Une carte majeure dans son CV - Le Moniteur des Pharmacies n° 2632 du 10/06/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2632 du 10/06/2006
 

STAGE À L'ÉTRANGER

Carrières

Les études de pharmacie offrent la possibilité d'effectuer un stage à l'étranger, en particulier durant la 5e année hospitalo-universitaire. Cela peut aussi être l'occasion de découvrir d'autres cultures pharmaceutiques et d'enrichir son CV. L'expérience est toujours payante.

La liste des hôpitaux étrangers ayant déjà accueilli des étudiants en stage de 5e année hospitalo-universitaire (AHU) est longue. Le service des relations internationales de Paris-V diffuse les coordonnées de 57 établissements. « C'est de toute façon à l'étudiant de se débrouiller pour établir les contacts où il veut à l'étranger, indique Francine Pizzanelli, du bureau des relations internationales à Paris-V. Nous l'aidons pour les formalités administratives. Mais il faut se préparer au moins six mois à l'avance. »

La 5e AHU permet d'effectuer un stage de trois mois à temps plein à l'étranger. Elle représente l'une des rares opportunités de départ encadré par l'université, avec, dans certaines facultés, la possibilité de s'expatrier trois mois aussi pour un stage optionnel (hôpital ou recherche). Dans la majorité des cas, ces expériences ne sont pas rémunérées et il faut assurer le paiement du voyage et de l'hébergement. Mais il existe des bourses : bourse Leonardo pour les stages dans l'Union européenne, bourse de voyage accordée en fonction des revenus, financements propres à chaque conseil régional...

La formule de stage hors des frontières n'attire qu'une minorité d'étudiants : 18 sur 238 en 5e année actuellement à Paris-V et 3 sur 73 l'année dernière à Tours. « Je conseille à tout le monde de se lancer dans cette aventure, tellement on en ressort grandi ! », assure Laure Surier. Etudiante en 5e année à Tours, elle s'est démenée pour trouver un stage en Italie et une bourse Leonardo. « J'avais envie de partir dans un pays européen et d'apprendre une nouvelle langue. Je suis entrée en contact avec la faculté de Padoue par l'intermédiaire de mon professeur de physique. » Alors qu'elle ne parlait alors pratiquement pas un mot d'italien !

« La première semaine sur place, ce n'était pas évident mais, au bout d'un mois, je comprenais tout. Au sein de la pharmacie hospitalière, j'ai surtout fait de l'observation, un peu de préparatoire et des inventaires. J'étais logée en résidence Erasmus, et j'ai rencontré des gens de toutes nationalités. » Laure ne cache pas son enthousiasme : « Trois mois, c'est suffisamment long pour pouvoir s'immerger totalement. C'est vraiment fantastique de pouvoir découvrir une autre culture. Et, professionnellement, le stage à l'étranger est une preuve de dynamisme aux yeux des recruteurs. » Pour Nathalie Arnoux, responsable éducation à l'ANEPF : « Il est évident qu'une telle initiative représente un plus sur un CV car elle démontre la facilité d'insertion, l'aptitude à la mobilité et la maîtrise d'une langue étrangère. »

Se former.

S'ouvrir sur le monde, voilà ce qui anime Fanny Neiger, actuellement en 3e cycle d'école de commerce. Etudiante à Dijon, elle a profité du jumelage entre sa faculté et celle de Mayence, en Allemagne, pour y effectuer il y a deux ans son stage hospitalo-universitaire. Elle s'est retrouvée dans l'une des plus importantes pharmacies hospitalières du pays. En trois mois, Fanny est persuadée « avoir découvert beaucoup plus que par le biais de n'importe quel stage dans le même domaine en France ».

Après les relations interservices où il fallait renseigner les prescripteurs sur de nouvelles spécificités médicamenteuses et les possibilités de substitution, Fanny a passé trois semaines dans le préparatoire puis deux en analytique (matières premières, injectables). « J'ai aussi été acceptée dans le service de nutrition parentérale où je devais vérifier les doses de nutriments, ensuite j'ai découvert le secteur des cytostatiques et des essais cliniques. » Elle considère cette expérience comme une chance qu'elle s'est donnée pour élargir sa vision du monde pharmaceutique et se familiariser avec une autre langue. Tout en faisant du tourisme...

Prendre confiance en soi.

Au-delà des sentiers tracés par le cursus universitaire, toute démarche personnelle n'en est pas moins riche d'enseignements mais demande de la ténacité et de sérieuses relations sur place. Ainsi, Hélène Busser, en 4e année à Strasbourg (mastère de biotechnologie), a effectué l'été dernier à Dallas, aux Etats-Unis, un stage de six semaines dans le service R #amp;D des laboratoires Alcon. « Une amie de mes parents qui travaille là-bas m'a proposé de venir et m'a hébergée. Je reconnais que j'ai eu beaucoup de chance ! Mais les démarches administratives ont été compliquées. Les Etats-Unis ne délivrent pas facilement le visa étudiant, que j'ai obtenu in extremis. » Hélène, qui parle anglais couramment, a été vite intégrée : « J'ai réalisé un travail de recherche sur le rapport entre la dégénérescence maculaire liée à l'âge et la chirurgie de la cataracte, que j'ai exposé à la fin du stage. J'ai pu également m'entretenir avec des pharmaciens des autres services. » Bilan de cette immersion temporaire au Texas : « J'ai démontré que j'étais capable de travailler dans un autre environnement. Aujourd'hui, j'ai plus confiance en moi. »

Quid des stages officinaux à l'étranger ? « Il existe un souci pour la validation des acquis qui diffèrent selon les pays », informe Francine Pizzanelli. Et Nathalie Arnoux d'ajouter : « Les avantages sont plutôt d'ordre personnel dans le cas d'un étudiant qui envisage d'habiter à l'étranger. » Reste donc l'option des DOM-TOM, histoire d'allier acquisitions professionnelles et détente sous les tropiques.

FORMALITÉS PRATIQUES

- Tout stage à l'étranger dans le cadre du cursus universitaire demande la constitution d'un dossier qui comprend : l'accord du doyen de la faculté, l'accord de la personne responsable du stage dans le pays d'accueil, avec l'élaboration d'un programme précis, et enfin l'accord du pharmacien chef de service de l'hôpital étranger s'il s'agit de la 5e AHU.

- Pour l'obtention d'une bourse, l'élaboration d'une convention de stage est obligatoire ; s'adresser au service des bourses ou des relations internationales de l'université ; contacter le conseil régional.

- Dans tous les cas, prévoir une assurance rapatriement, une assurance civile et une couverture sociale à l'étranger.

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