En Lorraine, un partenariat fructueux - Le Moniteur des Pharmacies n° 2631 du 03/06/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2631 du 03/06/2006
 

Actualité

Enquête

La Lorraine est un excellent exemple de collaboration réussie entre CEIP et pharmaciens. Le comité départemental d'éducation pour la santé de Meurthe-et-Moselle (CODES 54) a ainsi conçu, en partenariat avec le CEIP de Nancy, une plaquette support de dialogue destinée au pharmacien. Intitulée « Tranquillisants, somnifères... parlons-en », son objectif est de renforcer la bonne utilisation des médicaments anxiolytiques et hypnotiques lors d'une première prescription et de limiter ainsi le risque de pharmacodépendance. « Cette plaquette permet au pharmacien d'ouvrir un dialogue autour d'une primoprescription et de poser des questions », précise Valérie Gibaja, pharmacienne au CEIP de Nancy.

Car le problème de la dépendance aux tranquillisants et aux somnifères est non seulement lié au caractère du produit consommé, à la personnalité du patient et à des prescriptions inappropriées, mais aussi à une inobservance du traitement (arrêts prématurés, non-respect des posologies, associations à d'autres médicaments, avec en filigrane le risque de voir s'instaurer une dépendance). « Il s'agit pour les officinaux d'accepter de relever le défi en devenant des acteurs clés de la prévention des dépendances aux médicaments psychotropes », indiquent, en préambule de la brochure, Monique Durand, titulaire, présidente du conseil régional de l'Ordre de Lorraine et administratrice au CODES 54, et Colette Keller-Didier, pharmacienne et présidente d'honneur du conseil régional. Débanaliser tout en dédramatisant, voilà une partie du rôle de l'officinal dans la prévention des pharmacodépendances.

En outre, le conseil régional de Lorraine fait partie du groupe de travail sur le détournement des ordonnances mis en place par le Pr Henri Lambert, directeur du CEIP de Nancy. Ce groupe de travail a élaboré une affiche facilitant la reconnaissance d'une ordonnance falsifiée et la conduite à tenir (voir ci-contre). Edité et diffusé en 2004 par le conseil régional auprès des pharmaciens de la région, ce document à afficher à l'officine incite l'équipe officinale à alerter le conseil régional ou le CEIP en présence d'une ordonnance suspecte (il est demandé de la faxer après l'avoir « anonymisée »). Cela a permis au CEIP de récolter 59 ordonnances suspectes de plus en 2004.

Cette initiative va être étendue. « J'ai sollicité le conseil régional de Bourgogne et j'ai reparlé avec Isabelle Adenot de la possibilité de l'étendre au niveau national, explique Monique Durand. Je suis à la disposition des autres conseils régionaux pour en discuter. D'ailleurs, pourquoi ne pas proposer cette affiche dans La Lettre de l'Ordre... » Une initiative à saluer...

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