Remboursements de médicaments : Hausse de 6 % en 2004 - Le Moniteur des Pharmacies n° 2595 du 17/09/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2595 du 17/09/2005
 

ECONOMIE

Actualité

Malgré une légère baisse des ventes, les dépenses de remboursement continuent de croître. L'oméprazole reste la molécule la plus coûteuse pour l'assurance maladie.

Les remboursements de médicaments ont représenté 17,5 milliards d'euros soit 30 % des dépenses de soins de ville en 2004. Une croissance de 6 % alors que le volume de boîtes vendues stagne (- 0,1 % soit 1,8 milliard de boîtes). En cause : le coût élevé des nouveaux médicaments mis sur le marché et l'importance du coût de la prise en charge à 100 % qui concerne désormais 40 % des dépenses. « Les médicaments dont le prix est supérieur à 15 euros la boîte représentent aujourd'hui 63 % des dépenses de remboursement contre 49 % en 2000, alors même qu'ils constituent seulement 15 % des unités vendues », constate la CNAM. Qui plus est, la plupart d'entre eux concernent des affections chroniques (cholestérol, asthme...) et sont donc prescrits sur la durée. Et ces nouveautés ne sont guère innovantes selon la CNAM. Parmi les 19 nouvelles molécules inscrites au remboursement en 2004, on ne compte aucune amélioration du service médical rendu (ASMR) majeure, une seule ASMR importante, huit ASMR modestes, deux ASMR mineures et huit molécules n'apportant pas d'ASMR.

Doliprane toujours en tête des ventes.

En volume, antalgiques (315 millions de boîtes) et psycholeptiques (122 millions) demeurent les première et deuxième familles de médicaments les plus prescrites devant les antibiotiques (87 millions de boîtes). Le classement évolue très peu, le trio de tête ne changeant pas par rapport à 2003 (Doliprane, Efferalgan et Dafalgan). Si les médicaments à SMR insuffisant enregistrent de nouveau une baisse de 8,5 % des unités vendues (-7 % en 2003), deux d'entre eux se maintiennent dans les quinze premiers produits remboursés : Daflon et Magné B6.

L'oméprazole molécule n° 1 en valeur.

En valeur, les anticholestérols sont les plus coûteux pour l'assurance maladie (près de un milliard d'euros) devant les médicaments liés à l'hypertension artérielle (inhibiteurs de l'enzyme de conversion et sartans) et l'insuffisance cardiaque (872 MEuro(s)). Suivent la classe des antiulcéreux, antireflux et pansements gastriques (828 MEuro(s)) et celle des antalgiques (799 MEuro(s)).

A noter, la troisième place du Mopral malgré une baisse de 33,7 % liée à la pénétration des génériques et surtout l'arrivée dans le top-10 d'Inexium, le successeur du Mopral. Au final, l'oméprazole reste, en coût, la première molécule prescrite en France.

Concentration des dépenses.

Globalement, la concentration des dépenses continue de s'accentuer : les 100 premiers produits représentent pratiquement la moitié des dépenses totales : 48,7 % en 2004 contre 46,4 % en 2002, et les 10 premiers représentent 13,8 % de ces mêmes dépenses. Enfin, les spécialités à SMR insuffisant ont représenté 619 MEuro(s) de dépenses, en décroissance de seulement 1,4 % contre 9,3 % en 2003. Certains vasodilatateurs pris en charge à 35 % ont fait l'objet à la mi-2003 d'une décision de prise en charge à 65 % par le Conseil d'Etat, mesure qui s'est traduite en année pleine sur 2004. En 2005, ces spécialités seront de nouveau prises en charge à 35 %.

Génériques : la CNAM va écrire aux réticents

- « Madame, Monsieur, vous avez été amené à prendre régulièrement [le médicament X] au cours du premier semestre 2005. Savez-vous que ce produit existe aussi en médicament générique ? » Cette lettre devrait être prochainement envoyée à près de 300 000 assurés, malades chroniques. « Selon les sondages, 85 % des personnes sont prêtes à prendre des génériques, mais le passage à l'acte est difficile pour les enfants, les personnes très âgées et les malades chroniques », a rappelé Frédéric Van Roekeghem, directeur général de la CNAM. 56 000 courriers ont déjà été envoyés en PACA et Ile-de-France. Trois à six mois après l'envoi de cette lettre, ceux qui continuent à consommer le princeps recevront un coup de fil pour tenter à nouveau de les convaincre de passer au générique. La CNAM estime que cette opération pourrait lui faire économiser 12 à 17 millions d'euros.

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