Nimotop : aucune alternative médicamenteuse - Le Moniteur des Pharmacies n° 2612 du 21/01/2006 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2612 du 21/01/2006
 

AVIS DU PHARMACOLOGUE

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Prescription

Nimodipine

Disponible depuis 1988 à l'hôpital, la nimodipine arrive en ville. C'est un inhibiteur calcique de la famille des dihydropyridines, comme la nifédipine (Adalate), la nicardipine (Loxen), l'amlodipine (Amlor), la félodipine (Flodil), l'isradipine (Icaz), la lacidipine (Caldine), la lercanidipine (Lercan, Zanidip), la manidipine (Iperten) et la nitrendipine (Baypress, Nidrel). Ces molécules sont toutes indiquées dans le traitement de l'hypertension artérielle essentielle : elles exercent une action dilatatrice par blocage des canaux calciques voltage-dépendants au niveau des cellules lisses vasculaires.

La nimodipine bénéficie d'une seule indication : elle prévient les déficits neurologiques ischémiques sévères consécutifs à une hémorragie sous-arachnoïdienne d'origine anévrismale consécutive au spasme d'une artère cérébrale, ce qui représente environ 5 % de l'ensemble des accidents vasculaires cérébraux. La grande lipophilie de cette molécule explique qu'elle exerce une action vasodilatatrice importante, notamment au niveau des artères cérébrales. Il s'agit du seul inhibiteur calcique à bénéficier de cette indication. Dans ce cadre il n'existe pas d'alternative médicamenteuse.

Le traitement doit être entrepris le plus rapidement possible d'abord par voie injectable. La nimodipine est alors efficace chez 25 % des patients, avec une activité 5 à 6 fois supérieure à celle du placebo. Depuis 1988, l'inclusion de plus de 1 500 patients dans huit études montre que la nimodipine réduit le risque relatif d'évolution défavorable de l'accident vasculaire de 30 %, les signes cliniques d'ischémie secondaire de 33 % et les infarctus cérébraux de 20 %. Le niveau de preuve des études peut probablement être discuté, mais l'index thérapeutique favorable du traitement justifie le maintien de l'indication. Toutefois, la prise en charge des hémorragies sous-arachnoïdiennes d'origine anévrismale est avant tout réalisée par des techniques endovasculaires ou chirurgicales. La Commission de la transparence ne peut se prononcer sur le niveau d'ASMR de cette spécialité.

Voir « Le Moniteur » n° 2605 du 26.11.2005.

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