génériques: TFR de plus en plus durs - Le Moniteur des Pharmacies n° 2595 du 17/09/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2595 du 17/09/2005
 

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Lors d'une réunion du comité de suivi des génériques, la Direction de la Sécurité sociale (DSS) a présenté une liste d'une cinquantaine de produits menacés de TFR. Les syndicats professionnels y ont exprimé leur désaccord.

Au cours de cette réunion - expéditive -, qui s'est tenue le 8 septembre, plus que le nombre de molécules, c'est la méthode retenue par la DSS qui est vivement critiquée par les syndicats pharmaceutiques. « La mise en place des TFR au fil de l'eau s'accompagne de nouvelles règles du jeu, constate Pierre Leportier, président de la FSPF, avant de lancer à l'adresse du gouvernement : Les TFR s'appliqueraient si le taux de pénétration des génériques était inférieur à 50 % la première année, à 60 % la deuxième année et à 70 % la troisième année. La sanction des TFR hauts aura un effet psychologique fort sur les pharmaciens. »

Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'USPO, est tout aussi remonté contre « cette liste administrative et mécanique », alors que certains groupes génériques à moins de 30 % de substitution n'ont pas été « TFRisés ». De quoi susciter l'incompréhension de la base. Comme à chaque fois, la profession dispose d'un certain délai pour donner son avis par écrit, et le président du Comité économique des produits de santé (CEPS), Noël Renaudin, arbitrera lors de la réunion suivante.

35 millions d'euros d'économies.

Par ailleurs, « les baisses de prix actuellement en discussion devraient rapporter à l'Etat quelque 35 millions d'euros au 1er janvier 2006 », indique Gilles Bonnefond. Le gros des économies proviendrait des baisses de prix de la simvastatine (- 16 %), de l'oméprazole (- 10 %) et de la fluoxétine (- 6 %), et de l'homogénéisation des prix dans les groupes génériques anciens du Répertoire avec alignement sur les prix bas du marché. La FSPF a demandé un bilan exact des baisses de prix envisagées. Enfin, pharmaciens et génériqueurs ont jusqu'à la fin de l'année pour normaliser leurs coopérations commerciales. « La DGCCRF, dont on attend prochainement une note d'orientation à ce sujet, et le CEPS nous ont prévenus qu'ils appliqueront la nouvelle loi sur les marges arrière avec une très grande fermeté et que tout ce qui est au-delà de 20 % fera l'objet de contrôles sévères », rapporte Gilles Bonnefond, qui appelle les pharmaciens à optimiser la substitution sur les molécules les plus chères et à ne pas relâcher leur effort dans un marché qui a progressé, selon l'USPO, de 2,5 points lors du dernier trimestre.

Les marges arrière en toile de fond.

La veille du comité de suivi, l'Observatoire des pratiques de distribution commerciale des spécialités pharmaceutiques génériques remboursables avait tenu séance en présence de l'UNPF, l'USPO et le GEMME, la FSPF n'y siégeant pas tant qu'un représentant de l'Etat n'est pas présent. « Il sera rapidement élargi aux groupements, aux répartiteurs et au Leem, souligne Gilles Bonnefond. Le premier objectif de l'observatoire est d'informer les pharmaciens du nouveau cadre juridique institué par la loi Dutreil 2 et des nouvelles règles du jeu sur les marges arrière. Le second sera de mettre de l'ordre dans les contrats de coopération commerciale quant à leur volume ou leur nature ». Et ce n'est qu'après ce travail préliminaire que l'observatoire s'attellera à mettre en place des indicateurs de suivi des évolutions des rémunérations versées et à organiser la collecte de ces données.

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