des dyskinésies, troubles digestifs, troubles du sommeil, somnolence, hallucinations. Ces effets dopaminergiques régressent quand la dose de L-dopa est diminuée.

- Le risque d'atteinte hépatique aiguë est rare mais grave,d'où l'encadrement de la prescription de Tasmar remis sur le marché en 2005. Ce risque est plus important dans les 6 premiers mois de traitement et chez les femmes. Les patients doivent recevoir du prescripteur une information sur les risques encourus. Ils doivent connaître les signes d'une atteinte hépatique et contacter leur médecin immédiatement s'ils surviennent.

- Un syndrome malin des neuroleptiques, rare, peut apparaître en début de traitement quand les doses des autres agents dopaminergiques associés sont diminuées ou lorsque les doses de Tasmar sont réduites. Guetter la survenue de symptômes moteurs, de modifications de la conscience, une élévation de la température ou du taux sérique de CPK, de la tachycardie. Tasmar doit alors être arrêté et le patient surveillé.

- La tolcapone colore en jaune intense les urines (pas d'impact clinique).

Grossesse et allaitement

- Chez la femme enceinte, évaluer le rapport bénéfice/risque (données insuffisantes).

- Il ne faut pas allaiter pendant le traitement.

Surveillance spécifique

- Contrôle de la fonction hépatique avant la mise sous traitement puis toutes les 2 semaines pendant un an, puis toutes les 4 semaines pendant les 6 mois suivants, et ensuite toutes les 8 semaines.

- Un contrôle des enzymes hépatiques au préalable est nécessaire en cas d'augmentation de la posologie à 600 mg par jour.

- Tasmar est arrêté si le taux d'ALAT et/ou le taux d'ASAT dépassent la limite supérieure de la normale ou si des signes d'insuffisance hépatique apparaissent.

- Les patients disposent d'un carnet de suivi rempli au fur et à mesure par le médecin.

Interactions médicamenteuses

- Le tolcapone peut interagir avec les molécules métabolisées par la catéchol-O-méthyltransférase (alphaméthyldopa, apomorphine, adrénaline, dobutamine...) en augmentant leur concentration donc leurs effets indésirables. Une surveillance est préconisée.

- Prudence en cas d'administration de puissants inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline.

Contre-indications

- Signes d'atteinte hépatique ou élévation des enzymes hépatiques.

- Dyskinésies sévères.

- Antécédents de symptômes de syndrome malin des neuroleptiques et/ou de rhabdomyolyse non traumatique ou d'hyperthermie.

- Phéochromocytome.

FICHE TECHNIQUE

Tolcapone 100 mg, boîte de 100 comprimés pelliculés.

Valeant Pharmaceuticals France : 0 800 881 702.

Comment le délivrer ?

- Liste I. Remb. SS à 35 %.

- Prescription réservée aux neurologues.

- Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.

Délivrance

- Vérifier la spécialité du prescripteur.

- Apposer sur l'ordonnance le cachet de l'officine, le numéro d'ordonnancier, la quantité délivrée et la date de délivrance.

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