Alsace : L'UTIP teste des outils d'optimisation du conseil pharmaceutique

L'UTIP lance en juin, avec l'URCAM Alsace, une opération d'optimisation du conseil du pharmacien sur une centaine d'officines (après une phase test sur une dizaine). Elle porte sur les produits sortis de la réserve hospitalière, les immunosuppresseurs, l'EPO, les antianémiques employés chez les insuffisants rénaux et les personnes ayant subi une chimiothérapie. « Pour optimiser notre rôle, explique Philippe Gaertner, président de l'UTIP, il faut d'abord l'évaluer et pour cela il est plus aisé de s'intéresser à des populations restreintes. »

L'objectif est d'apporter un complément à la dispensation via des fiches patients (raisons du traitement, conseils de prise, effets indésirables...). Une fiche de synthèse sur les molécules a également été conçue (effets indésirables, recommandations pour le première délivrance...). L'UTIP part du principe qu'au sortir de l'hôpital, le médecin traitant n'est pas au courant immédiatement de la prescription : pourquoi le pharmacien ne l'en informerait-il pas ? Par ailleurs, un outil-calendrier recense, chaque mois, les dates prévisionnelles de renouvellement. Si le malade ne vient pas chercher ses médicaments, il est contacté avec, si nécessaire, appel du médecin prescripteur et traitant dans la foulée.

« Nous tablons sur environ neuf patients par officine, trois sous immunosuppresseurs et six sous EPO », précise Philippe Gaertner. L'intérêt de ce travail sera évalué auprès des officinaux. Une fiche sera aussi remise au patient pour avoir son avis et le médecin traitant sera sollicité pour savoir s'il considère que ce système améliore le suivi.

Le projet sera réévalué dans un an et pourra être étendu à d'autres régions, voire à des cohortes plus importantes de patients. « De fait, conclut Philippe Gaertner, ce que nous faisons ici n'est ni plus ni moins ce qui figure dans la convention pharmaceutique. »