Belara - Le Moniteur des Pharmacies n° 2608 du 17/12/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2608 du 17/12/2005
 

Produits

Prescription

CHLORMADINONE, ÉTHINYLESTRADIOL

La chlormadinone, progestatif de synthèse dérivé de la 17-hydroxyprogestérone (dérivé prégnane), entre pour la première fois dans la composition d'une pilule contraceptive estroprogestative. Belara, c'est son nom, est également composée d'éthinylestradiol. La chlormadinone est plus connue sous le nom de Lutéran, médicament prescrit en cas d'insuffisance lutéale ou lors de la ménopause en association à un estrogène. Chaque comprimé de Belara contient 2 mg de chlormadinone sous forme d'acétate et 30 µg d'éthinylestradiol. Il s'agit d'une pilule minidosée et monophasique.

Belara interagit avec le métoclopramide, le charbon actif, les inducteurs enzymatiques (rifampicine, rifabutine, barbituriques, antiépileptiques, griséofulvine, primidone, modafinil, certaines antiprotéases, millepertuis), l'ampicilline et la tétracycline. Ces médicaments réduisent la concentration en éthinylestradiol. Un moyen de contraception mécanique (préservatif...) doit être utilisé le temps de l'administration d'une telle association médicamenteuse et pendant les 7 jours suivant son arrêt sauf en présence d'un inducteur enzymatique où le moyen de contraception supplémentaire doit être maintenu un mois après l'arrêt.

Belara est susceptible d'entraîner souvent des effets indésirables variés (irritabilité, vertiges, migraine, troubles visuels, nausées, vomissements, acné, fatigue...).

En pratique : avaler avec un verre d'eau un comprimé de Belara chaque jour régulièrement à la même heure pendant 21 jours consécutifs. Laisser passer 7 jours sans prendre de comprimés avant d'entamer la plaquette suivante.

Si la patiente ne suivait pas de contraception hormonale le mois précédent, elle débute la première plaquette de Belara le premier jour des règles.

Dans le cadre d'un relais d'une contraception hormonale, avaler le premier comprimé le lendemain de la prise du dernier comprimé du traitement précédent, qu'il s'agisse d'une contraception hormonale sur 21, 22 ou 28 jours ou d'une contraception progestative. Le premier comprimé de Belara est administré le jour du retrait d'un implant (Implanon) ou le jour d'injection initialement prévue. S'il s'agit d'un relais d'une contraception progestative ou d'un implant ou d'une forme injectable, la patiente doit utiliser une contraception mécanique (préservatifs) les 7 premiers jours de traitement par Belara.

Si une patiente oublie un comprimé dans les 12 heures suivant l'heure habituelle de prise, elle avale simplement le comprimé oublié et poursuit les prises suivantes à l'heure habituelle. Si l'oubli est constaté au-delà de 12 heures de l'heure habituelle de prise, la patiente avale ce comprimé oublié, poursuit sa plaquette jusqu'à la fin mais la sécurité contraceptive n'est plus assurée : elle doit donc utiliser pendant les 7 jours suivant l'oubli une contraception mécanique.

FICHE TECHNIQUE

cétate de chlormadinone 2 mg, éthinylestradiol 0,03 mg pour un comprimé pelliculé rose clair.

Liste I, NR, code ATC : G03AA.

- Boîte de 1 plaquette de 21 comprimés, PAHT : 7,04 Euro(s), AMM : 369 500.8.

- Boîte de 3 plaquettes de 21 comprimés, PAHT : 21,11 Euro(s), AMM : 369 501.4.

Grünenthal : 01 41 49 45 80.

Attention !

La liste des contre-indications de Belara est longue et détaillée. La pilule ne doit pas être instaurée ou doit être arrêtée si la patiente est dans l'une des situations suivantes : thrombose veineuse ou artérielle (ou antécédents ou prodromes), opération chirurgicale planifiée et pendant l'immobilisation, diabète sucré compliqué ou déséquilibré, hypertension non contrôlée, pathologies hépatiques (hépatite, ictère, tumeur...), prurit généralisé, cholestase, porphyrie, tumeurs malignes hormonodépendantes (sein, utérus), anomalies graves du métabolisme lipidique, pancréatite (ou antécédents) associée à une hypertriglycéridémie, état migraineux, troubles sensoriels aigus, troubles moteurs, crises d'épilepsie répétées, dépression sévère, aménorrhée ou saignements vaginaux inexpliqués, hyperplasie endométriale...

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