Comment en garder un bon souvenir ! - Le Moniteur des Pharmacies n° 2586 du 11/06/2005 - Revues - Le Moniteur des pharmacies.fr
 
Le Moniteur des Pharmacies n° 2586 du 11/06/2005
 

PREMIER ENTRETIEN D'EMBAUCHE

Carrières

Vous venez de répondre à votre première annonce et vous allez bientôt passer votre premier entretien d'embauche. Comment assurer ? Des pros du recrutement vous donnent leurs conseils.

Le premier entretien de recrutement approche. Voici quelques règles à suivre, de l'élaboration du CV à la conclusion de l'entretien, pour n'en faire ni trop ni trop peu.

Avant même l'entretien ou le premier contact téléphonique, la première impression que le recruteur aura de vous viendra de votre CV. Vous n'avez que peu ou pas d'expérience professionnelle, rien de plus normal. Vous répondez à un poste ouvert à un junior, le recruteur le sait donc pertinemment. Pour autant, sachez valoriser au maximum les stages que vous avez pu effectuer dans l'industrie. « Les juniors ne mettent souvent pas suffisamment en avant les missions réalisées, constate Véronique Mougin-Legrand, du cabinet 3S Santé. Ils ne consacrent que deux lignes au stage de six mois alors qu'ils vont en rédiger six ou sept sur une expérience de trois semaines seulement. » Définissez des priorités et, surtout, détaillez les tâches qui vous ont été confiées et que vous avez menées à bien.

Préparez-vous.

Impossible d'arriver les mains dans les poches, en dilettante. Cela se sentirait tout de suite. « Il faut bien avoir en tête, quand un junior se rend dans un cabinet de recrutement pour un entretien, que l'optique est de pourvoir un poste, souligne Xavier Mansard, du cabinet A. Aston. Il faut donc, auparavant, se renseigner sur le laboratoire. »

Ne rien savoir est même rédhibitoire si le nom du laboratoire a été cité dans l'annonce. « Or cela arrive souvent chez les juniors, remarque Véronique Mougin-Legrand. Ils pensent que le premier entretien est facile et qu'ils peuvent arriver sans notion des produits ou de l'origine du laboratoire. Il faut aussi se renseigner sur les compétences requises en général pour le poste à pourvoir afin d'éviter les impairs. L'une des premières qualités requises pour un poste de chef de produit est la créativité. Lors d'un entretien, un candidat que je questionnais sur ses principaux défauts m'a cité son manque de créativité ! »

Soignez la première minute.

La ponctualité est de mise : 5 à 10 minutes d'avance mais pas plus. En cas de retard, l'essentiel est de pouvoir prévenir. « Lors du premier contact, tout compte !, selon Xavier Mansard, le regard direct, le sourire, la poignée de main. » L'apparence vestimentaire est évidemment à soigner, surtout dans l'industrie pharmaceutique qui reste en la matière très classique. « Il n'y a en général pas de surprise avec les candidats pharmaciens », note le responsable du cabinet A. Aston. Les cheveux doivent être coiffés, la barbe rasée, le maquillage et les bijoux discrets. Attention au parfum ! Certains candidats en abusent un peu trop. Ne changez pas trop vos habitudes : « Le mieux est encore de rester le plus naturel possible, ajoute Françoise Dezael, de Dezael Conseil. Il m'arrive de recevoir des jeunes femmes en talons. Si elles n'ont pas l'habitude, je le remarque tout de suite. » Un simple détail peut cependant suffire à trahir la personnalité. Rangez ainsi vos affaires avant le rendez-vous. « J'en ai fait un jour la remarque à un candidat. Il a sorti un agenda de sa sacoche. Elle était si mal rangée que tout tombait par terre. » Et n'oubliez pas de couper votre portable !

Soyez proactif et précis.

« Durant l'entretien, songez à prendre des notes quand le recruteur explique le poste, ne serait-ce que pour poser quelques questions et montrer votre intérêt. Sinon on oublie », assure Xavier Mansard. L'entretien, qui dure en moyenne une heure, doit être interactif. « Les gens curieux ou ouverts donnent plus envie de travailler avec eux », insiste le responsable d'A. Aston. Pas besoin de se montrer pour autant trop performant. « Le défaut des juniors est d'ailleurs d'être un peu sûrs d'eux. Ils viennent de découvrir l'industrie en effectuant un stage ou un CDD. S'ils ont eu la chance d'être dans un bon service, ils se sentent un peu euphoriques. »

Le candidat devra aussi se montrer précis dans ses réponses, d'autant que le CV est bref. « Je fais attention à la manière de s'exprimer avec les mots justes, à la capacité à se souvenir des dates et des gens avec lesquels le junior aura fait ses stages », explique ainsi Françoise Dezael. « Il ne suffit pas de répondre oui quand je leur demande s'ils pensent être un bon manager ou bien une personne dynamique. Je leur demande toujours un exemple concret. Mais ils n'en ont parfois aucun », relate Véronique Mougin-Legrand. Il faut être explicite : décrire la situation dans laquelle on a fait preuve de qualités de management, importantes pour un poste en assurance qualité. Ainsi, si l'on a organisé des soirées durant ses études, il s'agit de l'expliquer, de détailler le travail effectué (organiser une équipe pour contacter les laboratoires) et les résultats obtenus. Même conseil pour l'exposé des qualités et des défauts. Mieux vaut préparer sa réponse et savoir dire pourquoi, exemple à l'appui, on estime avoir telle ou telle caractéristique. « Les juniors citent à 90 % les mêmes défauts (opiniâtreté ou ténacité), on va donc souvent leur en demander un autre, poursuit la recruteuse de 3S Santé. Mais n'en citez qu'un ! »

Sachez conclure.

Pensez à garder une question à la fin de l'entretien. Elle pourra porter sur le salaire (voir encadré), sur les responsabilités ou le profil de carrière. « Le candidat peut demander comment il doit procéder pour la suite », ajoute Françoise Dezael. « Qu'il n'hésite pas à rappeler, insiste Xavier Mansard, une fois vu le directeur des ressources humaines. A la fois pour faire une synthèse et montrer sa motivation. »

LE SALAIRE, SUJET TABOU ?

« Le sujet peut être abordé en disant tout simplement : "Avez-vous une idée de la fourchette de rémunération ?" C'est tout à fait recevable, assure Xavier Mansard. Je peux également leur poser la question, mais ils n'ont pas trop de risque de se tromper en donnant une fourchette comprise entre 28 à 35 000 euros. C'est la moyenne pour un débutant. » Mieux vaut cependant l'évoquer à la fin de l'entretien. Parler des avantages (RTT, congés payés, mutuelle...) est en revanche mal perçu lors d'un premier contact. « On peut douter de la réelle motivation du candidat », précise Véronique Mougin-Legrand.

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