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PHARMACOVIGILANCE
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Une équipe de l'INSERM vient de montrer que la consommation de médicaments aux propriétés anticholinergiques pouvait provoquer des détériorations modérées de certaines capacités cognitives et/ou intellectuelles au-delà de l'âge de 60 ans, jusqu'à imiter et faire suspecter un début de maladie d'Alzheimer. Ces effets néfastes affectent en particulier le temps de réaction, la mémoire immédiate ou différée et le langage, d'où la possible confusion avec une démence naissante.
Plus de 370 sujets âgés de plus de 60 ans qui ne présentaient pas de démence à l'inclusion ont été suivis au cours d'une étude. Quelque 10 % de ces personnes étaient sous anticholinergiques depuis au moins un an. Quatre consommateurs de médicaments sur cinq présentaient de moins bonnes capacités intellectuelles contre seulement 35 % des non-consommateurs. La prise d'anticholinergiques apparaît être un facteur significatif de prédiction de détérioration cognitive. En tenant compte de facteurs de risque tels que l'âge, le sexe, le niveau d'étude, le risque d'altération des capacités cognitives est cinq fois plus important chez les patients prenant des anticholinergiques. En revanche, il n'y a pas de différence significative quant au risque de développer une démence, que l'on soit ou non sous traitement.
Il s'avère donc important d'évoquer une origine iatrogène face à un Alzheimer débutant, surtout si le patient est suivi pour une incontinence urinaire, une maladie de Parkinson, s'il prend un bronchodilatateur ou un antispasmodique.
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