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Actualité
Reportage
Lors de la conférence sur le changement de comportement des patients face aux problématiques de santé, organisée par Pfizer, Jean-Paul Huisman, cardiologue, exerçant notamment au centre de réadaptation cardiovasculaire William-Harvey (Manche), aura très peu parlé médecine... mais surtout sociologie et psychologie. Pour favoriser la prévention, est-il efficace d'interdire une pratique ? « Tout le monde sait que personne n'ose fumer de cannabis », ironise-t-il... Informer ? « Globalement, ça ne suffit pas. » Eduquer ? « Ça ne marche pas bien non plus, on le sait aussi », continue-t-il. Sensibiliser ? C'est-à-dire informer tout en introduisant de l'émotionnel... « Non plus... » Alors que faut-il faire ?!
Il existe en fait deux clés pour pousser les gens à changer de comportement. Premièrement, introduire de la « dissonance cognitive » chez la personne, autrement dit des contradictions. C'est-à-dire faire en sorte qu'elle se retrouve face à deux pensées (qui peuvent être fausses ou de simples croyances) incompatibles entre elles. « Nos pulsions psychologiques font que nous faisons alors tout pour supprimer cette situation inconfortable. » Deuxièmement, il faut laisser la personne décider elle-même. « Et si vous voulez que quelqu'un change de comportement, il faut l'inciter à agir. Sans acte, pas d'engagement », insiste Jean-Paul Huisman. Et le changement de comportement sera d'autant plus sûr que l'acte sera important, qu'il sera fait nominativement (exemple : signer ou remplir un questionnaire ou un test à rapporter à l'officine), qu'il sera fait en public et qu'il sera (théoriquement) irréversible (par exemple en faisant dire quelque chose à quelqu'un en public sans lui donner la possibilité de se rétracter).
En tout état de cause, certaines attitudes ne marchent absolument pas : faire peur ou faire pression (l'engagement n'est pas durable car cela provoque une angoisse et l'humain fait tout pour chasser ses angoisses...) et décider pour lui. Cela se vérifie aussi pour l'observance médicamenteuse ! Enfin, Jean-Paul Huisman prévient : « Les professionnels de santé doivent se méfier de leurs propres opinions car elles sont liées à leur propre comportement. On peut dire n'importe quoi, même avec la connaissance. »
Comme quoi, faire de la prévention, cela doit s'apprendre.
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