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SANTÉ PUBLIQUE
Actualité
Le nombre de personnes en ALD a augmenté de 73,5 % entre 1994 et 2004, révèle une étude de l'Assurance maladie publié la semaine dernière. Fin 2004, 6,6 millions de personnes (12 % des assurés) du régime général étaient en 100 %, 8 millions tous régimes confondus. « Les dépenses de soins des patients concernés représentaient 47,2 milliards d'euros, près de 60 % du total des dépenses remboursées », note l'UNCAM, qui l'explique par quatre facteurs concomitants.
Tout d'abord, l'augmentation de la population du régime général, passée de 49 à 55 millions, mais aussi l'accroissement de la prévalence des pathologies graves. Le nombre de personnes en ALD pour diabète a grimpé de 83 % en 10 ans et de 84 % pour les cancers (+ 165 % pour la prostate, + 70 % pour le cancer du sein). L'espérance de vie joue également (+ 4 ans en moyenne, à 75 ans, en 2004). Les progrès médicaux et l'amélioration de la surveillance ont permis de faire reculer la mortalité (VIH, cancer du sein, pathologies cardiovasculaires...).
Enfin, la révision des critères médicaux a aussi un impact non négligeable. Ainsi, par exemple, le taux de glycémie à jeun définissant le seuil de diagnostic du diabète a été abaissé de 1,40 g/l à 1,26 g/l.
Malgré tout, la part des dépenses de médicaments en rapport avec une ALD sur le total des médicaments prescrits a diminué de 2,2 points entre décembre 2004 et février 2005. Il devrait encore baisser avec le nouveau protocole de soins signé désormais par les patients (qui leur est opposable !) ainsi qu'avec l'automatisation des contrôles liés au respect de l'ordonnancier bizone (lire le dossier du Moniteur n° 2621 consacré à l'ALD).
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