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Actualité
Reportage
La prudence doit être de mise à chaque stade de la grossesse : 3 % des naissances présentent une anomalie congénitale, dont 5 % sont liées à une exposition médicamenteuse.
Quelques rappels :
- Tératogénicité durant les deux premiers mois (isotrétinoïne, anticoagulants oraux, lithium, antiépileptiques...).
- Altération de la maturation ou du développement foetal durant les sept derniers mois (AINS, IEC, sartans, ISRS...).
- Risques néonatals en péripartum et risques à long terme (exemple : Distilbène).
Le risque spécifique à chaque médicament devant évidemment être rapporté à la période à risque indiquée par le résumé des caractéristiques du produit (RCP). Seule la contre-indication formelle, libellée comme telle par le RCP, interdit la prescription d'un médicament à une femme enceinte, car liée à un risque avéré... Les plus dangereux (dérivés de synthèse de la vitamine A sans contraception, thalidomide) entraînent 20 à 30 % de malformations. Lorsque le RCP déconseille l'utilisation au regard de données cliniques, le traitement ne doit pas être brutalement arrêté en cas de grossesse mais doit être évalué, adapté et éventuellement arrêté. La situation clinique peut en effet justifier son renouvellement (antiépileptiques, antidépresseurs, antibiothérapie...), et c'est au prescripteur d'évaluer le rapport bénéfice/risque, en mettant en oeuvre une surveillance adaptée. Le pharmacien peut évidemment se rapprocher du médecin pour appréhender la justification de la prescription. Lorsqu'un produit est déconseillé sans données cliniques à l'appui (décongestionnants nasaux, antihistaminiques sédatifs ou anticholinergiques...), il faut favoriser, si elles existent, les alternatives thérapeutiques.
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